Des données probantes émergentes en provenance du Canada et des États-Unis indiquent que le nombre de décès liés à la toxicité des drogues a diminué en 2024. Cependant, on ne constate pas ce recul dans toutes les régions ni pour toutes les populations. Dans certaines régions, les données pointent au contraire vers une augmentation. Les raisons de ces variations ne sont pas claires et il est important d’éviter de tirer des conclusions hâtives. Le nombre de décès reste stupéfiant et inacceptable, même avec le recul observé l’an dernier, et il n’y a aucune raison de se réjouir. Beaucoup trop de vies ont été perdues au cours de cette crise de santé publique qui dure depuis une décennie et beaucoup trop de personnes continuent de mourir.
Cet article met en relief les données concernant le nombre de décès liés à la toxicité des drogues au Canada et se penche sur plusieurs théories qui tentent d’expliquer les changements observés en 2024.
Que nous disent les données concernant les changements quant au nombre de décès liés à la toxicité des drogues?
Les données à l’échelle nationale indiquent que le nombre de décès liés à la toxicité des drogues a diminué au Canada en 2024. Les données disponibles indiquent 17,1 % de décès de moins en 2024 qu’en 20231, soit une diminution de 1 477 personnes en 2024 par rapport à 20231.
Les régions du Canada n’ont cependant pas toutes connu une diminution du nombre de décès. En 2024, les provinces et territoires suivants ont fait état d’une diminution 1 :
- Colombie-Britannique (C.-B.) : baisse de 12,1 % — de 2 616 décès en 2023 à 2 229 en 2024
- Alberta : baisse de 36,8 % — de 1 870 à 1 181 décès
- Saskatchewan : baisse de 41,9 % — de 346 à 201 décès
- Manitoba : baisse de 2,9 % — de 382 à 371 décès
- Ontario : baisse de 15,4 % — de 2 638 à 2 231 décès
- Nouveau-Brunswick : baisse de 20,4 % — de 98 à 78 décès
- Nouvelle-Écosse : baisse de 6,8 % — de 73 à 68 décès
- Yukon : baisse de 17,7 % — de 17 à 14 décès
Les régions suivantes ont quant à elles fait état d’augmentations au cours de la même période 1 :
- Québec : hausse de 20,3 % — de 536 à 645 décès
- Terre-Neuve-et-Labrador : hausse de 21,6 % — de 37 à 45 décès
- Territoires du Nord-Ouest : hausse de 100 % — de 3 à 6 décès
Le nombre de décès (sept) est identique pour l’Île-du-Prince-Édouard en 2023 et 2024. Les données de 2024 sont indisponibles pour le Nunavut, ce qui empêche toute comparaison1.
Il est important de noter que les coroners et les médecins légistes de chaque province et territoire enquêtent et classifient les décès liés à la toxicité des drogues de manière différente. Notons, le délai nécessaire pour rapporter les résultats et le fait de rapporter ou non les cas présumés (basés sur les éléments trouvés sur les lieux) ou uniquement ceux confirmés après analyse toxicologique1. Par conséquent, les données sont préliminaires et peuvent changer à mesure des progrès des enquêtes1. Ces données doivent donc être interprétées avec prudence.
Les chiffres derrière les décès liés à la toxicité des drogues ne racontent pas toute l’histoire. Il est primordial de ne pas perdre de vue le tribut humain à payer. Derrière chaque chiffre se cache une personne dont la vie a été perdue et qui a laissé une communauté en deuil. La crise associée à la toxicité des drogues demeure une urgence de santé publique qui exige une action urgente et soutenue.
Quelles sont les raisons possibles de la baisse observée?
Les causes sous-jacentes de ce changement demeurent floues. À ce jour, aucune donnée probante définitive ne permet d’expliquer pourquoi les décès liés à la toxicité des drogues ont diminué en 2024. Il est difficile d’associer les tendances observées à l’échelle de la population à des causes ou à des interventions précises. Sans recherche rigoureuse tenant compte de plusieurs variables, on court le risque de tirer des conclusions inexactes (p. ex., confondre corrélation et causalité). Or, ce type de recherche n’a pas été mené en lien avec les changements constatés en 2024. Diverses théories ont été avancées par des scientifiques, des professionnel∙le·s de la santé, des journalistes, des responsables politiques, les personnes qui utilisent des drogues et d’autres intervenant∙e·s pour expliquer cette baisse, mais aucune n’a été confirmée.
Une théorie soutient que l’évolution de l’approvisionnement non réglementé en drogues a contribué à réduire le risque de décès liés à leur toxicité2–8. Certaines personnes avancent que la chute pourrait s’expliquer par une diminution de leur puissance (p. ex., une concentration plus faible en fentanyl) ou par une amélioration de la prévisibilité de l’approvisionnement dans certaines régions2,4,6,9. D’autres expliquent ce recul par la présence accrue de sédatifs, tels que les benzodiazépines et la xylazine, qui entraîne des concentrations plus faibles de fentanyl et une utilisation moins fréquente, ce qui réduit la fréquence d’exposition aux drogues non réglementées4,5,8.
Une autre théorie suggère que les personnes utilisent des drogues de manières qui réduisent le risque d’y succomber à cause de leur toxicité5–8,10. Par exemple, dans certaines régions, le fait de fumer les drogues est devenu plus courant que de se les injecter11. Bien que fumer les drogues s’accompagne encore d’un risque de surdose, certain∙e·s utilisateur∙trice·s rapportent que cette méthode leur permet de mieux contrôler la quantité utilisée12, ce qui pourrait réduire le risque de toxicité. Il a également été suggéré que la mise en place de pratiques de consommation plus sécuritaires (p. ex., usage en présence d’autres personnes) ainsi que l’amélioration de l’accès aux services de réduction des méfaits (comme les sites de consommation supervisée) contribuent à la diminution des risques5–8,10.
Une autre théorie suggère que moins de personnes utilisent des drogues non réglementées. Cela inclut l’hypothèse que moins d’entre elles commenceraient à en faire usage et/ou que plus d’entre elles cesseraient de les utiliser — par exemple grâce à un meilleur accès aux traitements ou à une reprise sociale après les confinements liés à la pandémie)4,9,10. Une autre possibilité est que, après près d’une décennie de taux exceptionnellement élevés de décès liés à la toxicité des drogues, le nombre de personnes qui continuent de présenter un risque élevé aurait diminué, parce que beaucoup sont déjà décédées. Dans cette optique, la récente baisse des décès pourrait refléter, en partie, le lourd tribut que la crise a déjà fait payer à la population5,7,8,10.
Dans certains cas, les théories expliquant les changements ont été influencées par les politiques et les priorités de personnes cherchant à exploiter les données pour valider leur approche ou leur travail. Par exemple, certain∙e·s politicien∙ne·s ont attribué ces diminutions à une approche axée sur le traitement par l’abstinence9,13. Aucune donnée probante n’indique que cette approche soit plus susceptible d’avoir contribué à la baisse du nombre de décès que les autres théories mentionnées ci-dessus.
Il est extrêmement difficile de déterminer laquelle ou lesquelles des théories proposées, le cas échéant, expliquent la baisse signalée des décès liés à la toxicité des drogues en 2024. Il est probable qu’une combinaison de facteurs y ait contribué.
Que nous cachent les données?
Ces chiffres ne reflètent pas la pleine ampleur de la crise liée à la toxicité des drogues, qu’il s’agisse des conséquences d’autres méfaits qui leur sont associés, ou des répercussions sur les personnes et les communautés.
Tout d’abord, les données rapportées ci-dessus se focalisent sur les surdoses mortelles; elles ne tiennent pas compte de celles qui ne le sont pas, car elles ont été évitées par des proches ou des prestataires de soins de santé dans la communauté. Selon les estimations, pour chaque décès lié à la toxicité des drogues, environ 15 surdoses ne sont pas mortelles14, et chacune d’elle pourrait entraîner des séquelles à long terme, telles que des lésions cérébrales et les complications qui en découlent15.
Deuxièmement, les données actuelles de surveillance nationale concernant l’impact des décès liés à la toxicité des drogues sur différentes populations sont limitées, ce qui signifie que les inégalités ne sont pas suffisamment étudiées. Les données disponibles de la C.-B. indiquent que les Premières Nations sont disproportionnellement touchées par cette crise16. Les décès parmi les membres des Premières Nations ont moins diminué que dans l’ensemble de la population de la province, et leur taux de mortalité est 6,7 fois plus élevé que celui des autres résident∙e·s de la province — l’écart enregistré le plus important depuis la déclaration d’état d’urgence sanitaire de la province16,17. Cela souligne les effets continus du colonialisme et d’autres inégalités structurelles qui exposent les Autochtones à un risque disproportionné de méfaits liés à l’utilisation de substances18–20. Les données disponibles en C.-B. et en Ontario indiquent également que le nombre de décès chez les hommes semble avoir diminué davantage que chez les femmes21,22. Les raisons de ce changement sont inconnues. Un meilleur rapportage des données démographiques nationales permettrait d’analyser plus finement ces tendances selon les régions.
Enfin, les données de surveillance ne rendent pas compte de la valeur des vies perdues ni du traumatisme, de la douleur et du chagrin vécus par les familles et les proches23–25. Elles ne reflètent pas non plus les répercussions de ces décès sur les prestataires de services et les primo-intervenant∙e·s qui sont les témoins de la dévastation des communautés qu’ils et elles servent. Au cours des neuf dernières années, la toxicité liée aux drogues au Canada a emporté plus de 50 000 personnes1. Les effets à long terme de ces pertes continues et cumulatives sont inconnus.
Une perspective élargie
Il est important d’examiner la baisse des décès liés à la toxicité des drogues dans un contexte élargi. Ce qui rend cette tendance remarquable, c’est qu’elle ne se limite pas à une seule région : elle est née à peu près au même moment dans plusieurs régions du Canada et des États-Unis. Les scientifiques et les professionnel∙le·s de la santé publique doivent étudier ce phénomène afin de comprendre les raisons de cette diminution et la raison pour laquelle on observe des différences entre les régions et les différentes populations. Ces informations pourraient contribuer à éclairer la manière de prévenir de futurs décès.
Le lourd tribut constant de cette crise de santé publique est stupéfiant et inacceptable. La baisse du nombre de décès en 2024 ne représente en moyenne que seulement trois décès liés à la toxicité des opioïdes de moins par jour au Canada1. En moyenne, 20 personnes sont tout de même décédées chaque jour au Canada en 2024 — un chiffre dévastateur qui est 2,5 fois plus élevé que les huit décès quotidiens enregistrés en 20161 — l’année où les autorités de santé publique ont déclaré pour la première fois que les décès liés à la toxicité des drogues étaient une urgence de santé publique26.
Des baisses du nombre de décès liés à la toxicité des drogues ont déjà été observées dans le passé, mais elles ne s’inscrivent pas dans la durée. En 2019, le nombre de décès a chuté de 12 % par rapport à l’année précédente1. À l’époque, un effort similaire avait été entrepris pour essayer de comprendre et pour étudier cette chute et en analyser les causes27. Mais en 2020, les décès ont augmenté de 72 %, alors que la pandémie de COVID-19 a perturbé l’approvisionnement en drogues non réglementé, entraîné la réduction ou la fermeture de services et isolé les personnes qui utilisent des drogues des services et du soutien1,28. Cela démontre que les tendances à court terme peuvent évoluer rapidement, ce qui renforce la nécessité d’un suivi continu pour détecter les nouveaux schémas émergents et orienter les interventions communautaires et de santé publique. Les personnes qui utilisent des drogues sont souvent en mesure de repérer et de réagir aux nouvelles tendances bien avant qu’elles ne soient visibles dans les données de surveillance, d’où l’importance de prendre en compte leurs points de vue et leurs retours en complément des efforts de surveillance traditionnels.
Bien que la puissance et l’imprévisibilité de l’approvisionnement en drogues non réglementé continuent d’être les moteurs des décès liés à leur toxicité, un ensemble de facteurs individuels, sociaux et structurels interagissent pour créer et aggraver les méfaits liés aux drogues29. Le maintien à long terme de la baisse observée en 2024 dépendra de la disponibilité continue des interventions de santé publique efficaces et de leur renforcement à grande échelle pour atténuer les méfaits associés aux drogues30,31.
Des signes indiquent déjà que la baisse du nombre de décès pourrait ne pas être tenable. Certaines villes et régions ayant connu une diminution en 2024 ont observé des taux de mortalité mensuels élevés liés à la toxicité des drogues au début de l’année 202532–35. La réduction continue de la disponibilité et de l’accessibilité aux services de réduction des méfaits dans certaines provinces a le potentiel d’augmenter le risque de décès liés à la toxicité des drogues dans de nombreuses communautés. Investir dans des programmes de réduction des méfaits, de traitement et de prévention peut prévenir des décès et sauver des vies31,36–38.
Ressources
Qu’est-ce qui rend l’approvisionnement en drogues illicites dangereux au Canada?
En quête de sécurité dans un contexte de drogues dangereuses
Références
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Révision externe des textes en anglais effectuée par : Dre Alexis Crabtree et Leandra Gilbert
La production de cet article a été rendue possible grâce à un financement sous forme de contribution du Programme de Santé Canada sur l’usage et les dépendances aux substances (PUDS). Les opinions qui y sont exprimées ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Santé Canada.
À propos de l'auteur
Magnus Nowell est le spécialiste en connaissances sur la réduction des méfaits chez CATIE. Il a travaillé par le passé dans le domaine de la recherche sur la réduction des méfaits, le logement et l’organisation communautaire. Il détient une maîtrise en promotion de la santé.