Check Hep C

Check Hep C

Ville de New York, É.-U.
2019

Check Hep C est un programme communautaire à New York, axé sur l’arrimage aux soins et la navigation pour les patients suivant un traitement pour l’hépatite C et provenant de populations à risque élevé, notamment les personnes qui consomment des drogues. Ce programme est basé dans les centres de santé communautaire et les programmes de seringues et d'aiguilles (PSA). Les navigateurs de patients appuient des personnes tout au long de leur processus de dépistage, diagnostic et traitement. Durant la première année, ce programme a arrimé avec succès 85 % des personnes ayant reçu un diagnostic d’infection à l’hépatite C à traiter. Trente pour cent des participants au programme qui avaient obtenu un diagnostic d’infection à l’hépatite C ont été guéris durant la deuxième année du programme.

Description du programme1,2

Le programme Check Hep C a été introduit dans des centres de santé communautaire et des programmes de réduction des méfaits situés dans des quartiers défavorisés présentant des taux élevés d’hépatite C, et qui desservent en majorité des populations minoritaires. Les centres de santé communautaire ont offert sur place des soins, traitements, programmes de réduction des méfaits et services sociaux liés à l’hépatite C. L’élément essentiel du programme était un navigateur de patients dans chaque site qui aidait ces derniers lors de leurs soins et traitement pour l’hépatite C. Les navigateurs évaluaient les besoins du patient en santé physique et mentale, consommation de substances et soutien social.

Les participants au programme ont été recrutés via des efforts de sensibilisation dans les centres de santé communautaire et les PSA participants et au sein de la communauté. Avant de commencer le programme, les patients passaient un test d’anticorps dans un point de service et recevaient les résultats de dépistage de ce test lors du même rendez-vous. Si le résultat du test était positif, on effectuait un prélèvement sanguin lors du même rendez-vous pour le test de confirmation d’ARN et les patients obtenaient généralement les résultats du test de confirmation d’ARN dans les sept jours.

Si les patients recevaient un diagnostic d’infection chronique à l’hépatite C, on les dirigeait vers un navigateur de patients dans un centre de santé communautaire ou un PSA. Les participants des centres de santé communautaire avaient accès à des soins cliniques sur place tandis que les patients évalués dans le cadre de PSA étaient arrimés à des soins cliniques externes. Chaque participant obtenait un plan de soins en fonction de son évaluation. Les navigateurs de patients étaient formés pour offrir des services exhaustifs d’arrimage vers les soins, notamment :

  • Création et respect d’un plan de soins pour chaque patient
  • Prise des rendez-vous médicaux pour leurs clients et accompagnement au besoin
  • Gestion de cas pour aborder les obstacles aux soins
  • Counseling pour assurer l’état de préparation au traitement et son respect
  • Éducation à la santé et arrimage vers d’autres services
  • Inscription aux programmes d’avantages sociaux et aide pour les assurances

Résultats

Durant la première année du programme, une étude1 (2012 à 2013) a examiné la capacité du programme Check Hep C à effectuer des tests de dépistage et de confirmation, à arrimer les personnes vers les soins et à commencer un traitement (au moment de l’étude, seul le traitement à base d’interféron était offert). Cette étude a été menée dans 12 sites, y compris des centres de santé communautaire et des PSA. On considérait qu’un patient était arrimé aux soins s’il s’était présenté à au moins un rendez-vous médical pour son hépatite C après avoir obtenu son diagnostic.

  • Un total de 4 751 personnes ont passé un test pour l’infection à l’hépatite C, parmi lesquelles il a été confirmé que 512 (11 %) étaient actuellement atteintes d’une infection.
  • Parmi les personnes atteintes actuellement d’une infection, 435 (85 %) se sont présentées à au moins un rendez-vous médical pour leur hépatite C.  

L’étude a suivi les patients qui étaient arrimés aux soins sur place dans un centre de santé communautaire. Parmi les 157 patients arrimés à des soins durant la première année :

  • 30 % étaient considérés comme des candidats au traitement
  • 9 % ont commencé un traitement
  • 4 % ont été guéris (43 % des patients qui avaient commencé un traitement ont été guéris)

Durant la deuxième année du programme, soit de 2014 à 20152, une étude distincte a suivi les participants après qu’ils aient déjà reçu un diagnostic d’infection chronique à l’hépatite C. Cette dernière étude a été menée dans deux centres de santé communautaire et dans deux PSA qui avaient déjà participé au programme durant la première année du programme. Soixante et un pour cent des participants étaient nés entre 1945 et 1965, 73 % d’entre eux étaient des hommes (26 % des femmes et 1 % des transgenres), 49 % ont signalé être dépendants de drogues non injectables au cours de la dernière année, y compris un traitement de substitution aux opiacés, et 28 % ont signalé avoir des troubles de santé mentale. Parmi les 388 participants inscrits au programme :

  • 77 % ont effectué une évaluation médicale pour l’hépatite C (arrimage vers les soins)
  • 61 % étaient admissibles au traitement (à l’aide d’antirétroviraux à action directe [AAD])
  • 33 % ont commencé un traitement
  • 30 % ont été guéris (91 % des patients qui avaient commencé un traitement ont été guéris)

Ce taux de guérison de 30 % représente une augmentation deux fois supérieure au taux de guérison total estimé de 12 % à 15 % à New York.3

Les participants qui étaient évalués sur place dans les centres de santé communautaire étaient considérablement plus susceptibles d’être admissibles au traitement (86 %) que les participants qui avaient été aiguillés aux services hors site (76 %) et ils avaient deux fois plus tendance à commencer un traitement (46 %) que les participants hors site (25 %). Aucune différence importante n’a été signalée dans les taux de guérison entre les deux groupes.

Certains participants plus susceptibles de commencer un traitement que d’autres

Dans l’étude de 2012 à 2013,1 de nombreux participants n’étaient pas considérés comme étant des candidats au traitement parce qu’ils souffraient d’autres troubles de santé conflictuels, qu’ils n’étaient pas atteints de fibrose hépatique, qu’ils présentaient des problèmes récurrents de consommation d’alcool ou de drogues ou encore qu’on les avait perdus de vue après le suivi, ce qui a généré un nombre total faible de personnes sous traitement. Au moment où se déroulait l’étude, seul le traitement par interféron était offert. Les auteurs suggèrent que de nombreux fournisseurs attendaient que les nouveaux traitements plus efficaces aux antirétroviraux à action directe soient offerts avant de prescrire un traitement. 

En 2014-2015, les traitements à l’aide des AAD étaient devenus disponibles, même si des lignes directrices strictes, établies par les assureurs de soins médicaux, empêchaient de nombreux patients d’avoir accès à ces médicaments. Parmi les raisons de leur inadmissibilité, les assureurs mettaient en avant la consommation active de drogues, les troubles de santé conflictuels et la consommation actuelle d’alcool. Les participants atteints de fibrose plus grave (degré de fibrose de F3 ou F4) étaient deux fois plus susceptibles de commencer un traitement que ceux atteints de fibrose moins grave (F1 ou F2), et les participants nés entre 1945 et 1965 étaient deux fois plus susceptibles de commencer un traitement que tous les autres groupes d’âge. Les participants sans-abris, qui consommaient des drogues injectables, de l’alcool ou qui étaient dépendants aux drogues chimiques avaient moins tendance à commencer un traitement que ceux qui possédaient un logement et (ou) qui n’utilisaient pas de substances.

Qu’est-ce que cela signifie pour les fournisseurs de services?

Les personnes qui consomment des drogues continuent de faire face à des obstacles considérables pour obtenir un traitement, comme le manque d’accès aux soins de santé, la stigmatisation et la discrimination associées à la consommation de substances. De ce fait, l’arrimage aux soins est encore plus essentiel parce que les nouveaux traitements à AAD sont hautement efficaces et faciles à suivre tout en étant accessibles et peu soumis à des restrictions au Canada. La présente étude démontre que des taux de guérison élevés de l’hépatite C peuvent être atteints au sein des populations traditionnellement mal desservies par le système de soins de santé lorsque des navigateurs de la santé font partie de leur plan de soins.

Les navigateurs de patients ont joué un rôle crucial dans ce programme en aidant les clients à naviguer au sein du continuum de soins liés au VHC, y compris le dépistage, le diagnostic et le traitement. On observe en général une perte considérable de patients à chaque étape et le recours aux navigateurs de patients a aidé à atténuer cette situation.

Le modèle du programme Check Hep C démontre également l’efficacité du dépistage aux points de service suivi immédiatement de prélèvements sanguins pour un test de confirmation. Ce dépistage pouvant être effectué en un seul rendez-vous (suivi d’une attente de sept jours pour les résultats des tests d’ARN), un diagnostic d’hépatite C peut être posé en un temps plus court, réduisant ainsi le risque de perdre un patient au suivi.

Ressources connexes

Le dépistage de l’hépatite C au point de service : Quel est son impact sur le dépistage et l’arrimage aux soins?

HepTLC – sommaire de données probantes

Navigation pour les patients – sommaire de données probantes

Équipe Hépatite C de l’Ontario : Programme de lutte contre l’hépatite virale de l’Hôpital d’Ottawa – Étude de cas

Lignes directrices de pratique pour les pairs navigateurs de la santé auprès des personnes vivant avec le VIH

Références

  1. Ford MM, Jordan AE, Johnson N et coll., Check Hep C: a community-based approach to hepatitis C diagnosis and linkage to care in high-risk populations, Journal of Public Health Management and Practice, 2018:24(1):41–8.
  2. Ford M, Johnson N, Desai P et coll., From care to cure: demonstrating a model of clinical patient navigation for hepatitis C care and treatment among high-need patients, Clinical Infectious Diseases, 2017:64(5):685–91.
  3. Balter S, Stark JH, Kennedy J et coll., Estimating the prevalence of hepatitis C infection in New York City using surveillance data, Epidemiology and Infection, 2014 fév.;142(2):262–9.

 

Isentress HD (le raltégravir une fois par jour)

CATIE

Isentress HD (le raltégravir une fois par jour)

Sommaire

Isentress HD contient le médicament anti-VIH raltégravir. Isentress HD appartient à une classe de médicaments appelés inhibiteurs de l’intégrase. On prend Isentress HD une fois par jour avec ou sans nourriture. Dans l’ensemble, Isentress HD a été bien toléré lors des essais cliniques. Les effets secondaires généraux ont été peu fréquents et incluaient des maux de tête et de la diarrhée; ces derniers étaient habituellement légers et temporaires.

Qu’est-ce qu’Isentress HD?

Isentress HD contient le médicament anti-VIH raltégravir et appartient à une classe de médicaments appelés inhibiteurs de l’intégrase.

Comment Isentress HD agit-il?

Isentress HD agit en interférant avec une enzyme nécessaire au VIH, appelée intégrase. L’utilisation d’Isentress réduit énormément la capacité du VIH d’infecter les cellules et de faire des copies de lui-même.

Comment les personnes vivant avec le VIH utilisent-elles Isentress HD?

Isentress HD est conçu pour être utilisé dans le cadre de combinaisons de traitements anti-VIH. Les combinaisons de médicaments anti-VIH sont désignées par l’abréviation TAR (traitement antirétroviral).

Pour plus d’information sur le traitement du VIH, consultez Votre guide sur le traitement du VIH de CATIE.

Chez beaucoup de personnes vivant avec le VIH, le recours au TAR (traitement anti-VIH ou traitement antirétroviral) a donné lieu à une augmentation du compte de CD4 et à une baisse de la quantité de VIH dans le sang (charge virale). Cela réduit les risques qu’une personne développe des infections mettant sa vie en danger ou un cancer lié au sida. Isentress HD, comme tout autre médicament anti-VIH, ne permet pas de guérir le VIH. Il est donc important de consulter régulièrement votre médecin pour passer des examens physiques et des tests de laboratoire.

Il existe des données probantes indiquant que les personnes séropositives qui suivent un TAR, qui reçoivent des soins et qui maintiennent une charge virale indétectable sont considérablement moins susceptibles de transmettre le VIH à d’autres personnes, que ce soit par les relations sexuelles, le partage de matériel servant à la consommation de drogues ou encore durant la grossesse et l’accouchement. De fait, les données probantes se rapportant à la transmission sexuelle révèlent que les personnes sous TAR qui maintiennent une charge virale indétectable ne transmettent pas le virus à leurs partenaires sexuels. Pour en savoir plus, voir le feuillet d’information de CATIE Le traitement du VIH et la charge virale indétectable pour prévenir la transmission du VIH. L’utilisation de condoms demeure toutefois une bonne idée parce qu’ils réduisent le risque de contracter ou de transmettre d’autres infections transmissibles sexuellement.

Mises en garde

Isentress HD est généralement bien toléré, mais des effets secondaires peuvent se produire.

1. La peau — éruption cutanée et hypersensibilité

En ce qui concerne la peau, l’effet secondaire le plus courant est une éruption cutanée qui est habituellement légère ou modérée et temporaire.

Les symptômes d’une réaction d’hypersensibilité peuvent inclure une éruption cutanée grave ou avec fièvre, accompagnée d’un manque d’énergie et de douleurs musculaires ou articulaires. Dans les cas graves, des symptômes additionnels peuvent inclure la peau pelée, des cloques sur les lèvres, les yeux et le visage enflés, des crampes d’estomac et de la difficulté à respirer. Si ces symptômes surviennent, le fabricant recommande la discontinuation immédiate d’Isentress HD (ou de tout autre médicament soupçonné de causer cette réaction), sinon la réaction d’hypersensibilité pourrait mettre la vie de la personne en danger. Si des symptômes qui semblent indiquer l’hypersensibilité se produisent, allez voir votre médecin sans tarder ou présentez-vous au service des urgences de l’hôpital ou du centre médical le plus proche.

2. Les muscles — douleur et/ou faiblesse

Des cas isolés de faiblesse et de douleur musculaire ont été signalés en association avec la prise d’Isentress deux fois par jour. Dans certains cas, les personnes touchées avaient également un taux élevé de l’enzyme créatine kinase dans leur sang.

Populations particulières

Femmes enceintes

Isentress deux fois par jour fut le premier inhibiteur de l’intégrase à être approuvé au Canada en 2007. Les données portant sur plus de 500 femmes séropositives enceintes qui prenaient Isentress deux fois par jour dans le cadre d’un TAR n’ont révélé aucune augmentation générale des anomalies congénitales, comparativement aux bébés nés de femmes séronégatives. Ce résultat est encourageant. Cependant, si vous êtes enceinte ou souhaitez avoir un bébé, parlez-en à votre médecin.

Personnes plus âgées

Comme les essais cliniques d’Isentress HD n’ont pas inclus de nombreuses personnes âgées de 65 ans ou plus, son efficacité et son innocuité chez cette population sont inconnues.

Effets secondaires généraux

Dans les essais cliniques, Isentress HD a été bien toléré et s’est généralement révélé sûr et efficace. Cependant, comme cela arrive avec tout traitement, des effets secondaires se sont produits, mais ils étaient habituellement légers ou modérés et temporaires, comme les suivants 

  • nausées
  • diarrhées
  • maux de tête
  • étourdissements

Il importe de noter que les personnes qui s’inscrivent typiquement aux essais cliniques clés des nouveaux traitements anti-VIH, dont Isentress HD, sont habituellement jeunes et en relativement bonne santé. Cependant, lorsqu’un traitement est approuvé et est plus facilement accessible, il est utilisé par des populations de cliniques qui ne participent pas habituellement aux essais cliniques clés. Ces personnes sont souvent plus âgées et risquent d’éprouver d’autres problèmes de santé (comorbidités) — maladies cardiovasculaires, lésions hépatiques ou rénales, diabète de type 2, anxiété, dépression et consommation de substances — qui nécessitent la prise de médicaments. Leur expérience des effets secondaires pourrait donc différer de celle signalée lors des essais cliniques clés.

Effets secondaires peu courants

Les effets secondaires suivants se sont produits chez moins de 2 % des adultes inscrits aux essais cliniques :

Anxiété et dépression

Quoique peu courants lors des essais cliniques, un ou plusieurs des effets secondaires suivants se sont produits chez une faible proportion de personnes (moins de 2 %) sous l’effet d’une combinaison à base d’Isentress : dépression, pensées négatives, anxiété et pensées suicidaires ayant mené à des tentatives de suicide dans certains cas.

L’anxiété et la dépression sont relativement courantes parmi les personnes vivant avec le VIH (qu’elles suivent un traitement ou pas et sans égard au type de traitement utilisé). Si vous prenez Isentress HD et pensez souffrir d’anxiété ou de dépression, parlez-en sans tarder à votre médecin. Il pourra déterminer si vous souffrez d’anxiété ou de dépression et s’il existe un lien entre ces problèmes et les médicaments que vous prenez.

Des cas ont été signalés où des personnes ont souffert d’anxiété et/ou de dépression après avoir commencé un régime de traitement fondé sur Isentress. Les symptômes de l’anxiété et de la dépression peuvent inclure les suivants :

  • on s’énerve ou se fâche facilement
  • sentiments de peur
  • inquiétude excessive
  • difficulté à s’endormir ou à rester endormi, ou réveil matinal précoce
  • tristesse inexpliquée
  • cauchemars récurrents
  • tristesse, colère ou déprime qui dure longtemps
  • sentiment de désespoir
  • absence de plaisir lors des activités quotidiennes
  • fatigue ou manque d’énergie qui survient soudainement
  • pensées bizarres

Si vous éprouvez un des symptômes ci-dessus, contactez votre médecin ou infirmière.

Si vous pensez à vous faire du mal ou à en faire à d’autres personnes, composez tout de suite le 911.

Interactions médicamenteuses

Certains médicaments (y compris des produits sur ordonnance ou en vente libre), plantes médicinales et suppléments peuvent interférer avec l’absorption et/ou l’efficacité d’Isentress HD. On appelle ce genre d’interférence une interaction médicamenteuse. Certains médicaments peuvent réduire le taux d’Isentress HD dans votre sang. Cela peut rendre Isentress HD moins efficace et entraîner l’échec du traitement, de sorte que vos options de traitement futures seront peut-être réduites. D’autres médicaments peuvent augmenter le taux d’Isentress HD dans votre sang, ce qui peut aggraver les effets secondaires existants ou en provoquer des nouveaux. Il est donc important de parler à votre médecin et à votre pharmacien de tous les suppléments, drogues et plantes médicinales que vous prenez.

En général, il se produit peu d’interactions entre Isentress HD et les autres médicaments.

Ce feuillet d’information n’est pas exhaustif et ne dresse qu’une liste partielle des interactions connues et potentielles avec Isentress HD. Parlez à votre pharmacien pour en savoir plus.

Agents antiacides, laxatifs, suppléments de métaux et médicaments tamponnés

Les exemples d’agents antiacides incluent les suivants :

  • Alka-Seltzer
  • calcium et/ou magnésium sous forme de liquides ou de comprimés
  • Gaviscon (comprimés et sirop)
  • Maalox (liquide et comprimés)
  • Lait de magnésie
  • Pepto-Bismol
  • Rolaids
  • Tums

Certains antiacides contiennent du calcium, d’autres contiennent du magnésium ou de l’aluminium et d’autres encore contiennent une combinaison de ces métaux. Selon l’avertissement émis par le fabricant du médicament Merck, les antiacides contenant du calcium, de l’aluminium ou du magnésium ne devraient pas être utilisés avec Isentress HD. Si vous avez besoin de prendre des antiacides, parlez à votre pharmacien pour déterminer lesquels sont sans danger pour vous. N’oubliez pas de rappeler à votre pharmacien que vous prenez Isentress HD.

Résistance et résistance croisée

Au fur et à mesure que de nouvelles copies de VIH sont générées dans le corps, le virus modifie sa structure. On appelle ces modifications des mutations; les mutations peuvent permettre au VIH de résister aux effets des médicaments antirétroviraux, ce qui signifie qu’ils cesseront d’agir pour vous.

Pour réduire le risque de développer une résistance aux médicaments, il faut prendre les médicaments anti-VIH tous les jours en respectant à la lettre la posologie et les directives du médecin. Si vous retardez ou manquez vos prises de médicaments, ou si vous ne les prenez pas selon les instructions de votre médecin, le taux sanguin d’Isentress HD risque de trop baisser. Dans pareil cas, votre VIH pourrait devenir résistant à Isentress HD et peut-être aussi à d’autres médicaments que vous prenez. Si vous avez de la difficulté à prendre vos médicaments de façon régulière et à suivre les instructions reçues, parlez-en à votre médecin, une infirmière ou à votre pharmacien. Ils vous donneront des conseils utiles.

Lorsque le VIH a acquis une résistance à un médicament d’une catégorie donnée, il arrive parfois qu’il devienne résistant à d’autres médicaments de la même catégorie. On parle alors de résistance croisée. N’hésitez pas à parler à votre médecin de vos options de traitement actuelles et futures. Pour aider à déterminer vos options, votre médecin pourra faire analyser un échantillon de votre sang pour déceler d’éventuelles résistances médicamenteuses.

Posologie

Isentress HD est offert sous forme de comprimés jaunes. Chaque comprimé contient 600 mg de raltégravir. La posologie recommandée par Merck pour les adultes est de 600 mg une fois par jour, en association avec d’autres médicaments anti-VIH. On peut prendre Isentress HD avec ou sans nourriture.

Si vous oubliez de prendre une dose, voici la recommandation de Merck : « prenez-la dès que vous vous rendez compte de votre oubli. Si vous n’y pensez qu’au moment de la dose suivante, ne prenez pas la dose oubliée et revenez à votre horaire régulier ».

Disponibilité

Isentress HD est homologué au Canada. Votre médecin peut vous renseigner davantage sur la disponibilité et le remboursement d’Isentress dans votre région. CATIE a créé un module électronique intitulé Programmes fédéraux, provinciaux et territoriaux d’accès aux médicaments qui contient de l’information sur le remboursement des médicaments au Canada.

Référence

Merck Canada. Isentress HD (comprimés de raltégravir de 600 mg). Monographie de produit. 19 septembre 2018.

Auteur(s) : Hosein SR

Traduction : Boutilier A

Publié : 2019

Symtuza

CATIE

Symtuza

Sommaire

Symtuza contient quatre médicaments : le darunavir, le cobicistat, TAF et FTC. Le darunavir appartient à la classe de médicaments appelés inhibiteurs de la protéase. Le cobicistat est un agent de potentialisation, ce qui veut dire qu’il fait augmenter le taux de darunavir dans le sang et le maintient ainsi. Le ténofovir alafénamide (TAF) et FTC appartiennent à la classe de médicaments appelés inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (ou analogues nucléosidiques). Symtuza se prend sous forme de comprimé une seule fois par jour avec de la nourriture. Dans l’ensemble, Symtuza a été bien toléré lors des essais cliniques. Les effets secondaires généraux ont été peu fréquents et incluaient des nausées et de la diarrhée; ces effets étaient habituellement légers ou modérés et temporaires.

Qu’est-ce que Symtuza?

Symtuza contient quatre médicaments : le darunavir, le cobicistat, TAF et FTC. Le darunavir appartient à la classe de médicaments appelés inhibiteurs de la protéase. Le cobicistat est un agent de potentialisation, ce qui veut dire qu’il fait augmenter le taux de darunavir dans le sang et le maintient ainsi afin qu’il soit possible de prendre Symtuza une seule fois par jour. Le ténofovir alafénamide (TAF) et FTC appartiennent à la classe de médicaments appelés inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (ou analogues nucléosidiques). Le darunavir a été approuvé au Canada en 2006, et les autres médicaments ont été approuvés il y a plusieurs années. Symtuza a ceci de nouveau qu’il combine ces quatre médicaments dans un seul comprimé.

Comment Symtuza agit-il?

Les médicaments dans Symtuza agissent en interférant avec des enzymes nécessaires au VIH appelées protéase et transcriptase inverse. L’utilisation de Symtuza réduit énormément la capacité du VIH d’infecter les cellules et de faire des copies de lui-même.

Comment les personnes vivant avec le VIH utilisent-elles Symtuza?

Symtuza est conçu en tant que régime complet pour le traitement de l’infection au VIH chez les adultes et les adolescents (âgés de 12 ans ou plus et pesant au moins 40 kg). Symtuza devrait être pris avec de la nourriture, mais le genre d’aliment n’a pas d’importance.

Pour plus d’information sur le traitement du VIH, consultez Votre guide sur le traitement du VIH de CATIE.

Chez beaucoup de personnes vivant avec le VIH, le recours au TAR (traitement anti-VIH ou traitement antirétroviral) a donné lieu à une augmentation du compte de CD4 et à une baisse de la quantité de VIH dans le sang (charge virale). Cela réduit les risques qu’une personne développe des infections mettant sa vie en danger ou un cancer lié au sida. Symtuza, comme tout autre médicament anti-VIH, ne permet pas de guérir le VIH. Il est donc important de consulter régulièrement votre médecin pour passer des examens physiques et des tests de laboratoire.

Il existe des données probantes indiquant que les personnes séropositives qui suivent un TAR, qui reçoivent des soins et qui maintiennent une charge virale indétectable sont considérablement moins susceptibles de transmettre le VIH à d’autres personnes, que ce soit par les relations sexuelles, le partage de matériel servant à la consommation de drogues ou encore durant la grossesse et l’accouchement. De fait, les données probantes se rapportant à la transmission sexuelle révèlent que les personnes sous TAR qui maintiennent une charge virale indétectable ne transmettent pas le virus à leurs partenaires sexuels. Pour en savoir plus, voir le feuillet d’information de CATIE Le traitement du VIH et la charge virale indétectable pour prévenir la transmission du VIH. L’utilisation de condoms demeure toutefois une bonne idée parce qu’ils réduisent le risque de contracter ou de transmettre d’autres infections transmissibles sexuellement.

Mises en garde

Populations particulières

Femmes enceintes

Un essai clinique a révélé que le taux de darunavir, même potentialisé par le cobicistat, était considérablement plus faible dans le sang des femmes séropositives enceintes durant la grossesse qu’après l’accouchement. Ainsi, le fabricant de Symtuza, Janssen, stipule ceci : « Il ne faut pas instaurer de traitement par Symtuza chez les femmes enceintes. Il est recommandé de recourir à un autre traitement chez les femmes sous Symtuza qui deviennent enceintes ». Si vous prenez Symtuza et que vous êtes enceinte ou souhaitez avoir un bébé, parlez-en à votre médecin sans tarder.

Certains enfants

Symtuza n’a pas été étudié chez des enfants de moins de 12 ans ou des enfants pesant moins de 40 kg.

Personnes plus âgées

Symtuza n’a pas été étudié chez de nombreuses personnes âgées de 65 ou plus.

Hémophiles

Les personnes séropositives atteintes d’hémophilie qui utilisent des inhibiteurs de la protéase (y compris le darunavir que contient Symtuza) pourraient éprouver des saignements plus fréquents sous la peau et/ou dans les articulations. La raison de ce phénomène n’est pas claire. Janssen stipule néanmoins que « la fréquence des épisodes de saignements doit être étroitement surveillée chez les patients sous Symtuza ».

Cholestérol et glycémie

Les taux de cholestérol et de sucre dans votre sang pourraient augmenter lorsque vous prenez Symtuza ou d’autres médicaments anti-VIH. Janssen recommande la surveillance régulière des taux de cholestérol et de sucre (glucose) dans le sang.

Acidose lactique

De nos jours au Canada, les cas d’acidose lactique sont rares parmi les personnes séropositives parce que les analogues nucléosidiques sont généralement plus sûrs que lors des premières années de la pandémie du VIH. De plus, les personnes séropositives ont tendance à commencer leur traitement anti-VIH avec un compte de CD4 plus élevé et un meilleur état de santé général qu’il y a une décennie ou deux, alors que l’acidose lactique était plus courante.

Dans des cas rares, l’acide lactique peut s’accumuler dans le sang et causer l’acidose lactique chez certaines personnes utilisant des analogues nucléosidiques (tels que FTC et TAF, deux ingrédients de Symtuza). Les excès d’acide lactique peuvent causer une augmentation du volume du foie. On peut détecter un taux d’acide lactique excessif avec un test sanguin. Les symptômes précoces des excès d’acide lactique dans le sang incluent les suivants :

  • fatigue ou manque d’énergie
  • nausées
  • douleurs d’estomac
  • perte de poids non intentionnelle

Si ces symptômes persistent, appelez votre médecin.

S’ils ne sont pas traités, les taux d’acide lactique peuvent devenir très élevés et causer des complications potentiellement mortelles, y compris les suivantes :

  • fréquence cardiaque rapide au repos
  • respiration rapide au repos
  • jaunissement de la peau (jaunisse) et du blanc des yeux
  • faiblesse musculaire

Si vous éprouvez ces symptômes, appelez immédiatement votre médecin ou présentez-vous au service des urgences d’un hôpital.

Voici quelques facteurs de risque d’acidose lactique qui sont typiques chez les personnes séropositives :

  • sexe féminin
  • grossesse
  • obésité
  • lésions hépatiques préexistantes
  • faible compte de cellules CD4 (moins de 200 cellules/mm3)

Santé du foie

Symtuza n’a pas été testé chez des personnes atteintes de lésions hépatiques sous-jacentes.

Dans des cas rares, le foie peut subir des dommages chez les personnes recevant le darunavir (ingrédient de Symtuza). Selon le fabricant de Symtuza, les cas de lésions hépatiques « sont en général survenus » chez des patients présentant une des caractéristiques suivantes ou davantage :

  • infection au VIH avancée
  • infection au virus de l’hépatite B ou au virus de l’hépatite C
  • syndrome inflammatoire de reconstitution immunitaire

Dans les cas où la dysfonction hépatique est nouvelle ou qu’elle s’aggrave (y compris une élévation cliniquement significative des enzymes du foie et/ou la survenue de symptômes comme la fatigue, l’anorexie, la nausée, la jaunisse, l’urine foncée, la sensibilité du foie au toucher et le foie enflé), vous devriez contacter tout de suite votre médecin.

Symtuza contient à la fois du ténofovir et du FTC. Chacun de ces médicaments est actif contre le virus de l’hépatite B (VHB). Les personnes atteintes d’hépatite B recevant Symtuza et qui cessent l’usage de ce dernier risquent de voir leur infection au VHB s’aggraver. Les personnes co-infectées par le VIH et les virus responsables de l’hépatite qui suivent un TAR courent parfois un risque accru de dommages hépatiques. Il est donc important de passer régulièrement des tests sanguins afin que votre médecin puisse évaluer l’état de votre foie.

Santé du pancréas

Des cas rares d’inflammation du pancréas (glande située dans l’abdomen) se sont produits chez des personnes recevant le darunavir. Il n’est pas clair si le darunavir a causé ce problème.

Les facteurs de risque généraux d’inflammation du pancréas incluent les suivants :

  • tabagisme
  • consommation excessive d’alcool
  • taux élevés de substances lipidiques dans le sang appelées triglycérides
  • présence d’affections comme la maladie intestinale inflammatoire, le lupus (LES) et d’autres maladies où le système immunitaire s’attaque à l’organisme

Les symptômes de l’inflammation aiguë du pancréas incluent une sensation de douleur qui :

  • commence lentement ou soudainement dans le haut de l’abdomen
  • s’étend parfois jusqu’au dos
  • peut être légère ou grave
  • peut durer plusieurs jours

Les autres symptômes peuvent inclure les suivants :

  • fièvre
  • nausées et vomissements
  • fréquence cardiaque rapide
  • abdomen enflé ou sensible au toucher

Selon le National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases des États-Unis, « Les personnes atteintes de pancréatite aiguë paraissent et se sentent habituellement très malades et ont besoin de consulter un médecin sans tarder ».

Santé des reins

Symtuza contient la formulation plus récente du ténofovir appelée TAF (ténofovir alafénamide). Bien que les lésions rénales résultant de l’exposition à TAF soient peu probables, Janssen affirme que cette possibilité ne peut être exclue. De plus, selon un avertissement émis par Janssen, les personnes recevant Symtuza qui ont des lésions rénales et qui prennent d’autres médicaments susceptibles de nuire aux reins (tels les anti-inflammatoires non stéroïdiens) courent « un risque accru » de subir des lésions rénales.

Les médicaments et les substances suivants peuvent affaiblir la santé des reins (cette liste est partielle) :

  • antibiotiques : gentamicine, amikacine, vancomycine, rifampine
  • anticancéreux : Cisplatin (cis-platinum), carboplatine, Avastin (bevacizumab), gemcitabine
  • antifongiques : amphotéricine B, pentamidine
  • antiviraux : foscarnet (Foscavir), cidofovir (Vistide), acyclovir, valacyclovir
  • anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : aspirine (acide acétylsalicylique), célécoxib (Celebrex), diclofénac (Voltaren), ibuprofène (Advil, Motrin); indométhacine, naproxène, kétorolac (Acular)
  • drogues : cocaïne, héroïne

Votre médecin, infirmière ou pharmacien pourrait recommander l’usage temporaire de l’un de ces médicaments parce qu’il est médicalement nécessaire. Toutefois, l’utilisation à répétition ou à long terme de certains de ces médicaments, notamment les AINS, pourrait augmenter le risque de lésions rénales.

Réaction cutanées et d’hypersensibilité

Suite à une analyse particulière, Janssen a rapporté que sur 3 063 personnes utilisant le darunavir (ingrédient de Symtuza), 0,4 % ont éprouvé des « réactions cutanées graves… accompagnées d’une fièvre et/ou d’une élévation des taux d’[enzymes hépatiques] ». Janssen a également souligné que les réactions cutanées potentiellement mortelles (appelées syndrome de Stevens-Johnson) ont été rares et ne sont survenues que chez moins de 0,1 % des personnes traitées par darunavir.

Les signes ou les symptômes d’une réaction cutanée grave peuvent inclure une éruption grave ou une éruption accompagnée de l’un ou plusieurs des symptômes suivants :

  • fièvre
  • malaise général et sensation d’inconfort
  • douleur/courbature musculaire ou articulaire
  • cloques
  • lésions dans la bouche et sur les lèvres
  • inflammation des tissus des paupières et du blanc des yeux
  • inflammation du foie

Si ces problèmes se produisent, contactez immédiatement votre médecin.

Effets secondaires

Généralités

Lors des essais cliniques, Symtuza a généralement été bien toléré et efficace. Cependant, comme cela arrive avec tout traitement, des effets secondaires se sont produits, mais la plupart étaient peu fréquents et incluaient les suivants :

  • diarrhées
  • nausées
  • éruptions cutanées
  • manque d’énergie

Il importe de noter que les personnes séropositives qui s’inscrivent typiquement aux essais cliniques clés des nouveaux traitements anti-VIH, dont Symtuza, sont habituellement jeunes et en relativement bonne santé. Cependant, lorsqu’un traitement est approuvé et est plus facilement accessible, il est utilisé par des populations de cliniques qui ne participent pas habituellement aux essais cliniques clés. Ces personnes sont souvent plus âgées et risquent d’éprouver d’autres problèmes de santé (comorbidités) — maladies cardiovasculaires, lésions hépatiques ou rénales, diabète de type 2, anxiété, dépression, consommation de substances — qui nécessitent la prise de médicaments. Leur expérience des effets secondaires pourrait donc différer de celle signalée lors des essais cliniques clés.

La peau

Une éruption cutanée est un effet secondaire courant des médicaments contenant du darunavir, tel que Symtuza. Selon Janssen, les éruptions sont majoritairement « de sévérité légère à modérée [et apparaissent] souvent dans les quatre premières semaines de traitement et [se résolvent] pendant la continuation du traitement ».

Interactions médicamenteuses

Certains médicaments (y compris des produits sur ordonnance ou en vente libre), plantes médicinales et suppléments peuvent interférer avec l’absorption et/ou l’efficacité de Symtuza. On appelle ce genre d’interférence une interaction médicamenteuse. Certains médicaments peuvent réduire le taux de Symtuza dans votre sang. Cela peut rendre Symtuza moins efficace et entraîner l’échec du traitement, de sorte que vos options de traitement futures seront peut-être réduites. D’autres médicaments peuvent augmenter le taux de Symtuza dans votre sang, ce qui peut aggraver les effets secondaires existants ou en provoquer des nouveaux. Il est donc important de parler à votre médecin et à votre pharmacien de tous les suppléments, drogues et plantes médicinales que vous prenez.

Ce feuillet d’information n’est pas exhaustif et ne dresse qu’une liste partielle des interactions connues et potentielles avec Symtuza. Parlez à votre pharmacien pour en savoir plus.

Médicaments à éviter

Janssen recommande que les personnes recevant Symtuza évitent les médicaments suivants :

  • pour les problèmes de prostate : alfuzosine (Xatral)
  • pour le traitement des fréquences cardiaques anormales : amiodarone, dronédarone, lidocaïne (par injection), quinidine
  • pour réduire le risque de caillots sanguins : apixaban, rivaroxaban, ticagrélor
  • anticonvulsivants : carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne
  • pour le traitement de la goutte : colchicine
  • antihistaminiques : astémizole, terfenadine
  • antibiotiques : rifampine
  • pour le traitement de la migraine et des maux de tête graves : dihydroergotamine, ergonovine, ergotamine, méthylergonovine
  • pour le traitement de l’infection au virus de l’hépatite C : Zepatier (elbasvir + grazoprévir)
  • pour le traitement des taux de cholestérol élevés : lovastatine, simvastatine
  • pour le traitement de l’asthme et d’autres problèmes pulmonaires : salmétérol (Advair, Advair Diskus, Serevent Diskhaler Disk, Serevent Diskus)
  • pour le traitement de la psychose : lurasidone (Latuda), pimozide
  • pour le traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire : sildénafil (Revatio)
  • pour le traitement des problèmes de sommeil : midazolam, triazolam

Aucune interaction problématique ne se produit entre Symtuza et les agents antiacides, y compris ceux contenant de l’aluminium, du calcium ou du magnésium.

Résistance et résistance croisée

Au fur et à mesure que de nouvelles copies de VIH sont générées dans le corps, le virus modifie sa structure. On appelle ces modifications des mutations; les mutations peuvent permettre au VIH de résister aux effets des médicaments antirétroviraux, ce qui signifie qu’ils cesseront d’agir pour vous.

Pour réduire le risque de développer une résistance aux médicaments, il faut prendre les médicaments anti-VIH tous les jours en respectant à la lettre la posologie et les directives du médecin. Si vous retardez ou manquez vos prises de médicaments, ou si vous ne les prenez pas selon les instructions de votre médecin, les taux sanguins des médicaments dans Symtuza risquent de trop baisser. Dans pareil cas, votre VIH pourrait devenir résistant au médicament. Si vous avez de la difficulté à prendre vos médicaments de façon régulière et à suivre les instructions reçues, parlez-en à votre médecin, une infirmière ou à votre pharmacien. Ils vous donneront des conseils utiles.

Lorsque le VIH a acquis une résistance à un médicament d’une catégorie donnée, il arrive parfois qu’il devienne résistant à d’autres médicaments de la même catégorie. On parle alors de résistance croisée. N’hésitez pas à parler à votre médecin de vos options de traitement actuelles et futures. Pour aider à déterminer vos options, votre médecin pourra faire analyser un échantillon de votre sang pour déceler d’éventuelles résistances médicamenteuses.

Posologie

Symtuza est offert sous forme de comprimés jaunes à brun-jaune ayant la forme de capsules. Chaque comprimé contient 800 mg de darunavir, 150 mg de cobicistat, 200 mg de FTC et 10 mg de TAF. La dose recommandée pour les adultes est d’un comprimé une fois par jour avec de la nourriture, mais le genre d’aliment n’a pas d’importance. Janssen conseille aux patients de prendre Symtuza « dans les 30 minutes qui suivent un repas » afin qu’il soit absorbé.

Si vous oubliez de prendre une dose, voici les conseils de Janssen :

  • Si vous vous rendez compte de l’oubli dans les 12 heures suivant l’heure de votre prise habituelle de Symtuza, prenez immédiatement votre comprimé avec de la nourriture. Ensuite, prenez votre prochaine dose à l’heure habituelle.
  • Si vous vous rendez compte de l’oubli plus de 12 heures après l’heure de votre prise habituelle de Symtuza, ne prenez pas la dose oubliée. Attendez et prenez votre prochaine dose à l’heure habituelle avec de la nourriture.
  • Ne doublez pas votre dose (deux doses en même temps).
  • Appelez votre médecin ou pharmacien si vous n’êtes pas certain de ce qu’il faut faire.

Disponibilité

Symtuza est homologué au Canada. Votre médecin peut vous renseigner davantage sur la disponibilité et le remboursement de Symtuza dans votre région. CATIE a créé un module électronique intitulé Programmes fédéraux, provinciaux et territoriaux d’accès aux médicaments qui contient de l’information sur le remboursement des médicaments au Canada.

Références

  1. Janssen. Symtuza (darunavir/cobicistat/emtricitabine/tenofovir alafenamide). Monographie de produit. 3 octobre 2018.
  2. Alsunaid SR, Ashraf H, Soubani AO. Tenofovir alafenamide associated fatal lactic acidosis in an autologous hematopoietic stem cell transplant recipient. Transplant Infectious Disease. 2018 Oct;20(5):e12960.
  3. Eron JJ, Orkin C, Gallant J, et al. A week-48 randomized phase-3 trial of darunavir/cobicistat/emtricitabine/tenofovir alafenamide in treatment-naive HIV-1 patients. AIDS. 2018 Jul 17;32(11):1431-1442.
  4. Lactic acidosis international study group. Risk factors for lactic acidosis and severe hyperlactataemia in HIV-1-infected adults exposed to antiretroviral therapy. AIDS. 2007 Nov 30;21(18):2455-64.
  5. Orkin C, Molina JM, Negredo E, et al. Efficacy and safety of switching from boosted protease inhibitors plus emtricitabine and tenofovir disoproxil fumarate regimens to single-tablet darunavir, cobicistat, emtricitabine, and tenofovir alafenamide at 48 weeks in adults with virologically suppressed HIV-1 (EMERALD): a phase 3, randomised, non-inferiority trial. Lancet HIV. 2018 Jan;5(1):e23-e34.
  6. U.S. Department of Health and Human Services. HIV and lactic acid. Factsheet. 24 August, 2018. Disponible à l’adresse : https://aidsinfo.nih.gov/understanding-hiv-aids/fact-sheets/22/68/hiv-and-lactic-acidosis

Auteur(s) : Hosein SR

Traduction : Boutilier A

Publié : 2019

Programme Fostering Open eXpression among Youth (FOXY)

Programme Fostering Open eXpression among Youth (FOXY)

Territoires du Nord-Ouest, Canada
2018

Au Canada, les personnes autochtones connaissent des inégalités sociales et en matière de santé en raison des effets permanents liés au racisme, à la colonisation et aux traumatismes intergénérationnels causés par les séparations familiales forcées par le système des pensionnats. Le VIH constitue l’un des exemples de ces inégalités en matière de santé, puisqu’il touche de manière disproportionnée les personnes autochtones,1 et plus spécifiquement les femmes et les jeunes autochtones (âgés de 15 à 29 ans) au Canada.2 Bien que ces inégalités sociales et en matière de santé persistent jusqu’à aujourd’hui, les personnes autochtones présentent également des forces et des facteurs de protection, notamment la connectivité culturelle et la résilience. Le programme Fostering Open eXpression among Youth (FOXY) est une intervention basée sur les arts pour la prévention du VIH et des infections transmissibles sexuellement (ITS) qui a été conçue par et pour des jeunes femmes autochtones et jeunes femmes des Territoires du Nord-Ouest (T.-N.-O.). L’intervention FOXY a recours à des animatrices qualifiées et à des leaders de pairs pour offrir aux jeunes femmes âgées de 13 à 17 ans des ateliers sur la santé sexuelle, la sexualité et les relations saines. Une étude pilote observationnelle financée par les Instituts de recherche en santé du Canada a conclu que les connaissances sur les ITS des participantes et l’auto-efficacité des pratiques sexuelles plus sécuritaires s’étaient considérablement améliorées après l’intervention.

Description du programme3,4

FOXY est un programme de prévention du VIH et des ITS élaboré par et pour des jeunes femmes autochtones et des jeunes femmes des T.-N.-O. afin de les encourager à s’exprimer et à communiquer plus ouvertement sur la sexualité et la santé sexuelle. Avec l’aide de pairs leaders adolescentes, l’élaboration du programme a nécessité deux ans et il a été mis à l’essai auprès de groupes cibles de jeunes. Le programme FOXY a intégré le contexte culturel et les connaissances locales à son développement et se sert d’une approche basée sur les arts (p. ex. des activités d’art dramatique pour faciliter la discussion et l’apprentissage) qui peut aider les participantes à développer leur auto-réflexion et à acquérir des compétences pour la prise de décision. Par le biais de cette approche basée sur les arts, qui est associée à une responsabilisation accrue, le programme FOXY propose de l’éducation sans jugement sur la santé sexuelle, le VIH et les ITS, la sexualité et les relations saines.

L’intervention inclut sept ateliers d’une à deux heures chacun, qui se tiennent sur un ou deux jours. Des animatrices qualifiées et des pairs leaders possédant une expertise en santé sexuelle et en éducation basée sur les arts les dirigent. Il y a de huit à quinze participantes par atelier.

Les participantes à cette étude pilote ont été recrutées dans 17 communautés de tous les T.-N.-O. de septembre 2015 à mai 2016. Les participantes s’auto-identifiaient comme des femmes ou des filles, résidant dans les T.-N.-O. et âgées de 13 à 17 ans.

Conclusions3

L’étude a comparé les résultats des participantes avant et après l’intervention pour ce qui est des connaissances liées aux ITS, de l’auto-efficacité des pratiques sexuelles plus sécuritaires (c.-à-d. la confiance associée à l'utilisation régulière des condoms) et de la résilience à l’aide de la Mesure de la résilience chez les enfants et les jeunes (Child and Youth Resilience Measure).* L’information a été recueillie immédiatement avant et après que le programme ait été offert, chaque fois à l’aide de trois sondages à auto-déclaration.

La majorité (79 %) des 199 participantes s’identifiaient comme Autochtones et 21 % s’identifiaient comme issues de minorités sexuelles. Côté pratiques sexuelles, 18 % des participantes ont déclaré qu’elles avaient eu des relations sexuelles vaginales, 19 % qu’elles croyaient être à risque de contracter des ITS et 15 % qu’elles estimaient être à risque de contracter le VIH. La comparaison des résultats avant et après l’intervention a démontré :

  • Des résultats considérablement plus élevés pour ce qui est des connaissances sur les ITS (résultat moyen de 4 avant l’intervention et de 9 après l’intervention [sur 14]);
  • Des résultats considérablement plus élevés en ce qui a trait à l’auto-efficacité des pratiques sexuelles plus sécuritaires;
  • Des résultats légèrement plus élevés pour la résilience.

La présente étude (publiée en 2018) ne tient pas compte des résultats à long terme du programme, mais on prévoit suivre les participantes du programme durant une période de 12 mois.4

Qu’est-ce que cela signifie pour les prestataires de services?

Dirigée par des pairs leaders et des animatrices qualifiées, l’intervention FOXY, qui se base sur l’éducation et les arts, a donné des résultats favorables. L’intervention met en lumière l’importance des programmes d’éducation de la santé culturellement adaptés pour les jeunes femmes du Grand Nord et qui sont élaborés par ces dernières, tout en contribuant aux données probantes pour les programmes de prévention du VIH et des ITS basés sur les arts. Les personnes autochtones font face à des obstacles sociaux et structurels contribuant aux effets disproportionnés du VIH au Canada chez les femmes et les jeunes autochtones. Cette intervention fournit donc une nouvelle approche personnalisée pour faire participer les jeunes femmes. Les résultats à long terme seront utiles pour déterminer la longévité des conclusions positives et l’utilité ultérieure du programme dans les efforts de prévention du VIH.

*La Mesure de la résilience chez les enfants et les jeunes (Child and Youth Resilience Measure) définit la résilience comme la capacité à naviguer les ressources (p. ex., individuelles, culturelles) pour assurer son bien-être.

Ressources connexes

La sexualité... Parlons-en! – Étude de cas

Projet d’information sur la santé sexuelle (Sexual Health Information Project SHIP) – Étude de cas

Projet Mets tes culottes – Étude de cas

Fostering Open eXpression among Youth (FOXY) – Site Web

Références

  1. Agence de la santé publique du Canada, Résumé : Estimations de l’incidence et de la prévalence du VIH, et des progrès réalisés par le Canada en ce qui concerne les cibles 90-90-90 pour le VIH, 2016, Ottawa: Agence de la santé publique du Canada; 2018. Disponible à l’adresse : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/maladies-et-affections/esume-estimations-incidence-prevalence-vih-progres-realises-canada-90-90-90.html
  2. Agence de la santé publique du Canada, Actualités en épidémiologie du VIH/sida, juillet 2010, Chapitre 8 : Le VIH/sida chez les Autochtones au Canada, Ottawa: Division de la surveillance et de l'évaluation des risques, Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada; 2010. Disponible à l’adresse : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/vih-sida/publications/actualites-epidemiologie/chapitre-8-vih-sida-autochtones-canada.html
  3. Lys CL, Logie CH et Okuma M., Pilot testing Fostering Open eXpression among Youth (FOXY), an arts-based HIV/STI prevention approach for adolescents women in the Northwest Territories, Canada. International Journal of STD & AIDS. 2018;29(10):980–6.
  4. Lys C, Logie CH, MacNeil N et coll., Arts-based HIV and STI prevention intervention with Northern and Indigenous youth in the Northwest Territories: study protocol for a non-randomised cohort pilot study. BMJ Open. 2016;6(10):e012399.