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Comment la transmission de l'hépatite C a lieu

Points clés

  • L’hépatite C se transmet lorsqu’une quantité de sang d’une personne porteuse du virus entre en contact avec le sang d’une autre personne.
  • Au Canada, les activités comportant le plus grand risque de transmission de l’hépatite C incluent le partage de matériel servant à la consommation de drogues, au tatouage et au perçage. L’infection par l’hépatite C due aux transfusions de sang ou de produits sanguins ne se produit plus grâce au dépistage minutieux des dons de sang au Canada. L’hépatite C peut également être transmise par l’utilisation de matériel médical non stérilisé.
  • Il est possible de transmettre l’hépatite C en partageant des articles d’hygiène personnelle (brosses à dents, coupe-ongles et rasoirs) ou en ayant des relations sexuelles sans condom, mais les baisers et les accolades ne sont associés à aucun risque.

L’hépatite C se transmet lorsqu’une quantité de sang d’une personne porteuse du virus entre en contact avec le sang d’une autre personne. Le virus lui-même est petit et résistant. Il suffit d’une quantité minuscule de sang (même invisible à l’œil nu) pour transmettre l’hépatite C. Le virus de l’hépatite C peut survivre à l’extérieur du corps dans l’air ambiant pendant au moins quatre jours. Dans certaines conditions, comme à l’intérieur d’une seringue, le virus peut survivre pendant de nombreuses semaines.

Les activités comportant la plus grande probabilité et la plus grande fréquence de contacts de sang à sang sont celles qui risquent le plus souvent de transmettre l’hépatite C. Les activités qui ne comportent aucun risque de transfert de sang sont considérées comme exemptes de toute possibilité de transmission de l’hépatite C.

Les activités comportant le plus grand risque de transmission de l’hépatite C

  • Partager du matériel servant à la préparation et à l’injection de drogues : Le matériel utilisé pour préparer et injecter des drogues, y compris des stéroïdes, peut être contaminé par une quantité microscopique de sang et risque ainsi de transmettre l’hépatite C. Même le fait de partager du matériel une seule fois (tel qu’aiguilles, seringues, réchauds, eau et filtres) est une bonne raison pour songer à se faire tester pour l’hépatite C.

  • Partager du matériel pour fumer ou sniffer des drogues : Le matériel utilisé pour fumer ou sniffer des drogues, telles les pipes à crack ou les pailles à cocaïne, peut transmettre l’hépatite C parce qu’une petite quantité de sang provenant de lèvres craquelées ou de saignements de nez à peine perceptibles peut se trouver sur ces articles.

  • Partager des instruments de tatouage et de perçage corporel : Les aiguilles, les instruments et l’encre peuvent être contaminés par du sang et risquent ainsi de transmettre l’hépatite C. Cela se produit habituellement dans les endroits et les situations où des techniques de stérilisation rigoureuses ou du matériel à usage unique ne sont pas disponibles ou ne sont pas utilisés.

  • Les transfusions de sang et de produits sanguins effectuées dans un pays où les dons de sang ne font pas l’objet de dépistages systématiques de l’hépatite C : Au Canada, le dépistage systématique des dons de sang a commencé en 1990, et le risque de contracter l’hépatite C par cette voie est maintenant négligeable. Le fait d’avoir subi une transfusion sanguine au Canada avant 1992, année où un test de dépistage hautement sensible a été introduit, est considéré comme un risque élevé d’hépatite C.

  • Le matériel médical non stérilisé : Le matériel médical ou chirurgical réutilisé peut transmettre l’hépatite C s’il n’est pas stérilisé entre chaque usage auprès d’un nouveau patient. Cela arrive très rarement au Canada.

  • Les rituels impliquant des échanges de sang ou des coupures de la peau : Les rituels qui impliquent le partage d’instruments tranchants ou l’échange de sang infecté peuvent transmettre l’hépatite C.

Les activités comportant un certain risque de transmission de l’hépatite C

  • Partager des articles d’hygiène personnelle : Le partage de rasoirs, de brosses à dents, de coupe-ongles ou de tout autre article de maison où pourrait se trouver du sang contaminé peut transmettre l’hépatite C.

  • Avoir des relations sexuelles sans condom : En général, la transmission sexuelle de l’hépatite C n’est pas courante. Le risque augmente lorsque certains facteurs sont présents, tels que les relations sexuelles anales sans condom, le VIH, les infections transmissibles sexuellement, le sexe en groupe ou encore les relations sexuelles ayant lieu en présence de sang ou de chemsex (la prise de drogues spécifiques pour intensifier le plaisir ou faire durer les séances d’activité sexuelle). Par conséquent, il est possible que le risque de transmission soit plus élevé parmi certains groupes d’hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH).

  • La transmission entre un parent et son enfant durant la grossesse ou l’accouchement (connue sous le nom de transmission périnatale) : Le risque de transmission périnatale se situe à environ 6 %.

  • Les blessures par piqûre d’aiguille : Une blessure causée par une aiguille qui perce la peau peut transmettre l’hépatite C si elle a été exposée au virus lors d’un contact avec du sang présent à l’intérieur de l’aiguille ou de la seringue.

Les activités ne comportant aucun risque de transmission de l’hépatite C

  • Simple contact : L’hépatite C ne se transmet pas par les simples contacts avec une personne porteuse du virus, y compris le partage de toilettes, de verres ou d’ustensiles.

  • Étreindre, embrasser ou toucher une personne vivant avec l’hépatite C.

  • Observance des principes de la réduction des méfaits : L’usage de matériel stérile et neuf pour injecter, sniffer ou fumer de la drogue, ainsi que d’instruments de tatouage et de perçage neufs et stériles, prévient la transmission de l’hépatite C.

  • Utilisation de matériel médical neuf et stérilisé pour les actes médicaux.

Bon nombre des activités qui exposent les gens au risque d’être infectés par l’hépatite C sont les mêmes que celles qui favorisent la transmission du VIH. Par conséquent, plusieurs des mesures recommandées pour prévenir l’hépatite C s’appliquent également à la prévention du VIH. Voir la section La prévention et la réduction des méfaits pour en savoir plus sur les moyens de réduire le risque de transmission de l’hépatite C. 

Taux plus élevés d’hépatite C

De plus en plus, au Canada, les personnes infectées par l’hépatite C sont frappées de façon disproportionnée par la pauvreté, l’alcoolisme, la toxicomanie, le racisme et leur accès aux soins de santé est limité. Souvent, les personnes vivant dans la rue qui veulent consommer de la drogue ou se faire tatouer ou percer ne disposent pas d’endroits propres pour le faire. Les détenus n’ont pas accès à des aiguilles neuves, à des instruments stériles pour la consommation de drogues ou à du matériel de tatouage stérile. De plus, ils sont souvent obligés de partager des articles d’hygiène personnelle. Les Autochtones ont à faire face à des problèmes découlant de la colonisation, du racisme et à leurs répercussions comme l’isolement, la pauvreté et l’érosion culturelle, qui poussent certains d’entre eux à s’adonner à des activités ayant un risque accru de transmettre l’hépatite C. Dans certains pays, les pratiques médicales qui étaient en vigueur il y a 20 ou 30 ans ont exposé à l’hépatite C de nombreuses personnes, dont certaines ont immigré au Canada.

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Révisé en 2019