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Le traitement du VIH

Sommaire

S’il est pris de la manière indiquée, un traitement efficace contre le VIH permet aux personnes porteuses du virus de vivre longtemps et en bonne santé et d’éviter de le transmettre aux autres. Ce traitement doit être instauré dès que possible après le diagnostic de l’infection par le VIH. Il existe aujourd’hui de nombreux médicaments très efficaces contre le VIH, qui empêchent le virus de se reproduire dans l’organisme. Pour que le traitement soit efficace, il doit être pris systématiquement, de la manière indiquée. Pour s’assurer de l’efficacité du traitement, les personnes vivant avec le VIH doivent effectuer régulièrement des visites médicales en vue d’une mesure de la charge virale et d’autres formes de suivi.

Qu’est-ce qu’un traitement contre le VIH et comment agit-il dans l’organisme?

Le traitement contre le VIH désigne les médicaments qui permettent de maîtriser l’infection par le VIH, de manière à rester en bonne santé et à vivre pleinement et longtemps. Nos connaissances concernant le traitement contre le VIH et les médicaments utilisés à cette fin ont progressé au fil du temps. On dispose désormais de médicaments anti-VIH très efficaces, faciles à prendre et entraînant peu d’effets secondaires.

Lorsque le VIH pénètre dans l’organisme, il cible et envahit une cellule immunitaire en particulier appelée cellule CD4 et s’en sert pour produire des copies de lui-même. C’est ce qu’on appelle la réplication virale. Lorsque de nouvelles copies du VIH sont libérées par une cellule CD4, celle-ci est détruite et le virus infecte d’autres cellules CD4, qui seront détruites à leur tour. Le VIH perturbe ainsi le fonctionnement du système immunitaire. Si l’infection par le VIH n’est pas traitée, le virus continue de se reproduire, le nombre de cellules CD4 dans l’organisme diminue lentement et le système immunitaire ne fonctionne plus correctement. La diminution du nombre de cellules CD4 affaiblit le système immunitaire. À terme, cela rend l’organisme vulnérable à des infections et à des cancers potentiellement mortels.

L’objectif du traitement contre le VIH est de freiner le processus de réplication virale et de ramener la quantité de virus présente dans l’organisme, qu’on appelle aussi la charge virale, à des niveaux indétectables. En général, on obtient une charge virale indétectable en trois mois ou moins, mais il arrive que ce délai soit de six mois.

Le traitement anti-VIH ne guérit pas l’infection par le VIH. Même lorsque la charge virale est indétectable, le VIH persiste dans l’organisme. Le traitement contre le VIH est l’affaire de toute une vie : il s’agit de prendre les médicaments régulièrement, exactement de la manière indiquée. C’est ce qu’on appelle l’observance du traitement. La prise ininterrompue du traitement contre le VIH est cruciale. Si les médicaments ne sont pas présents en quantité suffisante dans le sang pour neutraliser le virus, le VIH recommence à se reproduire et à se propager dans l’organisme.

Il n’existe aucun remède curatif du VIH. Bien qu’on ait signalé quelques cas de guérison de l’infection par le VIH, ceux-ci sont rares et concernent des situations médicales particulières et des interventions risquées qui mettent la vie en danger. Des tentatives de trouver un remède curatif à l’infection par le VIH font l’objet d’études, mais on n’entrevoit aucune percée à l’horizon et de nombreuses années de recherche sont encore nécessaires.

Quels sont les avantages du traitement contre le VIH?

L’avantage le plus important du traitement est l’amélioration de la santé et de la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH. Moyennant un traitement et des soins continus, la plupart des personnes vivant avec le VIH peuvent rester en bonne santé (ou recouvrer la santé) et vivre pleinement et longtemps. En neutralisant la capacité du VIH à se reproduire et en réduisant la quantité de virus dans l’organisme, le traitement contre le VIH empêche la détérioration du système immunitaire, ce qui permet à ce dernier de rester robuste. Chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli parce que l’infection par le VIH a été diagnostiquée tardivement, le traitement continu permettra au système immunitaire de se renforcer et réduira considérablement le risque d’infections graves liées à la présence du VIH. Le traitement contribue également à réduire le risque de survenue d’autres problèmes de santé associés à l’affaiblissement du système immunitaire, comme certains types de cancers. En entamant le traitement rapidement, en continuant à se faire suivre et en observant le traitement anti-VIH, la plupart des personnes vivant avec le VIH peuvent espérer jouir d’une durée de vie normale et présenter un faible risque de complications liées au VIH.

Le deuxième avantage important du traitement contre le VIH est la prévention de la transmission du virus. Lorsque les personnes vivant avec le VIH suivent un traitement, reçoivent des soins et maintiennent une charge virale indétectable :

  • elles ne transmettent pas le VIH par voie sexuelle;
  • elles ne transmettent pas le VIH à leur bébé pendant la grossesse ou l’accouchement (si leur charge virale reste indétectable tout au long de la grossesse);
  • leur risque de transmission du VIH par l’allaitement est très faible mais reste possible. C’est pourquoi il est recommandé de recourir aux préparations pour nourrissons;
  • le risque de transmission du VIH lié au partage des articles servant à l’injection de drogues est également plus faible, mais on ignore exactement dans quelle mesure. Par conséquent, il est recommandé d’utiliser chaque fois des aiguilles et des fournitures neuves pour l’injection de drogues, quelle que soit la charge virale, afin de prévenir la transmission du VIH et d’autres méfaits.

À quel stade faut-il amorcer le traitement contre le VIH?

On doit entamer un traitement anti-VIH le plus rapidement possible après le diagnostic. Plus le traitement est instauré tôt, meilleurs sont les résultats pour la santé. Le traitement contre le VIH permet de prévenir les maladies liées au VIH et de rester longtemps en bonne santé.

La décision d’entamer un traitement revient à chaque personne vivant avec le VIH, individuellement. Il est important que les personnes soient prêtes à accepter de suivre assidûment le traitement contre le VIH, toute leur vie durant.

Quels types de médicaments servent au traitement de l’infection par le VIH?

Le traitement médicamenteux habituel consiste en deux ou trois médicaments combinés en un seul comprimé à prendre quotidiennement. Toutefois, il existe également des préparations à longue durée d’action de médicaments contre le VIH. Ces préparations sont injectées par un·e professionnel·le de la santé tous les mois ou tous les deux mois. Il est possible que d’autres options de traitement à longue durée d’action soient proposées à l’avenir.

Il existe différentes familles ou classes de médicaments contre le VIH. Chaque classe de médicaments s’attaque au virus à différents stades du processus de réplication. Les inhibiteurs de l’entrée sont une classe de médicaments qui empêchent le VIH de pénétrer dans les cellules CD4. D’autres classes de médicaments empêchent le VIH de se répliquer en inhibant différentes enzymes nécessaires à la réplication du virus dans les cellules CD4, par exemple : les analogues nucléosidiques, les analogues non nucléosidiques, les inhibiteurs de l’intégrase, les inhibiteurs de la protéase et les inhibiteurs de capside. De nouvelles classes de médicaments contre le VIH sont en cours de mise au point. Le schéma thérapeutique habituel contre le VIH associe des médicaments appartenant à au moins deux classes.

Quels sont les facteurs à prendre en compte au moment de choisir un schéma thérapeutique contre le VIH?

Il existe un grand nombre de médicaments contre le VIH et d’associations possibles. Une personne vivant avec le VIH peut discuter des options qui s’offrent à elle avec ses prestataires de soins et choisir un traitement qui lui convient, dont les effets secondaires seront négligeables, voire inexistants.

Les associations de médicaments efficaces sont bien connues et sont décrites dans les lignes directrices relatives au traitement contre le VIH, lesquelles récapitulent les données probantes et les opinions d’expert·e·s concernant l’approche optimale en matière de traitement de l’infection par le VIH. Les prestataires de soins de santé les consultent avant de recommander des traitements aux patient·e·s.

Plusieurs facteurs doivent entrer en ligne de compte dans le choix du traitement anti-VIH le plus approprié. Un facteur important est de savoir si la souche de VIH dont la personne est porteuse est résistante aux médicaments. On parle de résistance aux médicaments lorsqu’une souche de VIH parvient à déjouer l’action de certains médicaments contre le VIH et à se soustraire ainsi aux effets du traitement. Lorsque le VIH devient résistant à différents médicaments, les options thérapeutiques dont dispose la personne concernée peuvent être plus limitées. Une simple analyse de sang permet de déterminer les médicaments anti-VIH susceptibles de ne pas être efficaces chez une personne et ceux à intégrer à son traitement anti-VIH. Cette analyse est un test de résistance. Le test de résistance doit être effectué au début du traitement contre le VIH et lorsque celui-ci cesse d’être efficace et que la charge virale redevient détectable malgré la poursuite du traitement (rebonds).

Le/la prestataire de soins de santé devra évaluer la résistance aux médicaments d’une personne vivant avec le VIH, et vérifier d’autres éléments susceptibles d’influer sur son schéma thérapeutique, par exemple :

  • le risque d’interactions avec d’autres médicaments, suppléments et autres substances telles que les drogues illicites;
  • la présence d’une allergie ou d’une hypersensibilité à certains médicaments contre le VIH;
  • certains problèmes de santé pouvant déterminer les types de médicaments anti-VIH recommandés, comme les maladies cardiovasculaires, une atteinte rénale ou la co-infection par l’hépatite B ou C;
  • la question de savoir si la personne est enceinte ou souhaite le devenir.

Il est important d’encourager les personnes vivant avec le VIH à aborder ces facteurs avec leurs prestataires de soins de santé afin de déterminer l’option thérapeutique qui leur convient le mieux.

Quels sont les effets secondaires du traitement contre le VIH?

Les effets secondaires des médicaments anti-VIH actuels sont généralement légers, temporaires et beaucoup moins fréquents que ceux des médicaments anti-VIH d’anciennes générations. Bien souvent, les effets secondaires sont inexistants. Parmi les effets secondaires de courte durée qui peuvent survenir au début du traitement, citons les nausées, les maux de tête, la diarrhée ou les troubles du sommeil. Si des effets secondaires surviennent, ils sont généralement d’intensité légère à modérée et se résorbent après quelques jours ou quelques semaines. En cas de besoin, la plupart de ces effets secondaires temporaires peuvent être pris en charge par des traitements en vente libre (p. ex., de l’ibuprofène pour les maux de tête) administrés pendant quelques jours. Plus le diagnostic de l’infection par le VIH est posé rapidement et plus tôt le traitement est instauré, moins la personne concernée risque de présenter des effets secondaires notables.

Il est important qu’une personne consulte ses prestataires de soins de santé au sujet des symptômes survenant après le début du traitement contre le VIH. S’il est établi qu’un symptôme est un effet secondaire du traitement contre le VIH, les prestataires de soins de santé et la personne concernée peuvent déterminer ensemble la meilleure façon de régler le problème. Si nécessaire, les prestataires de soins de santé peuvent recommander des moyens de prendre en charge les effets secondaires temporaires. Dans les cas où les effets secondaires affectent considérablement la qualité de vie de la personne ou ne se résorbent pas avec le temps, les prestataires de soins de santé pourront suggérer de modifier le traitement afin de les atténuer.

De quelle manière vérifie-t-on l’efficacité du traitement contre le VIH?

Les prestataires de soins de santé surveillent l’infection par le VIH à l’aide de deux analyses sanguines déterminantes : la mesure de la charge virale et la numération des cellules CD4.

La charge virale est une mesure de l’activité virale dans l’organisme et correspond au nombre de copies du virus dans un millilitre (ml) de sang. Une charge virale détectable signifie qu’il y a une quantité mesurable de virus dans le sang et indique une réplication active du VIH. Sans traitement, la charge virale peut être comprise entre quelques milliers de copies du VIH et plusieurs centaines de milliers de copies ou plus par millilitre de sang. Un traitement efficace permet de ramener la charge virale dans le sang à des niveaux indétectables, c’est-à-dire à des niveaux si bas que les analyses de laboratoire courantes ne permettent pas de détecter le virus. La plupart des tests dont on se sert pour mesurer la charge virale au Canada ne permettent pas de détecter le VIH dans le sang en deçà de 40 à 50 copies de virus/ml, mais le seuil de détection de certains tests plus récents est à peine de 20 copies/ml. Même lorsque la charge virale est indétectable dans le sang, de petites quantités du virus subsistent dans l’organisme. Il arrive qu’une personne qui suit un traitement efficace présente une augmentation « ponctuelle » de sa charge virale (autrement dit, une charge virale détectable lors d’une analyse et qui redevient indétectable à l’analyse suivante). Ces hausses ponctuelles peuvent être causées par l’administration d’un vaccin, une infection autre que le VIH ou des réactions allergiques saisonnières graves. Cela ne signifie pas que le traitement a cessé d’être efficace. Lorsque la charge virale d’une personne dont le traitement est efficace devient détectable et le reste au fil des mesures successives de la charge virale, on parle d’échec virologique. L’échec virologique signifie que le traitement n’est plus efficace et qu’il faut le modifier. En cas d’échec virologique, il est important que les patient·e·s cherchent, avec leurs prestataires de soins, à déterminer pourquoi la charge virale est devenue détectable, afin de réduire autant que possible le risque d’échec virologique futur.

Le nombre de cellules CD4 est un indicateur de la robustesse du système immunitaire et correspond au nombre de cellules CD4 dans un millimètre cube (mm3) de sang. En général, un nombre de cellules CD4 supérieur à 500 est considéré comme normal. Un nombre de cellules CD4 faible ou en baisse indique une détérioration de la santé du système immunitaire. Plus le nombre de cellules CD4 diminue, plus le risque de contracter des infections graves augmente. Un nombre de cellules CD4 inférieur à 200 crée un risque de maladies potentiellement mortelles, notamment celles causées par des infections opportunistes (infections survenant chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli, y compris les personnes vivant avec le VIH) et certains types de cancers.

Quelles sont les raisons pouvant expliquer qu’un traitement est inefficace ou qu’il le devient?

Les traitements contre le VIH sont efficaces dans la plupart des cas. Toutefois, une minorité de personnes ne parviennent pas à atteindre une charge virale indétectable après l’instauration du traitement. D’autres peuvent présenter une charge virale indétectable à un moment donné, puis faire face à un échec virologique.

Le plus souvent, si le traitement est inefficace ou le devient, c’est que la personne ne prend pas ses médicaments de la manière indiquée. Il peut être difficile d’observer le traitement contre le VIH pour de nombreuses raisons. Par exemple, les personnes concernées peuvent oublier de prendre leurs comprimés ou de renouveler leur ordonnance à temps, elles peuvent sauter régulièrement des doses parce qu’elles croient que les médicaments contre le VIH sont nocifs d’une manière ou d’une autre, ou parce que le fait de les prendre leur rappelle qu’elles vivent avec le VIH; ou encore, elles peuvent avoir du mal à se ravitailler en médicaments parce qu’elles sont en situation de logement précaire ou qu’elles manquent d’argent, ou par crainte qu’on ne découvre qu’elles prennent des médicaments contre le VIH. Les personnes souffrant de dépression, d’épuisement ou d’autres problèmes de santé qui perturbent la vie quotidienne peuvent également avoir des difficultés à observer le traitement.

Certaines personnes peuvent arrêter complètement de prendre leurs médicaments pendant une période plus ou moins longue parce qu’elles se sentent bien portantes et ne pensent pas avoir besoin de poursuivre le traitement. C’est ce qu’on appelle une interruption de traitement. Tout arrêt du traitement contre le VIH est dangereux, car il peut avoir un effet néfaste sur la santé quand le VIH recommence à se reproduire. Si une personne envisage d’interrompre son traitement, il est très important qu’elle discute de ses préoccupations et de ses options avec ses prestataires de soins avant d’arrêter de prendre ses médicaments.

Outre les problèmes d’observance, d’autres raisons expliquent l’inefficacité du traitement, notamment les interactions médicamenteuses ou alimentaires ou la résistance aux médicaments. Une prise irrégulière des médicaments ou l’arrêt et la reprise du traitement peuvent faire en sorte que le VIH devienne résistant aux agents utilisés. Le VIH peut aussi devenir résistant à toute la classe du médicament que prend une personne. La résistance aux médicaments limite les options thérapeutiques, car les médicaments ou classes de médicaments particuliers auxquels le VIH est devenu résistant sont désormais inefficaces. Suivant la cause de la persistance de la charge virale détectable, un nouveau schéma thérapeutique anti-VIH peut s’avérer nécessaire.

De quels types de soutien une personne peut-elle avoir besoin pour entamer un traitement, l’observer et continuer de recevoir des soins?

Après avoir reçu un diagnostic d’infection par le VIH, on peut bénéficier d’un éventail de services de soutien liés aux besoins en information, à la santé émotionnelle et mentale, aux problèmes d’observance, à l’accès aux services et à d’autres nécessités ou problèmes, selon les situations particulières.

Pour certaines personnes, le diagnostic d’infection par le VIH peut être éprouvant. C’est un événement qui bouleverse la vie et qui fait encore l’objet d’une forte stigmatisation sociale. Recevoir un tel diagnostic peut éveiller des sentiments pénibles tels que choc, tristesse, peur, colère, doute ou déni. Les prestataires de services doivent offrir des services de soutien appropriés à leurs client·e·s après un diagnostic d’infection par le VIH, et les orienter vers les ressources adéquates.

Offrir aux personnes concernées de l’information sur les avantages du traitement anti-VIH sur le plan de la santé et de la prévention peut jouer un rôle important dans la réduction du stress et favoriser leur sentiment d’autonomie et de bien-être. Cela peut contribuer à créer des attentes optimistes pour l’avenir et faciliter le recours aux soins liés au VIH.

Pour obtenir les meilleurs résultats possibles en matière de santé, il est important qu’une personne qui vient de recevoir un diagnostic soit immédiatement orientée vers des soins médicaux appropriés et qu’elle y soit arrimée.

La décision de commencer un traitement contre le VIH est importante, car elle suppose l’engagement de prendre les médicaments de la manière indiquée toute la vie durant. Certaines personnes sont très motivées à l’idée d’entamer un traitement immédiatement après le diagnostic. D’autres ne souhaitent pas commencer le traitement tout de suite, pour différentes raisons. Les prestataires de services peuvent aider les personnes concernées à réfléchir à cette décision en leur présentant les avantages et les risques, mais il est important de le faire avec respect et sans porter de jugement.

Lorsqu’une personne décide d’entamer un traitement, les prestataires de services doivent être en mesure de l’orienter vers des prestataires de soins de sa localité. Certaines personnes ont besoin de soutien supplémentaire pour continuer de recevoir des soins médicaux réguliers, par exemple des services d’orientation des patient·e·s, un accompagnement aux rendez-vous médicaux ou une assistance pour se procurer des médicaments par le biais de régimes d’assurance privés ou publics.

Les prestataires de services peuvent soutenir les personnes sous traitement de plusieurs manières, notamment en leur offrant de l’information et des conseils pratiques, mais aussi en les aidant à résoudre les problèmes plus généraux auxquels elles sont confrontées.

Certaines personnes gagneront à recevoir des conseils sur les moyens de ne pas oublier de prendre leurs comprimés sur une base quotidienne. Ces stratégies peuvent consister à :

  • utiliser une application destinée à faciliter l’observance du traitement ou une alarme de rappel activée sur leur téléphone cellulaire;
  • utiliser des piluliers en plastique pour y ranger les comprimés prévus pour une semaine, ou demander à la pharmacie d’emballer les médicaments dans des plaquettes alvéolées conformément au schéma posologique quotidien;
  • conserver les médicaments dans un endroit visible, comme la table de chevet, le comptoir de la salle de bains ou l’armoire de la cuisine;
  • garder une petite provision de médicaments à d’autres endroits, par exemple au travail ou chez un·e partenaire ou un·e ami·e qu’elles voient régulièrement;
  • prévoir d’apporter le nombre voulu de comprimés, et un peu plus, en cas de voyage, et les avoir à disposition dans les bagages à main;
  • parler à d’autres personnes vivant avec le VIH des stratégies qui leur sont utiles.

Dans certains cas, les circonstances de la vie peuvent rendre difficile ou impossible l’observance du traitement. Il est important de reconnaître que des facteurs sociaux, économiques et structurels (tels que le racisme, l’itinérance, l’insécurité alimentaire et la pauvreté) créent des inégalités en matière de santé en limitant la capacité des intéressé·e·s à accéder et à recourir au traitement, aux soins de santé et aux services de soutien. Les prestataires de services peuvent contribuer à lever ces obstacles. Les personnes qui suivent un traitement contre le VIH peuvent avoir besoin de services de soutien, ou de s’en voir faciliter l’accès, afin de faire face à d’autres problèmes sanitaires et sociaux, comme la santé mentale, les troubles liés à la consommation de substances ou la précarité du logement. Parler aux client·e·s des soins liés au VIH est l’occasion de les inciter à faire appel à d’autres services sociaux et de santé. L’orientation et l’arrimage à d’autres services de soutien utiles et appropriés peuvent contribuer à améliorer la santé et le bien-être de ces personnes, ainsi que leur capacité à observer le traitement et à participer (ou à continuer de participer) aux soins.

Ressources de CATIE

Le traitement du VIH et la charge virale indétectable pour prévenir la transmission du VIH – Feuillet d’information

Le test de la charge virale en VIHFeuillet d’information

Médicaments anti-VIH disponibles au CanadaAffiche

Un guide pratique des effets secondaires des médicaments anti-VIHRessource pour les client·e·s

Vous et votre santéRessource pour les client·e·s

Le pouvoir de l’indétectable : Ce qu’il faut savoir sur le traitement du VIH comme prévention – Ressource pour les client·e·s

Votre guide sur le traitement du VIHRessource pour les client·e·s

Traiter le VIH pour le prévenirVidéo

Conversations sur l’oreillerSérie de vidéos

 

Auteur(s) : Harrigan M.

Traduction : Perez E.

Publié : 2022