Test EASY pour le VHC

Test EASY pour le VHC

Italie
2018

En 2015, un programme pilote de dépistage de l’hépatite C a été offert dans une clinique dentaire communautaire en milieu hospitalier en Italie. Le programme s’appelait Test EASY pour le VHC. Un test de dépistage de l’hépatite C au point de service était offert avant les procédures dentaires de routine. Plus des trois quarts des patients ayant reçu une explication du programme ont accepté de se faire tester. Les patients qui obtenaient un résultat positif obtenaient immédiatement un rendez-vous pour passer un test de confirmation et recevoir des soins. Ce programme pilote suggère que le dépistage au point de service dans une clinique dentaire pourrait être une stratégie efficace pour accroître le dépistage au sein d’une communauté.

Description du programme du test EASY pour le VHC

Dans une clinique dentaire communautaire en milieu hospitalier, les hygiénistes dentaires ont demandé aux patients s‘ils souhaitaient passer un test de dépistage de l’hépatite C avant leurs soins dentaires de routine. S’ils y consentaient, les patients passaient un test au point de service à l’aide d’une analyse de salive qui permettait d’obtenir les résultats lors de la même visite (consulter notre article Point de mire sur la prévention pour en apprendre davantage). Les hygiénistes dentaires effectuaient le test et offraient du counseling avant et après le test.

Les patients qui obtenaient un résultat positif étaient redirigés vers un spécialiste de l’hôpital pour un rendez-vous dans les trois jours ouvrables. Lors de ce rendez-vous gratuit, les patients passaient un test de confirmation et d’autres tests de diagnostic pour détecter des maladies hépatiques. Cet arrimage a permis aux patients ayant participé au programme du test EASY pour le VHC d’être rapidement aiguillés vers un traitement après l’identification de leur charge virale et de leur génotype.

Dans le cadre de ce programme, on a distribué des dépliants dans la salle d’attente pour fournir aux patients de l’information sur la prévention de l’hépatite C. Les hygiénistes dentaires étaient formées pour offrir du counseling avant le test, pour effectuer le test et aider les patients à remplir les formulaires de consentement. Dans le cadre de l’étude, on demandait aux patients de remplir un questionnaire anonyme afin de recueillir de l’information au sujet de leur profil démographique, de leurs comportements à risque pour l’hépatite C et de leurs expériences antérieures de dépistage.

Résultats

Ce dépistage pilote ciblait les patients d’une clinique dentaire communautaire de Milan, en Italie. Les patients de cette clinique représentaient le public général, dont plusieurs n’auraient normalement pas cherché à passer un test de dépistage de l’hépatite C.

  • Au total, 2 377 patients ont été approchés pour passer un test de dépistage et 2 097 (78,4 %) ont passé le test de dépistage.
  • Parmi les patients ayant passé le test de dépistage, 22 cas se sont avérés être positifs (environ 1 % de l’échantillonnage total dépisté). Vingt et un de ces patients connaissaient déjà leur statut pour l’hépatite C et une personne a obtenu un nouveau diagnostic d’infection à l’hépatite C.
  • Parmi les personnes ayant rempli le questionnaire anonyme, 65 % ont signalé n’avoir jamais passé de test de dépistage pour l’hépatite C.

Ces résultats suggèrent que le dépistage au point de service dans les cliniques dentaires peut être une stratégie efficace pour accroître le dépistage de l’hépatite C. La clinique dentaire du programme pilote dessert une population diversifiée, parmi laquelle plusieurs personnes n’avaient jamais passé de test de dépistage. 

Qu’est-ce que cela signifie pour les fournisseurs de services?

Dans ce programme, les hygiénistes dentaires avaient reçu une formation pour effectuer les tests de dépistage de l’hépatite C au point de service et pour offrir du counseling avant et après le test. Les soins dentaires constituent vraisemblablement pour plusieurs personnes une interaction courante et fiable avec le système de soins de santé. Les cliniques dentaires pourraient donc représenter un bon environnement pour le dépistage de l’hépatite C.

De nombreuses cliniques dentaires et de santé publique au Canada ciblent les populations marginalisées, notamment les familles à faible revenu, les populations mal logées, les personnes âgées et autres. La mise en œuvre de programmes semblables au Canada pourrait aider à rejoindre les populations prioritaires qui sont peut-être plus vulnérables à l’hépatite C.

De plus, ce programme démontre que la formation d’autres professionnels de la santé ou de travailleurs communautaires afin que ces derniers puissent effectuer ces tests pourrait également améliorer la capacité à effectuer du dépistage dans la communauté. De tels partenariats ou des partenariats avec d’autres membres de la communauté pourraient aussi être une stratégie efficace pour accroître le dépistage au sein de la population générale.

L’utilisation des tests au point de service et l’arrimage rapide aux soins dans le cadre de ce programme pourraient avoir réduit le nombre de patients perdus au suivi. Les patients avec lesquels on perd le contact pendant l’attente des résultats de tests constituent souvent un obstacle au diagnostic et au traitement de l’hépatite C. Les résultats du dépistage au point de service peuvent être obtenus lors de la même visite. En outre, ce programme s’est associé à un hôpital local pour s’assurer que les patients ayant obtenu un résultat positif obtiennent un rendez-vous de suivi dans les 24 à 72 heures. 

Ressources connexes

Références

  1. Parisi MR, Tecco S, Gastaldi G et coll., Point-of-care testing for hepatitis C virus infection at alternative and high-risk sites: an Italian pilot study in a dental clinic, New Microbiologica, 2017;40(4):242-45.
  2. Shaw JL, Farmer JW., An environmental scan of publicly financed dental care in Canada: 2015 update, Canadian Association of Public Health Dentistry; 2015. Disponible à l'adresse : http://www.caphd.ca/sites/default/files/FINAL%20-%202015%20Environmental%20Scan%20-%20ENGLISH%20-%2016%20Feb%2016.pdf

 

PositiveLinks

PositiveLinks

États-Unis
2018

PositiveLinks est une intervention mobile à l’intention des personnes vivant avec le VIH, incluant l’utilisation d’une application personnalisée pour téléphones intelligents qui peut être adaptée aux besoins et aux préférences des participants. L’intervention a été conçue pour améliorer l’arrimage et la rétention aux soins ainsi que les résultats cliniques au sein d'une population rurale de personnes séropositives habitant dans le sud des États-Unis.

Les participants à l’étude pilote venaient tout juste de recevoir un diagnostic de VIH (dans les 90 jours précédant leur inscription à l’étude), reprenaient leurs soins après un arrêt ou étaient à risque d’abandonner leurs soins. D’ailleurs, les résultats de l’étude indiquent qu’il y a eu en un an une amélioration considérable en termes de rétention au traitement et de régularité des visites ainsi qu’une amélioration importante du compte de CD4 et de la charge virale.

Description du programme PositiveLinks1,2

L’intervention pilote PositiveLinks était affiliée à la Clinique VIH Ryan White de l’Université de Virginie et était fondée sur la recherche suggérant que les personnes séropositives préfèrent les interventions pour la santé de type mobile et apprécient les communications bidirectionnelles adaptées. L’intervention à l’aide d’un téléphone intelligent offre aux participants l’occasion d’entrer en contact avec leurs pairs pour obtenir du soutien par le biais d’une application et convient aux personnes possédant un faible niveau d’alphabétisation. Du contenu nouveau était ajouté aux composantes de l’application au cours des 12 mois de la période d’étude et le contenu de l’application incluait :

  • Des ressources éducatives personnalisées (c.-à-d. aiguillage à la clinique, information de santé liée au VIH, techniques de réduction du stress);
  • Des demandes quotidiennes évaluant le stress, l’humeur et l’observance thérapeutique;
  • Des jeux-questionnaires hebdomadaires;
  • Les coordonnées de l’équipe de la clinique affiliée à l’étude, que les participants pouvaient utiliser pour de l’aide et du counseling individuels;
  • Des rappels de rendez-vous;
  • Un tableau d’affichage communautaire où les participants pouvaient laisser ou répondre à des messages. L’équipe de l’étude surveillait le contenu du tableau pour éviter d’y afficher des renseignements erronés et on conseillait aux participants d’éviter d’utiliser de l’information qui pourrait permettre de les identifier.

Lorsqu’ils s’inscrivaient à PositiveLinks, les participants recevaient un téléphone intelligent équipé de l’application et d’un plan illimité voix et données pour 12 mois. Au besoin, une formation pour les familiariser avec le téléphone intelligent et l’application leur était donnée. Le téléphone et l’application étaient protégés par un mot de passe et le consentement préalablement signé abordait les risques potentiels pour leur vie privée.

Conclusions de l’étude1

Les participants étaient principalement des hommes (64 %) (34 % des femmes; 3 % des transgenres d'hommes à femmes); 49 % étaient noirs, non hispaniques, 34 % étaient blancs, non hispaniques et 8 % étaient hispaniques. Environ 25 % des participants ne possédaient pas de logement stable et plus de la moitié des participants ont signalé un revenu entre 0 et 49 % du niveau fédéral de pauvreté. Les conclusions de l’étude indiquent que 40 % des participants ont démontré une utilisation durable de l’application.

L’étude a examiné la rétention dans les soins liés au VIH, la régularité des visites et les résultats cliniques chez les 77 participants inscrits, et ce, au début de l’étude, à six mois et à 12 mois.

  • Les taux moyens de réponses aux demandes quotidiennes évaluant l’observance thérapeutique, l’humeur et le niveau de stress étaient de 50 %, 47 % et 47 % respectivement, à six mois et de 41 %, 39 % et 39 % respectivement à 12 mois. Les taux moyens de réponses aux jeux-questionnaires hebdomadaires évaluant les connaissances générales et les connaissances spécifiques liées au VIH étaient de 43 %, à six mois et de 37 %, à 12 mois.
  • Le taux de rétention a connu une amélioration considérable (c.-à-d. respect de deux rendez-vous avec un fournisseur de soins liés au VIH, dans un intervalle de 90 jours au cours d’un an) à six mois (88 %) et à 12 mois (81 %) comparativement au début de l’étude (51 %).
  • Le taux de régularité des visites a connu une importante amélioration (c.-à-d. en une année, la proportion des intervalles de quatre mois au cours desquels une visite à un fournisseur de soins liés au VIH était effectuée) à six mois (36 %) et à 12 mois (51 %) comparativement au début de l’étude (22 %).1
  • Le compte moyen de CD4 a considérablement augmenté passant de 581 cellules/mm3 à six mois à 614 cellules/mm3 à 12 mois comparativement au début de l’étude (522 cellules/mm3).
  • Le taux moyen de charge virale a considérablement diminué passant de 14 912 copies/mL à six mois à 13 890 copies/mL à 12 mois comparativement à 23 682 copies/mL au début de l’étude. De plus, le pourcentage de participants ayant atteint une charge virale indétectable (<200 copies/mL) a considérablement augmenté à 6 mois (87 %) et à 12 mois (79 %) comparativement au début de l’étude (47 %).

Qu’est-ce que cela signifie pour les fournisseurs de services?

PositiveLinks constitue un bon exemple d’une application mobile ayant permis d’accroître avec succès la participation et d'améliorer les résultats du traitement chez les participants des communautés rurales. Une intervention semblable pourrait être adoptée dans d’autres endroits présentant des caractéristiques similaires en termes de population. Cette intervention a utilisé la « technologie à chaud » qui facilite les contacts humains et ce facteur pourrait avoir été un élément clé de son succès et de son utilisation soutenue.

Ressources connexes

Outil de rappel par texto – Sexe qui t'allume

Des applis pour l'observance – Vision positive

Références

  1. Dillingham R, Ingersoll K, Flickinger TE, et al. PositiveLinks: a mobile health intervention for retention in HIV care and clinical outcomes with 12-month follow-up. AIDS Patient Care and STDs. 2018;32(6).
  2. Flickinger TE, DeBolt C, Xie A, et al. Addressing stigma through a virtual community for people living with HIV: a mixed methods study of the PositiveLinks mobile healthiIntervention. AIDS and Behavior. 2018 Jun 7.

 

Outil de rappel par texto – Sexe qui t’allume

Alliance pour la santé sexuelle des hommes gais
Ontario

Outil de rappel par texto – Sexe qui t’allume

2018

Aperçu

Lors de la Journée mondiale du sida 2017, l’Alliance pour la santé sexuelle des hommes gais (SSHG) a lancé une initiative de rappel gratuit par texto dans le cadre de sa campagne Sexe qui t’allume à l’intention des hommes gais cisgenres et transgenres, bisexuels, queers sexuellement actifs et des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. L’outil de rappel par texto offre des rappels gratuits par texto pour aider les personnes à observer leur traitement du VIH ainsi que la prophylaxie pré-exposition (PrEP) et le dépistage. Les rappels par texto peuvent aider les personnes à gérer la prise de leurs médicaments et leur routine de tests de dépistage.

Pourquoi cet outil a-t-il été développé?

Des études ont démontré que le succès du traitement du VIH et de la PrEP repose en grande partie sur l’observance d’une personne envers son traitement médicamenteux. Il peut cependant y avoir de nombreux obstacles à l’observance aux médicaments, comme la consommation de substances, la santé mentale, l’âge et les effets secondaires des médicaments. Il a été prouvé que les textos étaient efficaces pour promouvoir l’observance au traitement du VIH.

Le dépistage et le diagnostic du VIH et des infections transmissibles sexuellement (ITS) sont importants afin de détecter les nouvelles infections et d’amener les personnes vers les soins et le traitement. Non seulement le diagnostic des infections peut-il améliorer la santé des personnes vivant avec le VIH ou une ITS grâce aux soins et au traitement, mais il aide également à prévenir les nouvelles infections, contrôlant ainsi les infections au sein des communautés. Les textos peuvent inciter les personnes à passer plus souvent des tests de dépistage, facilitant donc le dépistage précoce du VIH et des ITS.

Comment fonctionne-t-il?

Les personnes intéressées peuvent s’inscrire en visitant le site Web suivant : http://sexequitallume.ca/reminder/?_ga=2.166024828.353468897.1526413500-2050005689.1526413500. Les utilisateurs canadiens indiquent leur numéro de téléphone cellulaire et sélectionnent le type de rappel souhaité — rappels quotidiens pour la PrEP ou les médicaments contre le VIH, ou des rappels tous les 3, 6 ou 12 mois pour passer un test de dépistage — ainsi que l’heure à laquelle ils aimeraient recevoir leur rappel. Les utilisateurs peuvent s’inscrire pour plus d’un type de rappel. Ils doivent accepter les modalités d’utilisation du site. L’information qu’ils partagent avec le service demeure confidentielle et ils peuvent se désinscrire en tout temps.

De quelle façon puis-je incorporer cet outil dans mes programmes?

Les organismes peuvent intégrer cet outil dans leurs programmes afin d’offrir du soutien additionnel à leurs clients. Par exemple, l’utilisation de ce service a été adoptée par certaines cliniques de soins spécialisées en VIH. Il peut toutefois être utilisé par tout organisme offrant des services liés au VIH et aux ITS.

Pour de plus amples renseignements sur le service de rappel par texto Sexe qui t’allume, veuillez contacter :

Dane Griffiths, gestionnaire en promotion de la santé
Alliance pour la santé sexuelle des hommes gais
296, rue Jarvis, bureau 5
Toronto, ON  M5B 2C5
N° de tél. : 416-364-4555
Courriel : Dgriffiths@gmsh.ca

 

Mpowerment

Mpowerment

États-Unis
2017

Le programme Mpowerment (MP) est une intervention communautaire conçue pour aider à prévenir le VIH chez les jeunes hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH). Le programme s’efforce d’aborder les facteurs psychosociaux (p. ex. : le sentiment de pouvoir d’une personne) qui peuvent influer sur les comportements sexuels à risque.1,2 Le programme MP constitue l’un des programmes d’interventions efficaces – de prévention à impact élevé des Centers for Disease Control and Prevention (CDC)3 et il a déjà été évalué comme ayant des résultats positifs.2

Selon une étude récente qui était axée sur les résultats du programme MP offert dans des communautés raciales/ethniques minoritaires, il a été démontré que le programme avait entraîné des changements psychosociaux positifs, une réduction de la prise de risques sexuels et une augmentation du dépistage du VIH chez les participants lorsque le programme MP était offert à un groupe de jeunes HARSAH de couleur.1

Description du programme Mpowerment (MP)

Le programme MP est adapté aux besoins de la communauté locale. Un modèle logique fourni par les CDC aide à orienter la mise en œuvre du programme.

Le programme MP cible une variété de facteurs (p. ex. : les convictions, le soutien social, l’influence des pairs et la responsabilisation communautaire) qui peuvent réduire les comportements sexuels à risque et accroître le dépistage du VIH chez les participants. Le programme inclut six éléments de base qui sont destinés à fonctionner ensemble, même s’il n’y a aucune exigence imposant aux participants de participer aux activités; ces derniers sont libres de participer à autant d’éléments du programme MP qu’ils le souhaitent.1 Les éléments de base du programme MP sont les suivants : 1,2

  • Un groupe de base se composant de 12 à 15 jeunes hommes qui agissent en tant qu’organe décisionnel du projet; le travail du groupe peut inclure la conception des documents et des méthodes de sensibilisation du projet.
  • La sensibilisation officielle peut se faire par les jeunes HARSAH qui se rendent à des endroits fréquentés par d’autres jeunes HARSAH pour diffuser des messages/de l’éducation sur les relations sexuelles plus sécuritaires.
  • Les groupes M (rencontres de petits groupes dirigés par des pairs) durent 3 heures et sont axés sur les facteurs contribuant aux relations sexuelles non sécuritaires chez les jeunes HARSAH (p. ex. : perceptions erronées au sujet des relations sexuelles plus sécuritaires, piètres aptitudes pour la communication se rapportant au sexe).
  • La sensibilisation non officielle peut se faire par les jeunes HARSAH qui engagent des conversations décontractées avec leurs amis au sujet du besoin d’avoir des relations sexuelles plus sécuritaires.
  • La publicité cible les jeunes HARSAH pour leur fournir des messages liés aux relations sexuelles plus sécuritaires et pour recruter des participants.
  • Un espace de projet est déterminé où les jeunes HARSAH peuvent se rencontrer et socialiser.

Les CDC recommandent que les bénévoles et qu’un coordonnateur du projet présentent et supervisent le programme MP et qu’un comité consultatif communautaire soit convoqué3 pour donner des conseils au groupe de base.2

En utilisant un modèle de mesures répétées, les participants de l’étude ont complété une enquête de référence et de suivi après 3 et 6 mois. La participation d’une personne dans le groupe M était considérée comme le début de sa participation au programme MP, parce que les groupes fournissaient la dose la plus importante de l’intervention.1

Résultats1

  • Une amélioration importante de la conviction des participants qu’ils ont la capacité d’avoir des relations sexuelles plus sécuritaires a été observée par le biais des enquêtes de suivi à 3 et 6 mois (c.-à-d. les enquêtes de suivi 1 et 2) comparativement à l’enquête de référence, et l’autoacceptation des participants en tant qu’HARSAH s’est améliorée à l’enquête de suivi numéro 2 par rapport à l’enquête de référence.
  • Un niveau plus élevé d’exposition au programme MP (évalué par une note qui considérait la participation et la force des éléments de base indiqués ci-dessus) a été associé à une importante amélioration des normes sociales perçues quant aux relations sexuelles plus sécuritaires et au dépistage du VIH chez leurs amis gais/bisexuels/trans ainsi qu'à des discussions accrues sur les relations sexuelles plus sécuritaires avec leurs amis gais/bisexuels/trans.
  • Les participants ont signalé des taux de dépistage du VIH considérablement plus élevés (au cours des six derniers mois) lors des deux enquêtes de suivi (54 % lors de l’enquête de référence à 65 % lors de l’enquête de suivi numéro 1, et à 70 % lors de l’enquête de suivi numéro 2).
  • Les participants ont signalé une importante réduction de leurs relations sexuelles sans condom avec n’importe quel partenaire lors de l’enquête de suivi numéro 1, mais ce changement ne s’est pas maintenu lors de l’enquête de suivi numéro 2 (40 % lors de l’enquête de référence à 34 % lors de l’enquête de suivi numéro 1, pour passer à 41 % lors de l’enquête de suivi numéro 2).
  • Aucun changement n’a été signalé chez les participants ayant affirmé avoir eu des relations sexuelles sans condom avec des partenaires qui n’étaient pas leur partenaire principal, sous l’influence de l’alcool ou de drogues (drogues injectables), avec un partenaire dont ils ne connaissaient pas le statut VIH ou dans le contexte de vente de services sexuels.

Qu’est-ce que cela signifie pour les prestataires de services?

Le programme MP a été adapté au Canada et peut offrir aux prestataires de services une façon de promouvoir les nouvelles stratégies de prévention biomédicales (p. ex. : la prophylaxie pré-exposition) et habiliter les personnes à prendre le contrôle de leur santé sexuelle et à la gérer. La nature adaptable du programme MP permet de personnaliser les éléments du programme, comme les emplacements de sensibilisation, l’espace du projet et la publicité du programme, à des communautés cibles individuelles. Il a été démontré que le programme MP a réussi à accroître le dépistage dans des communautés racialement/ethniquement diversifiées de jeunes HARSAH1 et qu’il pourrait être davantage examiné et utilisé pour faire la promotion du dépistage chez les jeunes HARSAH.

Ressources connexes :

Projet d'information sur la santé sexuelle – Étude de cas

Programme Mpowerment de YouthCo (C.-B.)

Interventions efficaces du programme Mpowerment – Center for Disease Control and Prevention

Outil de planification pour la mise en œuvre du programme Mpowerment et activités de suivi et d’évaluation – Center for Disease Control and Prevention

Page du Projet Mpowerment – mpowerment.org

Références :

  1. a. b. c. d. e. f. g. Shelley G, Williams W, Uhl G et coll. An evaluation of Mpowerment on individual-level HIV risk behavior, testing, and psychosocial factors among young MSM of color: The monitoring and evaluation of MP (MEM) Project. AIDS Education and Prevention. 2017;29(1):24–37.
  2. a. b. c. d. Kegeles SM, Hays RB, Coates TJ. The MP Project: A community-level HIV prevention intervention for young gay men. American Journal of Public Health. 1996;86:1129–36. Disponible à l’adresse : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1380625/pdf/amjph00519-0075.pdf
  3. a. b. Centers for Disease Control and Prevention. Effective interventions: HIV prevention that works. High impact prevention: Mpowerment. 2017. Disponible à l’adresse : https://effectiveinterventions.cdc.gov/en/HighImpactPrevention/Interventions/Mpowerment.aspx