PositiveLinks

PositiveLinks

États-Unis
2018

PositiveLinks est une intervention mobile à l’intention des personnes vivant avec le VIH, incluant l’utilisation d’une application personnalisée pour téléphones intelligents qui peut être adaptée aux besoins et aux préférences des participants. L’intervention a été conçue pour améliorer l’arrimage et la rétention aux soins ainsi que les résultats cliniques au sein d'une population rurale de personnes séropositives habitant dans le sud des États-Unis.

Les participants à l’étude pilote venaient tout juste de recevoir un diagnostic de VIH (dans les 90 jours précédant leur inscription à l’étude), reprenaient leurs soins après un arrêt ou étaient à risque d’abandonner leurs soins. D’ailleurs, les résultats de l’étude indiquent qu’il y a eu en un an une amélioration considérable en termes de rétention au traitement et de régularité des visites ainsi qu’une amélioration importante du compte de CD4 et de la charge virale.

Description du programme PositiveLinks1,2

L’intervention pilote PositiveLinks était affiliée à la Clinique VIH Ryan White de l’Université de Virginie et était fondée sur la recherche suggérant que les personnes séropositives préfèrent les interventions pour la santé de type mobile et apprécient les communications bidirectionnelles adaptées. L’intervention à l’aide d’un téléphone intelligent offre aux participants l’occasion d’entrer en contact avec leurs pairs pour obtenir du soutien par le biais d’une application et convient aux personnes possédant un faible niveau d’alphabétisation. Du contenu nouveau était ajouté aux composantes de l’application au cours des 12 mois de la période d’étude et le contenu de l’application incluait :

  • Des ressources éducatives personnalisées (c.-à-d. aiguillage à la clinique, information de santé liée au VIH, techniques de réduction du stress);
  • Des demandes quotidiennes évaluant le stress, l’humeur et l’observance thérapeutique;
  • Des jeux-questionnaires hebdomadaires;
  • Les coordonnées de l’équipe de la clinique affiliée à l’étude, que les participants pouvaient utiliser pour de l’aide et du counseling individuels;
  • Des rappels de rendez-vous;
  • Un tableau d’affichage communautaire où les participants pouvaient laisser ou répondre à des messages. L’équipe de l’étude surveillait le contenu du tableau pour éviter d’y afficher des renseignements erronés et on conseillait aux participants d’éviter d’utiliser de l’information qui pourrait permettre de les identifier.

Lorsqu’ils s’inscrivaient à PositiveLinks, les participants recevaient un téléphone intelligent équipé de l’application et d’un plan illimité voix et données pour 12 mois. Au besoin, une formation pour les familiariser avec le téléphone intelligent et l’application leur était donnée. Le téléphone et l’application étaient protégés par un mot de passe et le consentement préalablement signé abordait les risques potentiels pour leur vie privée.

Conclusions de l’étude1

Les participants étaient principalement des hommes (64 %) (34 % des femmes; 3 % des transgenres d'hommes à femmes); 49 % étaient noirs, non hispaniques, 34 % étaient blancs, non hispaniques et 8 % étaient hispaniques. Environ 25 % des participants ne possédaient pas de logement stable et plus de la moitié des participants ont signalé un revenu entre 0 et 49 % du niveau fédéral de pauvreté. Les conclusions de l’étude indiquent que 40 % des participants ont démontré une utilisation durable de l’application.

L’étude a examiné la rétention dans les soins liés au VIH, la régularité des visites et les résultats cliniques chez les 77 participants inscrits, et ce, au début de l’étude, à six mois et à 12 mois.

  • Les taux moyens de réponses aux demandes quotidiennes évaluant l’observance thérapeutique, l’humeur et le niveau de stress étaient de 50 %, 47 % et 47 % respectivement, à six mois et de 41 %, 39 % et 39 % respectivement à 12 mois. Les taux moyens de réponses aux jeux-questionnaires hebdomadaires évaluant les connaissances générales et les connaissances spécifiques liées au VIH étaient de 43 %, à six mois et de 37 %, à 12 mois.
  • Le taux de rétention a connu une amélioration considérable (c.-à-d. respect de deux rendez-vous avec un fournisseur de soins liés au VIH, dans un intervalle de 90 jours au cours d’un an) à six mois (88 %) et à 12 mois (81 %) comparativement au début de l’étude (51 %).
  • Le taux de régularité des visites a connu une importante amélioration (c.-à-d. en une année, la proportion des intervalles de quatre mois au cours desquels une visite à un fournisseur de soins liés au VIH était effectuée) à six mois (36 %) et à 12 mois (51 %) comparativement au début de l’étude (22 %).1
  • Le compte moyen de CD4 a considérablement augmenté passant de 581 cellules/mm3 à six mois à 614 cellules/mm3 à 12 mois comparativement au début de l’étude (522 cellules/mm3).
  • Le taux moyen de charge virale a considérablement diminué passant de 14 912 copies/mL à six mois à 13 890 copies/mL à 12 mois comparativement à 23 682 copies/mL au début de l’étude. De plus, le pourcentage de participants ayant atteint une charge virale indétectable (<200 copies/mL) a considérablement augmenté à 6 mois (87 %) et à 12 mois (79 %) comparativement au début de l’étude (47 %).

Qu’est-ce que cela signifie pour les fournisseurs de services?

PositiveLinks constitue un bon exemple d’une application mobile ayant permis d’accroître avec succès la participation et d'améliorer les résultats du traitement chez les participants des communautés rurales. Une intervention semblable pourrait être adoptée dans d’autres endroits présentant des caractéristiques similaires en termes de population. Cette intervention a utilisé la « technologie à chaud » qui facilite les contacts humains et ce facteur pourrait avoir été un élément clé de son succès et de son utilisation soutenue.

Ressources connexes

Outil de rappel par texto – Sexe qui t'allume

Des applis pour l'observance – Vision positive

Références

  1. Dillingham R, Ingersoll K, Flickinger TE, et al. PositiveLinks: a mobile health intervention for retention in HIV care and clinical outcomes with 12-month follow-up. AIDS Patient Care and STDs. 2018;32(6).
  2. Flickinger TE, DeBolt C, Xie A, et al. Addressing stigma through a virtual community for people living with HIV: a mixed methods study of the PositiveLinks mobile healthiIntervention. AIDS and Behavior. 2018 Jun 7.

 

Outil de rappel par texto – Sexe qui t’allume

Alliance pour la santé sexuelle des hommes gais
Ontario

Outil de rappel par texto – Sexe qui t’allume

2018

Aperçu

Lors de la Journée mondiale du sida 2017, l’Alliance pour la santé sexuelle des hommes gais (SSHG) a lancé une initiative de rappel gratuit par texto dans le cadre de sa campagne Sexe qui t’allume à l’intention des hommes gais cisgenres et transgenres, bisexuels, queers sexuellement actifs et des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. L’outil de rappel par texto offre des rappels gratuits par texto pour aider les personnes à observer leur traitement du VIH ainsi que la prophylaxie pré-exposition (PrEP) et le dépistage. Les rappels par texto peuvent aider les personnes à gérer la prise de leurs médicaments et leur routine de tests de dépistage.

Pourquoi cet outil a-t-il été développé?

Des études ont démontré que le succès du traitement du VIH et de la PrEP repose en grande partie sur l’observance d’une personne envers son traitement médicamenteux. Il peut cependant y avoir de nombreux obstacles à l’observance aux médicaments, comme la consommation de substances, la santé mentale, l’âge et les effets secondaires des médicaments. Il a été prouvé que les textos étaient efficaces pour promouvoir l’observance au traitement du VIH.

Le dépistage et le diagnostic du VIH et des infections transmissibles sexuellement (ITS) sont importants afin de détecter les nouvelles infections et d’amener les personnes vers les soins et le traitement. Non seulement le diagnostic des infections peut-il améliorer la santé des personnes vivant avec le VIH ou une ITS grâce aux soins et au traitement, mais il aide également à prévenir les nouvelles infections, contrôlant ainsi les infections au sein des communautés. Les textos peuvent inciter les personnes à passer plus souvent des tests de dépistage, facilitant donc le dépistage précoce du VIH et des ITS.

Comment fonctionne-t-il?

Les personnes intéressées peuvent s’inscrire en visitant le site Web suivant : http://sexequitallume.ca/reminder/?_ga=2.166024828.353468897.1526413500-2050005689.1526413500. Les utilisateurs canadiens indiquent leur numéro de téléphone cellulaire et sélectionnent le type de rappel souhaité — rappels quotidiens pour la PrEP ou les médicaments contre le VIH, ou des rappels tous les 3, 6 ou 12 mois pour passer un test de dépistage — ainsi que l’heure à laquelle ils aimeraient recevoir leur rappel. Les utilisateurs peuvent s’inscrire pour plus d’un type de rappel. Ils doivent accepter les modalités d’utilisation du site. L’information qu’ils partagent avec le service demeure confidentielle et ils peuvent se désinscrire en tout temps.

De quelle façon puis-je incorporer cet outil dans mes programmes?

Les organismes peuvent intégrer cet outil dans leurs programmes afin d’offrir du soutien additionnel à leurs clients. Par exemple, l’utilisation de ce service a été adoptée par certaines cliniques de soins spécialisées en VIH. Il peut toutefois être utilisé par tout organisme offrant des services liés au VIH et aux ITS.

Pour de plus amples renseignements sur le service de rappel par texto Sexe qui t’allume, veuillez contacter :

Dane Griffiths, gestionnaire en promotion de la santé
Alliance pour la santé sexuelle des hommes gais
296, rue Jarvis, bureau 5
Toronto, ON  M5B 2C5
N° de tél. : 416-364-4555
Courriel : Dgriffiths@gmsh.ca

 

Mpowerment

Mpowerment

États-Unis
2017

Le programme Mpowerment (MP) est une intervention communautaire conçue pour aider à prévenir le VIH chez les jeunes hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH). Le programme s’efforce d’aborder les facteurs psychosociaux (p. ex. : le sentiment de pouvoir d’une personne) qui peuvent influer sur les comportements sexuels à risque.1,2 Le programme MP constitue l’un des programmes d’interventions efficaces – de prévention à impact élevé des Centers for Disease Control and Prevention (CDC)3 et il a déjà été évalué comme ayant des résultats positifs.2

Selon une étude récente qui était axée sur les résultats du programme MP offert dans des communautés raciales/ethniques minoritaires, il a été démontré que le programme avait entraîné des changements psychosociaux positifs, une réduction de la prise de risques sexuels et une augmentation du dépistage du VIH chez les participants lorsque le programme MP était offert à un groupe de jeunes HARSAH de couleur.1

Description du programme Mpowerment (MP)

Le programme MP est adapté aux besoins de la communauté locale. Un modèle logique fourni par les CDC aide à orienter la mise en œuvre du programme.

Le programme MP cible une variété de facteurs (p. ex. : les convictions, le soutien social, l’influence des pairs et la responsabilisation communautaire) qui peuvent réduire les comportements sexuels à risque et accroître le dépistage du VIH chez les participants. Le programme inclut six éléments de base qui sont destinés à fonctionner ensemble, même s’il n’y a aucune exigence imposant aux participants de participer aux activités; ces derniers sont libres de participer à autant d’éléments du programme MP qu’ils le souhaitent.1 Les éléments de base du programme MP sont les suivants : 1,2

  • Un groupe de base se composant de 12 à 15 jeunes hommes qui agissent en tant qu’organe décisionnel du projet; le travail du groupe peut inclure la conception des documents et des méthodes de sensibilisation du projet.
  • La sensibilisation officielle peut se faire par les jeunes HARSAH qui se rendent à des endroits fréquentés par d’autres jeunes HARSAH pour diffuser des messages/de l’éducation sur les relations sexuelles plus sécuritaires.
  • Les groupes M (rencontres de petits groupes dirigés par des pairs) durent 3 heures et sont axés sur les facteurs contribuant aux relations sexuelles non sécuritaires chez les jeunes HARSAH (p. ex. : perceptions erronées au sujet des relations sexuelles plus sécuritaires, piètres aptitudes pour la communication se rapportant au sexe).
  • La sensibilisation non officielle peut se faire par les jeunes HARSAH qui engagent des conversations décontractées avec leurs amis au sujet du besoin d’avoir des relations sexuelles plus sécuritaires.
  • La publicité cible les jeunes HARSAH pour leur fournir des messages liés aux relations sexuelles plus sécuritaires et pour recruter des participants.
  • Un espace de projet est déterminé où les jeunes HARSAH peuvent se rencontrer et socialiser.

Les CDC recommandent que les bénévoles et qu’un coordonnateur du projet présentent et supervisent le programme MP et qu’un comité consultatif communautaire soit convoqué3 pour donner des conseils au groupe de base.2

En utilisant un modèle de mesures répétées, les participants de l’étude ont complété une enquête de référence et de suivi après 3 et 6 mois. La participation d’une personne dans le groupe M était considérée comme le début de sa participation au programme MP, parce que les groupes fournissaient la dose la plus importante de l’intervention.1

Résultats1

  • Une amélioration importante de la conviction des participants qu’ils ont la capacité d’avoir des relations sexuelles plus sécuritaires a été observée par le biais des enquêtes de suivi à 3 et 6 mois (c.-à-d. les enquêtes de suivi 1 et 2) comparativement à l’enquête de référence, et l’autoacceptation des participants en tant qu’HARSAH s’est améliorée à l’enquête de suivi numéro 2 par rapport à l’enquête de référence.
  • Un niveau plus élevé d’exposition au programme MP (évalué par une note qui considérait la participation et la force des éléments de base indiqués ci-dessus) a été associé à une importante amélioration des normes sociales perçues quant aux relations sexuelles plus sécuritaires et au dépistage du VIH chez leurs amis gais/bisexuels/trans ainsi qu'à des discussions accrues sur les relations sexuelles plus sécuritaires avec leurs amis gais/bisexuels/trans.
  • Les participants ont signalé des taux de dépistage du VIH considérablement plus élevés (au cours des six derniers mois) lors des deux enquêtes de suivi (54 % lors de l’enquête de référence à 65 % lors de l’enquête de suivi numéro 1, et à 70 % lors de l’enquête de suivi numéro 2).
  • Les participants ont signalé une importante réduction de leurs relations sexuelles sans condom avec n’importe quel partenaire lors de l’enquête de suivi numéro 1, mais ce changement ne s’est pas maintenu lors de l’enquête de suivi numéro 2 (40 % lors de l’enquête de référence à 34 % lors de l’enquête de suivi numéro 1, pour passer à 41 % lors de l’enquête de suivi numéro 2).
  • Aucun changement n’a été signalé chez les participants ayant affirmé avoir eu des relations sexuelles sans condom avec des partenaires qui n’étaient pas leur partenaire principal, sous l’influence de l’alcool ou de drogues (drogues injectables), avec un partenaire dont ils ne connaissaient pas le statut VIH ou dans le contexte de vente de services sexuels.

Qu’est-ce que cela signifie pour les prestataires de services?

Le programme MP a été adapté au Canada et peut offrir aux prestataires de services une façon de promouvoir les nouvelles stratégies de prévention biomédicales (p. ex. : la prophylaxie pré-exposition) et habiliter les personnes à prendre le contrôle de leur santé sexuelle et à la gérer. La nature adaptable du programme MP permet de personnaliser les éléments du programme, comme les emplacements de sensibilisation, l’espace du projet et la publicité du programme, à des communautés cibles individuelles. Il a été démontré que le programme MP a réussi à accroître le dépistage dans des communautés racialement/ethniquement diversifiées de jeunes HARSAH1 et qu’il pourrait être davantage examiné et utilisé pour faire la promotion du dépistage chez les jeunes HARSAH.

Ressources connexes :

Projet d'information sur la santé sexuelle – Étude de cas

Programme Mpowerment de YouthCo (C.-B.)

Interventions efficaces du programme Mpowerment – Center for Disease Control and Prevention

Outil de planification pour la mise en œuvre du programme Mpowerment et activités de suivi et d’évaluation – Center for Disease Control and Prevention

Page du Projet Mpowerment – mpowerment.org

Références :

  1. a. b. c. d. e. f. g. Shelley G, Williams W, Uhl G et coll. An evaluation of Mpowerment on individual-level HIV risk behavior, testing, and psychosocial factors among young MSM of color: The monitoring and evaluation of MP (MEM) Project. AIDS Education and Prevention. 2017;29(1):24–37.
  2. a. b. c. d. Kegeles SM, Hays RB, Coates TJ. The MP Project: A community-level HIV prevention intervention for young gay men. American Journal of Public Health. 1996;86:1129–36. Disponible à l’adresse : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1380625/pdf/amjph00519-0075.pdf
  3. a. b. Centers for Disease Control and Prevention. Effective interventions: HIV prevention that works. High impact prevention: Mpowerment. 2017. Disponible à l’adresse : https://effectiveinterventions.cdc.gov/en/HighImpactPrevention/Interventions/Mpowerment.aspx

Infirmier navigateur en VIH

Infirmier navigateur en VIH

États-Unis
2017

Une récente étude a évalué l’efficacité d’un programme d’infirmier navigateur pour soutenir l’implication dans les soins et pour améliorer les résultats cliniques chez des vétérans vivant avec le VIH. Parmi les utilisateurs du programme d’infirmier navigateur, on a vu le nombre de visites à la clinique doubler; le renouvellement de médicaments est passé de 41 % à 81 %; et le taux d’atteinte d’une charge virale indétectable après un an (<200 copies/mL) est passé de 48 % à 69 %.

Un programme de navigation dirigé par un infirmier

Le programme a embauché un infirmier afin d’offrir aux vétérans une éducation sur le VIH, des rappels pour soutenir leur assiduité à leurs rendez-vous à la clinique ainsi que des interventions pour améliorer leur observance thérapeutique. Les patients étaient dirigés vers ce soutien en matière de navigation si un membre de l’équipe clinique observait qu’ils étaient peu engagés (p. ex., des absences multiples aux rendez-vous, un manque de constance dans le renouvellement des médicaments et une charge virale élevée). On utilisait un processus de suivi intensif, incluant des appels de l’infirmier navigateur au vétéran et à ses proches à contacter en cas d’urgence.

Diverses stratégies pour accroître l’observance thérapeutique et l’implication clinique ont été utilisées dont :

  • des rappels téléphoniques (pour les rendez-vous et le renouvellement des ordonnances)
  • des rappels par texto
  • des rendez-vous le jour même
  • une collaboration entre le personnel médical et les membres de la famille
  • un renouvellement de piluliers

L’étude a été réalisée à la clinique de soins primaires en maladies infectieuses (MI) de Veterans Affairs à Washington DC, qui vise à créer un « foyer médical » inclusif et tolérant pour les vétérans.

Résultats

Les patients recommandés au programme de navigation dirigé par l’infirmier ont été comparés à l’ensemble de la cohorte de vétérans vivant avec le VIH qui avaient recours à la clinique de soins primaires en maladies infectieuses. Au début du programme, ceux qui se sont inscrits au programme d’infirmier navigateur étaient moins susceptibles d’avoir une charge virale inférieure à 200 copies/mL, moins susceptibles d’avoir un logement permanent, plus susceptibles de consommer des substances et d’avoir une dépression concomitante à leur maladie ou une invalidité, en comparaison avec l’ensemble de la cohorte de recherche de la clinique de soins primaires en maladies infectieuses.

Lorsque les participants au programme de navigation dirigé par l’infirmier étaient suivis approximativement un an après leur inscription au programme, le pourcentage de ceux ayant une charge virale de <200 cellules/mL augmentait de 48 % à 69 %. De plus, l’étude a observé une augmentation considérable du nombre moyen de visites à la clinique (d’une à deux visites) et du taux de renouvellement des médicaments (de 41 % à 81 %).

Qu’est-ce que cela signifie pour les intervenants canadiens?

Cette étude démontre l’importance de soins individualisés, pour une population vulnérable qui présente une variété de comorbidités, de même que les bienfaits possibles de la présence d’un infirmier navigateur au sein d’une équipe de soins primaires qui traite des personnes vivant avec le VIH.

Ce programme a été réalisé avec un groupe de vétérans qui étaient faiblement engagés; cependant, il est possible que l’approche soit utilisable pour d’autres populations où l’on observe des signes de faible engagement.

Il existe des exemples canadiens de services de navigation pour les patients, comme les Services de pairs navigateurs et le Programme de navigation pour problèmes de santé chroniques. Cette étude offre un exemple additionnel des rôles que peut jouer un navigateur de patients, de même que des bienfaits potentiels de l’offre de services de navigation par un infirmier qui fait partie de l’équipe thérapeutique.

Ressources pertinences :

La navigation du système de santé – un examen des données probantes

Navigation pour les patients – un examen des données probantes

ARTAS – sommaire de données probantes

Effective Interventions: Patient Navigation Resources and Tools – Center for Disease Control and Prevention

Référence

Hemmy Asamsama O, Squires L, Tessema A, et al. HIV Nurse Navigation: Charting the course to improve engagement in care and HIV virologic suppression. Journal of the International Association of Providers of AIDS Care. 2017; 1-5.