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Certains hommes gais, bisexuels et hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (hommes gbHARSAH) prennent délibérément des drogues pour faciliter les rencontres sexuelles ou augmenter leur plaisir lors de celles-ci. On appelle couramment ce phénomène le Party and Play ou PnP. Les hommes gbHARSAH prennent part au PnP pour une variété de raisons. Dans cet article, nous parlons des drogues les plus utilisées pour le PnP au Canada, de la fréquence du phénomène dans ce pays, des risques d’infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) associés au PnP et des façons dont les intervenants peuvent soutenir les hommes qui s’adonnent au PnP dans leurs communautés.
Le PnP consiste en l’utilisation, par des hommes gbHARSAH, de certaines drogues avant ou pendant les relations sexuelles dans l’intention spécifique de faciliter, de faire durer ou de rehausser l’intensité des rencontres sexuelles.1 Ce phénomène porte aussi le nom de chemsex.
La participation au PnP est facilitée par les sites de rencontre en ligne et les applications vouées à la recherche de sexe qui permettent aux hommes gbHARSAH de trouver rapidement des partenaires s’intéressant au PnP près de chez eux.2 Les hommes emploient certains mots de code (tels que slam, chems, faves, party, blowing clouds) dans leur profil pour signifier qu’ils veulent faire du PnP, que ce soit avec une seule personne ou en groupe. Le PnP peut avoir lieu lors d’événements tenus dans des lieux publics, tels que les saunas et les établissements dotés de chambres noires ou salles en arrière, ou encore de façon plus informelle dans la maison ou l’appartement de quelqu’un.3
Il existe une variété de raisons pour lesquelles les hommes gbHARSAH font du PnP. Certains hommes choisissent le PnP pour :
Pour certains hommes gbHARSAH séropositifs, le PnP les aide à composer avec des sentiments négatifs résultant de la stigmatisation et de la discrimination liées à leur statut VIH et/ou à leur sexualité.5,6
Au Canada, les drogues les plus utilisées pour le PnP sont la méthamphétamine en cristaux (crystal meth), le gamma-hydroxybutyrate (GHB) et la kétamine. Ces drogues sont utilisées parce qu’elles augmentent l’excitation sexuelle et la performance tout en favorisant la désinhibition.2
Crystal meth
Le crystal meth (Tina, T, crystal, ice, meth, speed) peut être avalé, fumé dans une pipe en verre, sniffé, inséré dans le rectum (booty bump) ou mélangé à de l’eau et injecté dans une veine (slamming). Les effets du crystal meth peuvent durer jusqu’à 24 heures, mais les doses sont habituellement répétées toutes les trois ou quatre heures pour stimuler l’énergie ou faire durer l’intoxication. Les effets du crystal meth incluent l’euphorie (plaisir ou excitation intense), l’augmentation de l’énergie et de la confiance, l’impulsivité, la réduction des sensations de douleur, la stimulation sexuelle intense et la baisse des inhibitions.7
Gamma-hydroxybutyrate et gamma-butyrolactone
Le gamma-hydroxybutyrate (GHB, G, Gina) et le gamma-butyrolactone (GBL) se prennent en de très faibles doses diluées avec de l’eau ou d’autres liquides comme les boissons gazeuses. Les doses de GHB et de GBL sont répétées toutes les deux heures environ, selon la puissance. Les effets du GHB et du GBL incluent l’euphorie, la baisse des inhibitions et l’augmentation de la pulsion sexuelle. Certains hommes ont des érections plus dures et des orgasmes plus intenses sous l’effet du GHB et du GBL. Comme ces drogues ont des effets relaxants, elles peuvent rendre les relations anales réceptives plus faciles ou plus agréables.7
Le GHB et le GBL sont surnommés les « drogues du viol » parce que, même si une personne est disposée à avoir de l’activité sexuelle, sa capacité d’établir et d’affirmer ses limites sexuelles est réduite. Cela veut dire qu’elle risque de ne pas être en mesure de consentir réellement au sexe.7
Kétamine
La kétamine (K, Spécial K, Ké, Vitamine K) est un anesthésique. Elle peut être sniffée, injectée dans un muscle, avalée ou fumée avec du tabac ou du cannabis. Les effets de la kétamine durent de 40 à 90 minutes après l’inhalation ou encore jusqu’à trois heures après l’ingestion ou l’injection. La fréquence des doses dépend de la façon dont on la prend.
La kétamine engourdit la douleur physique. À faible dose, elle peut accroître légèrement l’énergie. Les doses modérées peuvent induire des sentiments de relaxation ou de dissociation par rapport au corps. Les doses plus élevées entraînent des épisodes psychédéliques (K-Hole) et des hallucinations. La kétamine augmente le désir de sexe, mais rend le maintien d’une érection plus difficile. Elle aide aussi à relaxer l’anus, ce qui s’ajoute à l’effet engourdissant de la drogue pour faciliter les relations sexuelles brutales et le fisting (avoir un poing inséré dans le rectum) entre hommes.7
Autres drogues
Il arrive aux adeptes du PnP d’utiliser d’autres substances aussi, notamment les poppers, la cocaïne, l’ecstasy, le cannabis et l’alcool, et cette consommation peut avoir lieu avant, pendant ou après une séance de PnP. Les médicaments contre la dysfonction érectile (tel Viagra) sont utilisés par certains hommes pour contrer les effets du crystal meth ou de la kétamine, lesquels peuvent faire en sorte qu’il est difficile d’avoir ou de maintenir une érection. Il peut être dangereux de mélanger des drogues différentes parce que cela augmente le risque d’interactions et de surdoses. À titre d’exemple, notons que la combinaison de poppers et de Viagra peut causer une chute de la tension artérielle et entraîner ainsi un évanouissement, un AVC ou une crise cardiaque.
Quelques études de recherche ont fourni des données sur la popularité du PnP parmi les hommes gbHARSAH au Canada. Cependant, comme les questions ont été posées et les réponses analysées de façons variées lors des études en question, il n’existe aucune estimation claire de la participation au PnP. Selon les données disponibles à propos des hommes gbHARSAH, l’estimation se situerait quelque part entre 5 % et 20 % à l’échelle nationale.8,9,10,11 Il est cependant probable que la participation au PnP varie d’une région à l’autre du Canada selon la culture locale, comme c’est la tendance observée en Europe, où la participation au PnP diffère énormément d’un pays à l’autre et d’une ville à l’autre.3
Les hommes gbHARSAH sont plus susceptibles d’utiliser des drogues récréatives que les hommes hétérosexuels; cependant, ce ne sont pas tous les hommes gbHARSAH qui utilisent des drogues qui s’en servent aux seules fins du PnP (c’est-à-dire dans un contexte sexuel).12 L’étude M-Track, un sondage mené auprès de quelque 5 000 hommes gbHARSAH dans cinq villes canadiennes entre 2005 et 2007, a révélé que presque 61 % des répondants avaient utilisé une substance récréative ou davantage (excluant l’alcool) avant ou pendant une relation sexuelle au cours des six mois précédents. On ne demandait pas spécifiquement aux participants s’ils avaient pris des drogues à des fins de PnP. Il n’empêche que 21 % des hommes gbHARSAH ayant participé à l’étude ont déclaré avoir pris des drogues couramment associées au PnP au Canada, y compris la kétamine, l’ecstasy, le crystal meth, le GHB, les psychédéliques et d’autres amphétamines.8
Le plus récent sondage EMIS (Sondage Internet européen auprès d’hommes gbHARSAH) a été réalisé entre octobre 2017 et la fin janvier 2018.9 Plus de 134 000 personnes de 49 pays y ont participé, y compris plus de 6 000 hommes gbHARSAH canadiens. Parmi ceux-ci, entre 6 % et 8 % ont déclaré avoir « utilisé des drogues stimulantes pour rendre le sexe plus intense ou le faire durer » au cours des quatre semaines précédentes.
Dans le sondage en ligne Sexe au présent 2015, une initiative périodique du Centre de recherche communautaire pour la santé des hommes gais, on a interrogé les hommes gbHARSAH sur l’utilisation de drogues avant leur plus récente rencontre sexuelle.10 Sur 7 814 répondants, 1,9 % avaient utilisé du crystal meth, 1,2 % avaient pris du GHB et moins de 0,3 % avaient utilisé de la kétamine. Selon une sous-analyse des répondants ontariens, 130 sur 2 819 (4,6 %) avaient utilisé du crystal meth ou du GHB pour le PnP au cours de la dernière année. Cette étude a examiné des facteurs associés au PnP en Ontario. Selon cette dernière, un nombre considérablement plus élevé de :
L’équipe de Momentum, une étude de cohorte prospective toujours en cours sur la santé, le comportement sexuel et les tendances de consommation de substances des hommes gais et bisexuels de Vancouver, a interrogé 719 hommes sur leur consommation de drogues depuis six mois.11 19,6 % des hommes ont déclaré avoir pris du crystal meth, 19,1 % avaient utilisé du GHB et 12 % avaient pris de la kétamine. Aucune question spécifique sur la consommation dans le contexte du PnP n’a été posée. Il n’empêche que les hommes qui avaient assisté à un événement de sexe en groupe (party de sexe, soirée blackout ou chambre noire) étaient considérablement plus susceptibles d’avoir utilisé des drogues (tel le crystal meth) que les hommes qui n’avaient pas assisté à un tel événement.
La recherche internationale indique que la participation au PnP est associée à diverses pratiques sexuelles contribuant à la transmission du VIH, de l’hépatite C et des ITS.
Comparés aux hommes gbHARSAH qui ne participent pas au PnP, les hommes gbHARSAH séronégatifs qui font du PnP sont plus susceptibles de :
La recherche porte à croire que certains hommes gbHARSAH sont ouverts à l’idée d’explorer dans le cadre du PnP des activités auxquelles ils n’auraient aucune intention de participer lorsque sobres.4
Étant donné que la prise de drogues lors des séances de PnP peut réduire les inhibitions, accroître le désir d’aventures sexuelles et faire durer les relations, elle peut également augmenter la probabilité que les activités endommagent le revêtement rectal. Cela peut augmenter le risque de transmission du VIH, de l’hépatite C et d’autres ITS.15 Les dommages au revêtement rectal peuvent être causés par les relations sexuelles brutales et les actes comme le fisting à cause de la sensibilité réduite à la douleur, surtout sous l’effet du crystal meth et/ou de la kétamine.4
Les hommes qui s’injectent du crystal meth risquent également de transmettre le VIH ou l’hépatite C s’ils partagent du matériel d’injection. Même si les hommes qui font du PnP sont au courant des risques associés à l’injection, ils sont susceptibles d’être moins vigilants que normalement lorsqu’ils partagent du matériel durant une séance prolongée de PnP.16,17 Il faut aussi prendre soin de garder stériles le matériel d’injection et la région de la peau à injecter afin de prévenir les infections cutanées susceptibles de causer des plaies ou des abcès.
En raison de leur participation à des comportements sexuels et de consommation de drogues pouvant accroître les risques de VIH, d’hépatite C et d’ITS, il est possible que les hommes gbHARSAH qui font du PnP affichent des taux plus élevés de ces trois sortes d’infections.
Une revue systématique de l’utilisation sexualisée de drogues parmi les hommes gbHARSAH a permis de constater une prévalence accrue de gonorrhée et de chlamydia, surtout parmi les hommes qui prenaient du crystal meth.12 Les hommes qui consommaient du crystal meth ou qui s’injectaient des drogues étaient plus susceptibles de contracter l’hépatite C que les hommes qui ne consommaient ni du crystal meth ni des drogues injectables.12
Une variété d’études menées en Europe et en Amérique du Nord ont révélé que les hommes gbHARSAH qui faisaient du PnP étaient plus susceptibles d’avoir des ITS bactériennes (chlamydia, gonorrhée et syphilis) que les hommes gbHARSAH qui ne faisaient pas de PnP.12,18,19,20,21 Voici quelques statistiques à ce sujet :
Une variété d’études menées en Europe et dans d’autres pays à revenu élevé ont révélé que les hommes gbHARSAH qui faisaient du PnP étaient plus susceptibles de contracter le VIH que les hommes gbHARSAH qui n’en faisaient pas.20,22,23 Voici quelques exemples :
Certaines données portent à croire que les hommes ayant souffert de dépression ou d’anxiété à un moment donné de leur vie sont plus susceptibles de prendre part au PnP.24 La prise de drogues associées au PnP est également liée à des problèmes de santé mentale à court et à long terme, tels que la dépression, l’anxiété et la psychose, lesquelles peuvent conduire au suicide dans certains cas.12,25
Le PnP est également associé à d’autres problèmes découlant de la consommation de drogues et de la toxicomanie. À titre d’exemple, notons que le crystal meth peut créer une forte dépendance, surtout si la drogue est fumée ou injectée.18 Il peut être extrêmement difficile d’arrêter d’utiliser le crystal meth après une consommation prolongée parce que le cerveau arrête de produire le messager chimique dopamine, une substance qui aide à contrôler les centres de récompense et de plaisir du cerveau. Le manque de dopamine peut faire en sorte que la personne éprouve de la difficulté à se sentir heureuse ou bien dans sa peau. Cela pourrait l’inciter à prendre plus de crystal meth afin de se sentir mieux.
La plupart des services de traitement des dépendances et de réduction des méfaits traditionnels ne sont pas bien équipés pour faire face aux problèmes liés au PnP.12 Comme son expérience réside dans la prise en charge de la consommation d’opiacés chez une clientèle majoritairement hétérosexuelle, le personnel des services de réduction des méfaits pourrait manquer les compétences nécessaires pour répondre aux besoins des hommes gbHARSAH et à la nature sexuelle de leur consommation.4 On observe peu de chevauchement entre les personnes qui s’injectent des drogues et les hommes gbHARSAH qui s’adonnent au PnP. Certains adeptes du PnP risquent d’avoir peu de connaissances à l’égard des programmes d’aiguilles et de seringues, des stratégies de réduction des méfaits et des soutiens à la disposition des utilisateurs de drogues.12 Il se peut aussi qu’ils ne se sentent pas à l’aise de parler de leur consommation sexualisée de drogues aux intervenants dans les programmes de réduction des méfaits traditionnels, lesquels connaissent peu les drogues que ces hommes utilisent ou comment ils les utilisent.4,12 Les programmes de réduction des méfaits devraient réfléchir au rôle qu’ils ont à jouer dans la prestation de programmes et de services destinés aux hommes gbHARSAH faisant du PnP et s’assurer que leurs programmes sont accessibles et culturellement compétents pour cette population.
Les cliniques de santé sexuelle et les autres contextes communautaires qui comptent de nombreux clients gbHARSAH sont idéalement placés pour créer des programmes pour aider les hommes à faire face aux problèmes liés au PnP. Les hommes sont plus susceptibles de se sentir à l’aise de parler de leur consommation sexualisée de drogues dans le cadre d’une évaluation de leur santé sexuelle que dans un service de réduction des méfaits, pourvu qu’ils reçoivent un soutien exempt de jugement.12
Il est important de mentionner que tous les hommes faisant du PnP n’éprouvent pas nécessairement d’effets négatifs à cause de leur consommation de drogues. Certains d’entre eux font du PnP occasionnellement et s’en servent pour avoir le genre de relations sexuelles intensifiées qu’ils désirent et sont capables de l’intégrer dans leur vie sans connaître de méfaits, ou très peu.
Certains hommes entretiennent toutefois une relation plus compliquée avec les drogues qu’ils prennent et les relations sexuelles qu’ils ont. Certains voudraient peut-être réduire leur consommation (une fois par mois au lieu d’une fois par semaine, par exemple), alors que d’autres aimeraient cesser toute utilisation de drogues parce que leur consommation est plus chaotique et les empêche de bien fonctionner au quotidien.4 Certains hommes trouvent qu’il est difficile d’arrêter parce que l’euphorie et l’intensité sexuelle qu’ils connaissaient lors des séances de PnP leur manquent lorsqu’ils cessent de prendre les drogues.26 Le lien entre le sexe et les drogues peut être tellement étroit que les anciens adeptes du PnP risquent initialement de trouver le sexe sobre ennuyeux ou difficile à aimer.
Il existe dans le monde plusieurs programmes qui travaillent auprès des hommes gbHARSAH faisant du PnP. Un exemple est la 56 Dean Street Clinic, une clinique de santé sexuelle achalandée de Londres qui compte un grand nombre de clients gbHARSAH. En février 2014, la clinique a lancé un programme pour soutenir les hommes gbHARSAH qui disaient utiliser des drogues dans des contextes sexuels. À la fin décembre 2014, 874 hommes gbHARSAH avaient consenti à une ou à plusieurs interventions pour les aider à faire face à leur consommation sexualisée de drogues.27 Les hommes rencontraient en tête à tête un conseiller qui se servait de techniques d’entrevue motivationnelle pour déterminer l’objectif du client (p. ex., consommer moins de drogues ou arrêter complètement), identifier les circonstances ou les situations qui pouvaient causer une envie de consommer ou un comportement malsain et suggérer des trucs pour faire face aux déclencheurs et aux envies de consommer.
Plusieurs organismes canadiens ont créé des programmes qui offrent du soutien aux hommes gbHARSAH qui font du PnP. En voici quelques exemples :
MAX Ottawa a adapté une campagne lancée à Berlin sous le nom de Let’s Talk and Test. Cette campagne utilise des événements sociaux, notamment une soirée cabaret animée par une drag queen, pour inviter les hommes gbHARSAH qui font du PnP à discuter de l’utilisation sexualisée de drogues et du PnP plus sécuritaire dans un milieu divertissant et sûr. MAX appelle sa campagne Spill the Tea et a tenu son premier événement en août 2018. MAX produit également des trousses de PnP plus sécuritaire qui contiennent du matériel de réduction des méfaits à l’intention des adeptes du PnP, y compris condoms et lubrifiant, gants, trousses d’injection et d’inhalation et pipes à crystal meth.
L’AIDS Committee of Toronto (ACT) offre le groupe de soutien SPUNK!. Ce programme de six semaines utilise les méthodes d’entrevue motivationnelle, la thérapie cognitivocomportementale et d’autres approches pour aider les hommes gbHARSAH à faire des changements positifs dans leur façon de consommer des drogues.
Le programme Kontak de Sida bénévoles Montréal (ACCM) fournit du matériel servant aux relations sexuelles plus sécuritaires (tel que condoms, lubrifiant, gants et seringues) aux hommes gbHARSAH prenant part aux partys de sexe. Un intervenant de proximité est disponible pour faciliter des discussions sur la réduction des risques et répondre aux questions sur le sexe et les drogues dans le contexte des partys. Kontak organise également des ateliers sur le crystal meth et le sexe et offre des séances de counseling individuel.
L’Alliance pour la santé sexuelle des hommes gais (GMSH) de l’Ontario travaille à une nouvelle campagne intitulée Party ‘n’ Play Your Way. Adoptant une attitude positive à l’égard du sexe, cette campagne fournit de l’information sur les drogues et la réduction des méfaits aux hommes gbHARSAH qui font du PnP et qui souhaiteraient peut-être modifier leurs habitudes de consommation durant les relations sexuelles. Dans le cadre de sa campagne, l’Alliance est en train de produire des trousses de PnP plus sécuritaire inspirées par les PIP PAC créés par la Gay Men’s Health Collective de Londres. Les trousses contiennent du matériel de consommation de drogues avec codes de couleur, comme des seringues et cuillères, afin de réduire le risque de partage lors du PnP, ainsi que condoms, lubrifiant et gants de latex.
Il nous reste encore de nombreuses choses à apprendre sur la scène du PnP au Canada. Les intervenants ont un rôle important à jouer pour rejoindre les gens et mieux comprendre les enjeux liés au PnP dans leurs communautés.
Pratiques sexuelles plus sécuritaires et réduction des méfaits : Conseils
Il existe de nombreuses stratégies que les hommes faisant du PnP peuvent employer pour aider à réduire le risque de transmission du VIH, de l’hépatite C et d’ITS :
Information destinée aux hommes gbHARSAH qui font du PnP
Toronto Vibe – renseignements sur la consommation plus sécuritaire de drogues pour les hommes gbHARSAH qui font du PnP
MONBUZZ.ca – ressource en ligne en français de RÉZO s’adressant aux hommes gbHARSAH qui veulent réfléchir à leur consommation d’alcool et de drogues et au lien qui existe entre ces substances et leur vie sexuelle
The High Life – ressource d’information en ligne sur les drogues de rave et de PnP de la Health Initiative for Men (HIM)
When the ParTy’s Over?– ressource d’information en ligne de la HIM s’adressant aux hommes consommant du crystal meth
Pratiques sexuelles plus sécuritaires
8 questions sur la PrEP pour les gars – renseignements de base sur la prophylaxie pré-exposition s’adressant aux hommes gbHARSAH
Guide pour une vie sexuelle plus sécuritaire
Le condom pour la prévention de la transmission du VIH
La prophylaxie pré-exposition (PrEP) par voie orale
La prophylaxie post-exposition (PPE)
Le traitement du VIH et la charge virale indétectable pour prévenir la transmission du VIH
Références
Zak Knowles est le gestionnaire du contenu et des publications en ligne de CATIE. Avant de travailler à CATIE, il a été conseiller en matière de VIH à la Hassle Free Clinic, une clinique de santé sexuelle située au centre-ville de Toronto.