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2016
Une récente étude américaine1 analysant 12 programmes d’arrimage et de rétention dans les soins liés au VIH a révélé que les programmes constituent un moyen économique d’améliorer les résultats en matière de santé et de bien-être pour les personnes vivant avec le VIH et de réduire les nouveaux cas de transmission du VIH.
Les 12 programmes d’arrimage et de rétention dans les soins s’adressaient à une variété de personnes vivant avec le VIH, notamment des femmes, des personnes trans, des personnes de couleur, des détenus, des jeunes et des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. L’objectif de chacun de ces programmes visait à arrimer et à maintenir dans les soins les personnes ayant reçu un diagnostic de VIH qui :
Les programmes employaient une variété de stratégies pour arrimer les personnes aux soins et veiller à ce qu’elles continuent d’y participer, y compris la télémédecine dans les régions rurales, des équipes de proximité mobiles dans les régions urbaines et l’aide aux détenus avant leur libération dans la communauté.
La plupart des programmes comptaient au moins un membre du personnel chargé de travailler avec les clients pour les arrimer aux soins et les aider à poursuivre leurs soins. Ces membres portaient le titre de mentor en matière de soins, gestionnaire de cas, spécialiste en arrimage dans les soins ou encore navigateur. Malgré ces diverses appellations, leurs rôles étaient similaires : collaborer avec les clients pour déterminer les obstacles individuels à l’arrimage et à la rétention dans les soins et les aider à surmonter ces obstacles en coordonnant les services dont ils ont besoin. La plupart des programmes offraient des services de soins multidisciplinaires aux clients comme des soins de santé, des services de soutien, un soutien au logement et des traitements pour la consommation de substances.
Pendant une période de six ou douze mois, pour chacun des programmes, nous avons examiné les coûts du payeur (assurances gouvernementale et privée), les coûts pour la société (coûts du payeur et du client) et les seuils d’économie et d’efficacité en fonction des coûts liés à chaque programme.
Les chercheurs ont conclu que les programmes d’arrimage et de rétention dans les soins, comme ceux examinés dans le cadre de cette étude, constituaient vraisemblablement une utilisation efficace des ressources pour contrer l’épidémie du VIH.
Compte tenu des estimations en Ontario2 et en Colombie-Britannique3, nous savons que nous n’arrimons pas aux soins ni ne retenons de façon optimale les personnes qui reçoivent un diagnostic de VIH. Cette étude démontre que des services complexes adaptés aux besoins des personnes vivant avec le VIH pour les inciter à recevoir des soins et à les poursuivre peuvent paraître dispendieux, mais coûtent moins cher que le traitement à vie d’une personne vivant avec le VIH.
À l’heure actuelle, un certain nombre de programmes canadiens ont été mis sur pied précisément pour arrimer aux soins les personnes ayant reçu un diagnostic de VIH, notamment le programme Making the Links à Toronto et l'équipe d'intervention de proximité de STOP à Vancouver.
Référence