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CATIE

Répondre à une surdose d’opioïdes dans un contexte de drogues contaminées

Signes qu’une personne est en surdose d’opioïdes :

  • immobile et on n’arrive pas à la réveiller
  • respiration lente ou absente
  • bruits de suffocation, gargouillements ou ronflements
  • lèvres et ongles bleus ou gris
  • peau froide et moite
  • pupilles minuscules

Suivez les étapes « SAVE ME » (sauve-moi) :

Stimulation

  • Essayez de réveiller la personne en disant son nom très fort.
  • Pincez le muscle entre l’épaule et le cou.
  • Si la personne ne réagit pas, appelez le 911.

Air

  • Regardez si elle respire normalement - au moins 10 respirations par minute, sans bruit de suffocation ni gargouillement.
  • Assurez-vous qu’il n’y ait rien dans sa bouche.
  • Vérifiez son pouls (battements du cœur). S’il n’y pas de pouls, faites des compressions thoraciques et donnez des insufflations « bouche-à-bouche ».

Ventilation

Si la personne ne respire pas normalement :

  • Faites basculer sa tête vers l’arrière et soulevez son menton de façon à ouvrir son nez et sa bouche. Pincez ses narines.
  • Donnez une insufflation toutes les 5 secondes. Utilisez le masque de protection provenant de la trousse de naloxone.

Évaluation

  • Vérifiez à nouveau : la personne respire-t-elle normalement? Est-ce qu’elle a un pouls?

Médicaments 

Si la personne ne respire pas normalement :

  • Donnez 1 dose de naloxone.
  • Continuez à donner une insufflation toutes les 5 secondes.
  • S’il n’y a aucun changement après 3 à 5 minutes (environ 40 insufflations), donnez une autre dose de naloxone.
  • Répétez jusqu’à ce que la personne respire normalement ou se soit réveillée.

Évaluation et soutien 

  • Vérifiez la respiration, le pouls et la réactivité de la personne.
  • Une fois que la personne respire normalement, mettez la personne dans la position latérale de sécurité et surveillez-la.

La contamination des drogues complique l’intervention en cas de surdose

L’approvisionnement en drogues non réglementé est toxique et peut compliquer la réponse à une surdose. La naloxone renverse une surdose d’opioïdes, mais n’a pas d’effet sur les autres dépresseurs, comme les benzos, la xylazine et l’alcool.

Si d’autres substances que les opioïdes sont aussi présentes, la naloxone pourrait ne pas fonctionner comme prévu et les personnes pourraient ne pas se réveiller tout de suite.

Conseils pour répondre à une surdose d’opioïdes :

  • Concentrez-vous à garder les voies respiratoires dégagées, à donner des insufflations, et à donner 1 dose de naloxone toutes les 3 à 5 minutes. Continuez jusqu’à ce que la personne respire normalement ou se soit réveillée.
  • Donnez toujours des insufflations « bouche-à-bouche » si une personne ne respire pas. Des lésions au cerveau peuvent survenir en quelques minutes.
  • Appelez toujours le 911 pendant une surdose. Il pourrait y avoir d’autres complications médicales. La Loi sur les bons samaritains secourant les victimes de surdoses peut vous protéger contre des accusations de possession simple ou de non-respect des conditions liées à la possession simple.
  • Parlez à la personne et dites-lui, avant de la toucher, ce que vous vous apprêtez à faire, même si elle n’est pas réveillée. Une fois qu’elle se réveille, restez calme et dites-lui ce qui s’est passé.
  • La naloxone cesse de faire effet après 20 à 90 minutes. Les opioïdes peuvent rester dans le corps beaucoup plus longtemps. Lorsque la naloxone ne fait plus effet, une surdose peut revenir.

Remerciements

CATIE remercie les membres de Professionals for Ethical Engagement of Peers (PEEP), Toward the Heart BCCDC Harm Reduction Services, le Programme ontarien de distribution des ressources pour la réduction des méfaits et les réviseur·se·s communautaires et de compétence médicale qui ont offert leur expertise pour la production de cette ressource.

La production de cette carte a été rendue possible grâce à un financement sous forme de contribution du ministère de la Santé de l’Ontario et de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC). Les opinions exprimées dans cette publication ne reflètent pas nécessairement celles de nos bailleurs de fonds.