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La syphilis

Sommaire

La syphilis est une infection transmissible sexuellement (ITS) que l’on contracte au contact de lésions syphilitiques (plaie ou chancre). Un accroissement des cas de syphilis a été signalé dans tous les grands centres urbains du Canada, particulièrement chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HARSAH). Ces dernières années, le nombre de nouveaux cas a augmenté de façon spectaculaire.

Les premiers symptômes de la syphilis peuvent varier considérablement et comprendre un chancre, une plaie ou une éruption cutanée indolores, de la fièvre, des maux de tête, des problèmes de vision ou d’autres symptômes plus graves. 

Les personnes sexuellement actives devraient se prêter, au moins une fois par année, à un test de dépistage de la syphilis par analyse sanguine, et dans certains cas plus fréquemment, par exemple tous les trois mois. Lorsque la syphilis est décelée à un stade précoce, son traitement est très efficace. En revanche, si elle n’est pas traitée, elle peut évoluer vers une maladie chronique grave.

Des messages clés sur la syphilis destinés à la clientèle sont disponibles ici.

Qu’est-ce que la syphilis?

« Syphilis » est le nom donné à l’infection par la bactérie Treponema pallidum, ou T. pallidum. Cette maladie se transmet lorsqu’une personne entre en contact avec des lésions syphilitiques (plaies ou chancres). Il existe plusieurs modes de transmission, notamment les suivants :

  • baisers (avec échange de salive)
  • contacts sexuels anaux, oraux ou vaginaux
  • partage de jouets sexuels
  • partage d’aiguilles ou d’autre matériel servant à la consommation de drogues
  • de la personne enceinte au bébé pendant la grossesse ou lors de l’accouchement

Les bactéries responsables de la syphilis (appelés tréponèmes ou spirochètes) peuvent causer des lésions, des plaies ou des ulcères au niveau des organes génitaux, et à l’intérieur de l’anus et de la bouche. Ces plaies peuvent servir de point d’entrée au VIH et à d’autres ITS. Une fois dans l’organisme, les tréponèmes, à l’instar du VIH, peuvent pénétrer dans le système lymphatique ou dans le système sanguin. Il suffit ensuite de quelques heures ou de quelques jours pour que les tréponèmes se propagent dans l’ensemble de l’organisme et atteignent le cerveau.

Qui est vulnérable à la syphilis?

Toutes les personnes qui sont sexuellement actives peuvent être à risque de contracter la syphilis. Bien qu’à la fois les hommes et les femmes puissent contracter la syphilis, un plus grand nombre de cas a été signalé chez les hommes.

Symptômes

Bon nombre des personnes qui ont contracté la syphilis ne présentent aucun symptôme au départ (elles peuvent néanmoins transmettre la maladie et ne sont pas à l’abri des complications liées à l’évolution de l’infection). D’autres éprouvent divers symptômes d’intensité variable : de moyens à sévères. Si elle n’est pas traitée, la syphilis peut même causer une maladie grave.

Syphilis primaire

Au stade précoce de la syphilis, une lésion (plaie) peut apparaître sur ou à l’intérieur du pénis, du vagin, de la bouche ou du rectum, généralement deux à trois semaines après l’infection. Chez les personnes co-infectées par le VIH et la syphilis, des lésions multiples peuvent apparaître. Comme les lésions peuvent être indolores et inapparentes, les premières manifestations de la syphilis peuvent alors passer complètement inaperçues, tant chez les hommes que chez les femmes.

On observe parfois une enflure au niveau des ganglions lymphatiques de l'aine, habituellement dans la semaine qui suit l'apparition de la lésion syphilitique. Bien que la lésion puisse disparaître en l'espace de quatre à six semaines, les ganglions lymphatiques peuvent demeurer enflés pendant plusieurs mois.

Toutefois, il est important de savoir que les symptômes de la syphilis primaire sont souvent minimes ou non-existants, si bien que les personnes infectées peuvent ne pas les remarquer. C’est pourquoi un dépistage fréquent de la syphilis est important pour les personnes sexuellement actives. Fait troublant, cependant, il arrive que l’on retrouve des tréponèmes (les bactéries qui causent la syphilis) dans le liquide céphalorachidien de personnes atteintes de syphilis primaire, que ces dernières soient ou non co-infectées par le VIH. Lorsqu’une telle découverte est faite, cela signifie que les tréponèmes ont pénétré dans le système nerveux central et qu’ils peuvent s’attaquer au cerveau même dans les cas de syphilis primaire. Lorsque les tréponèmes gagnent le cerveau, la maladie peut évoluer vers la neurosyphilis.

Syphilis secondaire

Au second stade, qui survient généralement de deux à 12 semaines après l’apparition de la lésion, des symptômes traduisant une infection généralisée peuvent se manifester. Ces symptômes peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre, mais les plus courants sont les suivants :

  • éruptions cutanées
  • faible fièvre
  • manque d’énergie
  • maux de gorge
  • perte d’appétit

Il arrive que l’éruption se déclare d’abord sur le tronc, mais elle peut aussi bien apparaître n’importe où sur le corps, y compris la paume des mains et la plante des pieds. Si l’éruption survient sur une partie poilue ou chevelue du corps, elle peut provoquer une perte temporaire de cheveux ou de poils. Ainsi, un amincissement des sourcils, de la barbe ou de la chevelure en certains endroits peut être attribuable à une éruption syphilitique.

Des lésions indolores, appelées « plaques muqueuses », peuvent apparaître sur les tissus humides des organes génitaux, de la bouche, de la gorge et des amygdales. Ces lésions regorgent de tréponèmes et sont extrêmement infectieuses.

Une infection du cerveau et de la moelle épinière (système nerveux central) peut survenir chez les personnes atteintes de syphilis secondaire dans une proportion qui peut atteindre 40 % des cas. Il arrive que cette infection soit asymptomatique, mais des symptômes tels que ceux énumérés ci-dessous peuvent également être observés.

  • bourdonnements d’oreilles
  • diminution de l’acuité auditive
  • diminution de l’acuité visuelle
  • maux de tête

Syphilis tardive (ou tertiaire)

Si elle n’est pas traitée, la syphilis secondaire évoluera vers le stade tardif de la maladie (qu’on appelle aussi syphilis tertiaire ou latente). Ceci peut se développer de deux à trente ans après l’infection. À ce stade, la personne infectée ne présente aucun symptôme et seule une analyse sanguine permet de déceler l’infection. La maladie continue néanmoins de faire des ravages.

À ce stade de la maladie, l’infection par T. pallidum et l’inflammation qu’elle occasionne peuvent toucher n’importe quel organe du corps. La syphilis tardive peut causer des dommages au système nerveux (neurosyphilis – ce qui peut amplifier les troubles neurocognitifs liés au VIH), au cœur et aux vaisseaux sanguins (syphilis cardiovasculaire), au foie (ce qui peut se traduire par des atteintes hépatiques ou une hépatite), aux reins, aux yeux et à pratiquement tous les organes du corps.

En l’absence de traitement, la syphilis tertiaire peut entraîner des complications, notamment les suivantes :

  • difficulté à s’endormir
  • troubles de la vision
  • neuropathie périphérique (dommages aux nerfs du système nerveux périphérique)
  • dysfonction érectile
  • altération de la personnalité
  • troubles de la mémoire
  • perte de lucidité et diminution de la capacité de discernement
  • méningite
  • piètre contrôle musculaire
  • dommages aux articulations
  • crises d’épilepsie
  • accident vasculaire cérébral

Dans quelques rares cas, la syphilis peut être mortelle si elle n’est pas traitée.

Transmission de la syphilis de la personne enceinte à son bébé (syphilis congénitale)

Chez la personne enceinte, la syphilis peut provoquer un avortement spontané ou causer la mort du fœtus ou du bébé. Outre une éruption cutanée dans certains cas, la majorité des bébés infectés ne présentent pas de symptômes. Si la syphilis congénitale n’est pas traitée, le bébé peut présenter des troubles du développement et souffrir de crises d’épilepsie ou d’autres problèmes de santé graves.

Dépistage et diagnostic

En règle générale, le diagnostic de la syphilis est établi au moyen d’analyses sanguines visant à déceler la présence d’anticorps contre des protéines non apparentées à T. pallidum, mais que le corps produit en cas de syphilis. Les tests de dépistage de la syphilis les plus couramment utilisés sont les suivants :

  • le test VDRL (laboratoire de recherche sur les maladies vénériennes)
  • le test RPR (test rapide de la réagine plasmatique)

Chez les personnes atteintes de syphilis primaire ou latente, ces tests de dépistage indirects ne fonctionnent pas toujours. Il est possible que le résultat du test soit négatif, même si la personne est infectée. Pour cette raison, l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) recommande aux médecins, qui soupçonnent une syphilis chez leurs patient·e·s malgré un résultat négatif, de demander à leurs patient·e·s de se soumettre de nouveau au test indirect après un délai de quelques semaines. Elle recommande également de recourir à des tests plus précis qui décèlent les anticorps contre T. pallidum. Ces tests comprennent les suivants :

  • l'essai immuno-enzymatique (EIA) tréponémique
  • le test d’immunofluorescence absorbée (FTA-ABS)
  • le test de microhémagglutination pour la détection de Treponema pallidum (MHA-TP)

Certains laboratoires provinciaux inversent l’ordre de ces tests et ont recours en premier lieu aux tests qui permettent d’évaluer la présence d’anticorps dirigés contre T. pallidum. Pour en savoir plus sur les tests offerts dans votre région, consultez votre médecin ou communiquez avec le laboratoire de votre région.

Dans certains cas, le diagnostic de la syphilis peut être établi par l’examen au microscope d’un échantillon de tissu prélevé sur le chancre infectieux.

Un test de dépistage est recommandé pour les personnes suivantes : les partenaires sexuel·le·s susceptibles d’avoir contracté la syphilis, les personnes enceintes, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, les personnes qui utilisent des drogues injectables, les travailleurs et travailleuses du sexe et les personnes qui ont eu des rapports sexuels avec des personnes provenant de pays où la maladie est endémique. Toutes les personnes enceintes devraient se soumettre à un test de dépistage, car, lorsqu’elle n’est pas traitée, la syphilis peut infecter le bébé pendant la grossesse ou lors de l’accouchement, et lui causer un tort considérable.

Des scientifiques des Pays-Bas ont laissé entendre qu’il serait utile de faire passer des tests de dépistage sanguins de la syphilis aux HARSAH porteurs du VIH, car au stade précoce, la syphilis peut être asymptomatique.

Notification des partenaires

La syphilis est une maladie à déclaration obligatoire. Cela signifie que lorsqu’une infection est confirmée par une clinique, un·e médecin ou un laboratoire, le cas doit être signalé aux autorités de la santé publique. Lorsqu’une personne a un diagnostic de syphilis confirmé, il lui sera demandé par le fprestataire de soins de santé ou un·e infirmier·ière de la santé publique de contacter ou fournir les coordonnées de tous les partenaires sexuel·le·s qu’elle a eus au cours de la période de traçabilité de son infection (soit la période précédant l’apparition des symptômes ou, dans le cas d’une infection asymptomatique, le délai écoulé avant le prélèvement des échantillons) compte tenu du stade de son infection par la syphilis.  

Les périodes de traçabilité dans le cas de la syphilis sont les suivantes :

  • syphilis primaire – trois mois
  • syphilis secondaire – six mois
  • latente précoce – un an
  • latente tardive/tertiaire : selon le moment estimé de l’infection initiale, les partenaires à long terme (conjoint·e·s) et enfants doivent être examinés.

Si aucun des partenaires pendant la période de traçabilité recommandée n’obtient un résultat positif au dépistage de la syphilis, le ou la dernier·ère partenaire hors de la période de traçabilité doit alors être avisé·e.

Si le ou la client·e choisit de ne pas communiquer avec ses partenaires sexuel·le·s, le ou la professionnel·le de la santé ou l’infirmier·ière de la santé publique vont tenter de joindre les partenaires et les inciter à se prêter à un test de dépistage et, le cas échéant, à recevoir un traitement antisyphilitique. Le nom du ou de la client·e d’origine n’est pas donné aux partenaires sexuel·le·s quand ils ou elles sont contacté·e·s pour tenter de conserver son anonymat. L’ASPC recommande que tous les partenaires notifié·e·s soient traité·e·s sans attendre les résultats des tests.

Traitement

Un antibiotique du nom de benzathine (pénicilline G) est considéré comme le traitement antisyphilitique de référence. Si le diagnostic de la syphilis est établi dans l’année qui suit l’infection, une dose unique de ce type de pénicilline (par injection intramusculaire à raison de 2,4 millions d’unités, habituellement dans une fesse) suffit généralement à traiter la maladie. Il importe de souligner cependant que cette dose est insuffisante pour les personnes atteintes de neurosyphilis. Le traitement des personnes dont l’infection remonte à plus d’un an requiert des doses plus importantes de médicaments et s’étend sur une plus longue période.

Dans les cas de neurosyphilis, les lignes directrices canadiennes recommandent une préparation intraveineuse de pénicilline, comme la pénicilline G. Lorsqu’on l’utilise pour traiter une neurosyphilis, cette préparation intraveineuse de pénicilline est administrée en une dose de plusieurs millions d’unités toutes les quatre heures sur une période comprise entre 10 et 14 jours. Certain·e·s médecins peuvent même choisir de prolonger la période de traitement quand la gravité des symptômes le justifie.

D’autres antibiotiques, telle la doxycycline qui entrave la croissance des tréponèmes, sont parfois utilisés chez les patient·e·s présentant une allergie à la pénicilline. Il faut garder à l’esprit cependant, que, contrairement à la pénicilline, la doxycycline ne détruit pas les tréponèmes et qu’elle peut se révéler moins efficace chez les personnes dont le système immunitaire est très affaibli. Plutôt que d’opter pour la doxycycline, certains spécialistes préfèrent soumettre leurs patient·e·s allergiques à la pénicilline et leurs patientes enceintes atteintes de syphilis à un processus de désensibilisation qui consiste à administrer, sous étroite supervision, de petites doses qui augmentent graduellement jusqu’à ce que leurs patient·e·s soient à même de tolérer une dose complète.

L’antibiotique azithromycine (Zithromax) a déjà été utilisé pour traiter la syphilis, mais des cas de syphilis présentant une résistance à l’azithromycine ont été signalés au Canada, aux États-Unis et dans d'autres pays, en particulier chez les HARSAH. Par conséquent, l’ASPC ne recommande pas d’utiliser cet antibiotique comme traitement courant contre la syphilis. De la même manière, il n’est pas recommandé de recourir à la ceftriaxone dans le traitement courant de la syphilis au Canada.

Qu’en est-il de la co-infection par le VIH?

Le traitement des personnes co-infectées par le VIH est controversé. Certain·e·s médecins privilégient le même traitement que pour les personnes séronégatives, soit une seule injection intramusculaire de benzathine (pénicilline G). D’autres cependant optent pour un traitement plus énergique chez les personnes séropositives, notamment pour les raisons suivantes :

  • Le risque que les tréponèmes envahissent le cerveau, même en cas de syphilis primaire, est plus élevé chez les personnes co-infectées par le VIH et une seule injection de pénicilline peut ne pas être suffisante.
  • Les personnes vivant avec le VIH sont fortement susceptibles de souffrir de troubles neurologiques et une neurosyphilis aurait pour effet d’accroître ce risque encore davantage.
  • L’infection par le VIH affaiblit le système immunitaire et la capacité de ce dernier à maîtriser la syphilis s’en trouve diminuée.
  • La syphilis est relativement courante chez les HARSAH sexuellement actifs.

À la lumière de ces considérations, certain·e·s médecins prescrivent désormais un traitement à la benzathine (pénicilline G) par voie intramusculaire, à raison d’une injection par semaine pendant trois semaines, pour les personnes séropositives atteintes de syphilis primaire ou secondaire.

D’autres médecins privilégient un traitement à la doxycycline (un autre antibiotique) par voie orale deux fois par jour et pendant deux à quatre semaines. Bien que la doxycycline traite efficacement la syphilis primaire, son efficacité aux fins du traitement des stades plus avancés de la syphilis n’a pas été démontrée. Pour cette raison, certain·e·s spécialistes de la syphilis recommandent plutôt de soumettre les patient·e·s allergiques à la pénicilline à un processus de désensibilisation afin qu’ils ou elles puissent éventuellement suivre un traitement à la pénicilline.

Pour les cas de neurosyphilis, l’ASPC recommande un traitement à la pénicilline d’une durée de 10 à 14 jours, peu importe que la personne soit ou non co-infectée par le VIH.

L’ASPC a établi d’excellentes lignes directrices (Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement) en ce qui concerne la gestion des patient·e·s atteint·e·s de syphilis. Ces lignes directrices, qui comprennent un plan de désensibilisation à la pénicilline, sont accessibles à l’adresse suivante : www.phac-aspc.gc.ca/std-mts/sti-its/guide-lignesdir-fra.php.

Les rapports sexuels après la syphilis

Il faut un certain temps avant que la quantité de tréponèmes diminue de façon substantielle et que votre corps se rétablisse des dommages causés par la syphilis. Même si vous vous sentez mieux une fois le traitement contre la syphilis terminé, il se peut que des tréponèmes subsistent dans votre organisme. Votre médecin vous prescrira des analyses sanguines et, à la lumière des résultats, vous saurez si votre corps est complètement rétabli et si vous pouvez recommencer à avoir des rapports sexuels.

L’ASPC recommande un nouveau dépistage de la syphilis au bout de trois, six et 12 mois après le traitement initial chez les personnes qui ne sont pas co-infectées par le VIH. L’ASPC donne un aperçu des plans de traitement spécifique en fonction du ou de la patient·e et du type de syphilis.

Prévention

Pour prévenir la transmission de la syphilis, prenez les mesures suivantes :

Pratiquez le sexe plus sécuritaire.

  • Utilisez des condoms en latex ou en polyisoprène et des digues orales lors de vos activités sexuelles, y compris pendant les rapports oraux. (L’utilisation de condoms et de digues n’élimine pas complètement le risque de transmission, car une lésion syphilitique peut être présente sur une partie du corps autre que celles recouvertes par le condom ou la digue, mais une utilisation constante réduit le risque).
  • Discutez avec vos partenaires de leurs antécédents en matière d’ITS.
  • Si vous ou votre partenaire constatez la présence de lésions, d’éruptions ou d’un écoulement inhabituel, abstenez-vous d’avoir des rapports sexuels et consultez votre médecin dès que possible.

Passez des tests de dépistage et, au besoin, suivez le traitement qui s’impose.

  • Soumettez-vous régulièrement à des tests de dépistage de la syphilis. Si vous êtes enceinte, passez le test sans attendre.
  • Si le résultat de votre test de dépistage est positif, entreprenez le plus rapidement possible un traitement contre l’infection et avisez vos partenaires afin qu’ils ou elles se soumettent, à leur tour, à un test de dépistage. Il est important que les personnes avec lesquelles vous avez eu des rapports sexuels sachent qu'elles ont été exposées à la syphilis. Bien sûr, annoncer une telle nouvelle n’est pas chose facile et vous pouvez demander à votre médecin ou à un·e infirmier·ière de vous recommander une personne du service de santé publique de votre localité qui se chargera d’informer, en toute discrétion, votre ou vos partenaires sexuel·le·s de la nécessité de se soumettre à un test de dépistage de la syphilis.

Si vous utilisez des drogues, ne partagez en aucun cas le matériel servant à la consommation de drogue.

 

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Auteur(s) : Hosein SR

Traduction : Boutilier A

Publié : 2023