Souhaitez-vous recevoir nos publications directement dans votre boîte de réception?

Ontario
Santé publique Ottawa
Image

En quoi consiste le programme?

L’opération Spray-Net implique les employés de salons de coiffure et de barbiers qui desservent les communautés africaines et caribéennes d’Ottawa et les forme à transmettre un message de base sur le VIH à leurs clients d’une manière culturellement appropriée. En formant et en soutenant ces employés pour qu’ils deviennent des pairs-éducateurs, on élargit la sensibilisation au VIH dans la communauté d’une manière détendue et non menaçante qui incite au dialogue et réduit la stigmatisation envers le VIH dans des communautés qui ont toujours été difficiles à atteindre par les méthodes traditionnelles de sensibilisation.

Le projet a été mis en place deux fois, tout d’abord sous forme de projet pilote organisé par la Santé publique d’Ottawa, puis en collaboration avec le centre de santé communautaire Somerset West. Le projet pilote a obtenu la participation de 19 pairs-éducateurs dans 15 salons de barbiers et de coiffure. On a ajouté à la deuxième phase un volet sur la stigmatisation et la discrimination du VIH et d’autres établissements de services, comme un magasin et une épicerie. On enseigne aux bénévoles comment éduquer leurs clients tout comme on a formé les barbiers, coiffeurs et coiffeuses à devenir pairs-éducateurs.

L’Opération Spray-Net est supervisée par un groupe consultatif composé de personnel de la santé publique, de membres des communautés africaines et caribéennes (y compris un barbier, des coiffeurs et coiffeuses et une personne vivant avec le VIH) ainsi que de chercheurs de l’Université d’Ottawa. Ce groupe conseille la Santé publique d’Ottawa sur la manière d’approcher les établissements pour les encourager à participer, le choix du matériel éducatif approprié à la communauté et l’évaluation du programme.

Raison d'être du programme

En 2006, la Santé publique d’Ottawa a mis au point un projet pilote destiné à répondre au besoin d’éducation sur le VIH/sida dans les communautés africaines et caribéennes de la ville, touchées de manière disproportionnée par le VIH et qui n’avait que peu ou pas de ressources culturellement appropriées en matière de prévention du VIH et de soutien.

Inspiré par des récits de sensibilisation originale en Thaïlande dans lesquels les hommes reçoivent des condoms chez le barbier local du village avant de partir pour la ville, un agent de projet de la Santé Publique d’Ottawa s’est dit que les salons de barbiers et de coiffure africains et caribéens d’Ottawa pourraient avec succès aider à faire passer le message de prévention du VIH dans ces groupes parfois difficiles à joindre. La Santé publique d’Ottawa a donc assemblé un groupe consultatif chargé de la mise en œuvre du projet pilote et de l’évaluation de cette théorie.

Pourquoi les salons de barbiers et de coiffure?

Dans certaines communautés africaines et caribéennes, les salons de barbiers et de coiffure sont des institutions sociales propices aux confidences où les femmes et les hommes échangent idées et expériences avec les employés et les autres clients. Les salons pour dames peuvent être particulièrement propices aux confidences car ces dernières y passent cinq heures et plus à se faire tresser ou tisser les cheveux. Un sentiment d’appartenance à la communauté existe dans les deux types d’établissement. Les clients ont souvent des relations confortables avec leurs stylistes avec lesquels ils échangent potins et information personnelle. Les bavardages et les discussions sur tous les problèmes de la communauté, de politique, de la famille, de relations et autres font passer le temps.

Mise en œuvre du programme

Lieu

L’Opération Spray-Net coordonne des programmes de sensibilisation par des pairs essentiellement dans les salons de barbiers et de coiffure qui desservent les communautés africaines et caribéennes. Récemment, ce programme s’est étendu à d’autres établissements de services dans la communauté. À ce jour, l’Opération Spray-Net collabore avec plus de 20 établissements. Dans chacun de ces établissements participants, au moins un employé doit suivre la formation pour devenir pair-éducateur.  

Recrutement et engagement

Pour intéresser les communautés africaines et caribéennes à l’éducation sur le VIH, l’Opération Spray-Net s’appuie sur un réseau de pairs-éducateurs bénévoles qui sont barbiers, coiffeurs ou coiffeuses dans les établissements identifiés par le groupe consultatif du projet sur les conseils d’un bénévole. À l’heure actuelle, l’Opération Spray-Net recrute des personnes qui parlent anglais, mais les responsables de l’élaboration du programme étudient la possibilité d’étendre le programme aux communautés francophones africaines et caribéennes.

Groupe consultatif du projet

La Santé publique d’Ottawa a recruté des personnes très diverses pour former ce groupe consultatif dont le rôle est d’offrir soutien et rétroaction et d’assurer l’évaluation du projet. Ce groupe comprend :

  • une personne d’une communauté africaine ou caribéenne vivant avec le VIH/sida
  • une personne de la communauté africaine 
  • une personne de la communauté caribéenne
  • un universitaire expert/évaluateur dans le domaine du VIH/sida
  • un coiffeur/barbier des communautés africaines ou caribéennes
  • un représentant de la Santé communautaire 
  • un représentant de la Santé publique d’Ottawa
  • un jeune impliqué dans la sensibilisation au VIH/sida

Une personne peut répondre à deux de ces critères comme par exemple, une personne de la communauté africaine vivant avec le VIH satisfait aux deux premiers points.

Établissements

Avant d’impliquer les coiffeurs ou les barbiers en tant que pairs-éducateurs, le personnel du projet doit d’abord obtenir l’autorisation des propriétaires d’établissements. La Santé publique d’Ottawa a commencé par approcher les établissements que les membres du comité consultatif considéraient comme potentiellement intéressés.

Ils ont aussi utilisé une liste des salons de barbiers et de coiffure titulaires d’une licence, tirée des listes d’inspection de la Santé publique et y ont identifié 50 établissements desservant essentiellement une clientèle africaine et caribéenne.

Le coordonnateur du projet a envoyé à chacun des 50 établissements une lettre expliquant l’objectif du projet, le niveau d’engagement requis et l’occasion offerte à l’établissement d’aider sa communauté. Cette lettre était imprimée sur le papier à en-tête de la Santé publique d’Ottawa pour assurer la crédibilité du projet auprès des propriétaires, tout en les rassurant que cela ne donnerait pas lieu à l’inspection de leur salon, une préoccupation possible pour certains puisque que les inspections sont menées par la Santé publique.

Le coordonnateur s’est ensuite rendu sur place ou a téléphoné pour donner plus d’information et déterminer si les propriétaires voulaient collaborer au projet. Dans la première phase du projet, 15 salons se sont montrés intéressés.

Au départ, les individus ayant une connexion personnelle avec le VIH étaient les plus intéressés à participer, mais à mesure que les clients étaient exposés au programme, ils se sont mis à en parler dans leur communauté, si bien que d’autres propriétaires et employés de salon sont devenus plus réceptifs relativement à la participation au programme.

Bien que des pairs-éducateurs aient été recrutés dans des épiceries pour la deuxième phase du programme, on a déterminé que l’environnement très social des salons de coiffure et des salons de barbiers convenaient mieux à ce type de sensibilisation. Les prochains efforts de recrutement se concentreront sur ce type d’établissement.

Pairs-éducateurs, barbiers, coiffeurs et coiffeuses

Les pairs-éducateurs sont des barbiers, des coiffeurs et des coiffeuses. Une fois qu’un propriétaire a accepté de participer au programme, le coordonnateur ou l’intervenant du projet s’organise pour rendre visite aux coiffeurs, coiffeuses ou barbiers, quand il y a peu de clients. Le meilleur moment dépend du type de salon et de son emplacement, il est toujours très important de consulter le propriétaire à ce sujet.

Le personnel du programme approche les employés de manière informelle, leur parle de l’Opération Spray-Net et évalue leur niveau d’intérêt et dans quelle mesure ils pourraient devenir pairs-éducateurs bénévoles. Pour devenir un pair-éducateur, l’employé doit être membre d’une communauté africaine ou caribéenne, accepter de suivre une formation en deux parties et (une fois qu’il est formé) accepter de parler du VIH/sida avec ses clients quand l’occasion se présente. Pour plus de renseignements sur les critères d’inclusion et d’exclusion relatifs aux pairs-éducateurs, veuillez consulter Matériel du programme.

Le propriétaire qui est d’accord avec le projet encourage souvent ses employés à devenir pairs-éducateurs bénévoles. Toutefois, il est important que ce choix soit entièrement celui de l’employé pour que l’autonomie de ce dernier soit respectée et que son engagement soit vraiment sincère. Il n’est pas rare que les employés refusent de participer, parce qu’ils ne sentent pas à l’aise de discuter du VIH, surtout en raison de la prévalence de la phobie et de la stigmatisation qu’engendrent le VIH.

Toutefois, à mesure que le programme est intégré à la communauté grâce au travail d’éducateurs à l’aise avec ces problèmes, la résistance au programme diminue et le bénévolat devient plus populaire. 

Clients

Pour parler du VIH avec leurs clients, les pairs-éducateurs abordent le sujet dans la conversation ou parlent des problèmes liés au VIH quand la discussion en vient naturellement aux relations personnelles ou sentimentales. Le point clé est d’aborder le sujet de manière « naturelle » et informelle.

Des bonbons, des peignes, des condoms et des dépliants avec l’information sur l’Opération Spray-Net sont placés stratégiquement dans le salon pour inciter les clients à poser des questions sur le projet. Dans les salons de barbiers, ces articles peuvent être placés pratiquement n’importe où, alors que dans les salons fréquentés surtout par les femmes, il est en général préférable de les placer à des endroits plus discrets, comme dans les toilettes, là où une femme peut les prendre sans se faire remarquer. L’Opération Spray-Net s’est rendu compte que les hommes prenaient plus de condoms et autres ressources que les femmes.

Les bonbons, en particulier, sont un bon moyen d’entamer la discussion avec les clients et on peut les mettre presque partout dans les salons de barbiers ou de coiffure. Le coordonnateur de projet confirme qu’il est souvent acceptable pour les clients de prendre un bonbon (plutôt qu’un condom) et cela constitue une entrée en matière plus discrète pour les conversations sur le VIH.

Formation

Une fois que le propriétaire et les employés se sont engagés à participer au programme, le coordonnateur de projet prend rendez-vous pour dispenser la formation des pairs-éducateurs dans chaque établissement.

La formation se compose de deux sessions d’une heure. Un ou deux employés (souvent un agent de prévention et une infirmière de la santé publique) se rendent dans l’établissement à une heure qui convient aux pairs-éducateurs. Étant donné la nature imprévisible du travail, les formateurs doivent être prêts à interrompre la formation n’importe quand et la reprendre à un autre moment si un client arrive pendant la session.  

Première session

La première session commence par un test rapide pour évaluer les connaissances du pair-éducateur sur le VIH afin d’adapter la formation et de combler les lacunes. Le programme n’exige aucune connaissance préalable du VIH, mais la plupart des bénévoles ont de bonnes notions de base. Les résultats du test permettent aussi d’évaluer l’efficacité générale de la formation.

La formation couvre les notions de base sur le VIH, comme les modes de transmission, la prévention, la réduction des méfaits, les mythes et les idées fausses ainsi que la stigmatisation et la discrimination engendrées par le VIH en s’appuyant sur le Guide et manuel de prévention du VIH : Outil pour les fournisseurs de services desservant les communautés africaines et afro-caribéennes vivant au Canada.

Ce manuel est remis comme référence à chaque pair-éducateur. Il couvre les  informations discutées pendant la session et donne plus de détail sur de nombreux sujets liés au VIH/sida comme la prévention du VIH chez les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes, la mutilation génitale des femmes et les rapports sexuels sans pénétration. Voir les Ressources supplémentaires pour consulter le manuel.

La formation inclut aussi de l’information sur l’évaluation et les renvois à des spécialistes. Le manuel contient une liste précieuse de numéros de téléphone d’information sur le VIH/sida et de lieux qui administrent des tests de dépistage en Ontario. Si un éducateur ne peut pas répondre à une question, il peut consulter le manuel ou s’adresser au coordonnateur du projet lors du suivi hebdomadaire.  

Deuxième session

Lors de la deuxième visite informelle, les formateurs revoient avec les pairs-éducateurs le contenu de la session précédente et discutent de suggestions pour amener les clients à parler de la santé et du VIH/sida d’une manière où les bénévoles et leurs clients se sentent à l’aise (voir la section Sensibilisation ci-dessous).

Suivi

Le coordonnateur de projet et une autre personne impliquée dans le projet, souvent une infirmière, rendent visite chaque semaine aux pairs-éducateurs pour les réapprovisionner en matériel et répondre à leurs questions et préoccupations. Les questions les plus courantes comprennent des demandes de renseignements plus précis sur les tests de dépistage du VIH, les différences exactes entre la transmission du VIH, de l’hépatite C et des autres ITS relativement à la stérilisation correcte des outils de barbiers.

On rappelle chaque semaine aux éducateurs que personne ne les pousse à servir de conseillers à leurs clients. Ils peuvent transmettre toutes les questions auxquelles ils ne peuvent pas répondre au coordonnateur du projet ou à la ligne de soutien sur la VIH ou à une organisation précise.

Quelques semaines après la fin de leur formation, les éducateurs doivent remplir un test qui permet de déterminer s’ils ont retenu l’information essentielle sur le VIH nécessaire pour devenir pair-éducateur. S’ils l’ont mal retenue, mais qu’ils veulent rester impliqués, une formation additionnelle leur est offerte. 

Les bénévoles qui répondent correctement au test reçoivent un certificat qui indique qu’ils ont terminé avec succès la formation Opération Spray-Net. Nombre d’entre eux affichent ce certificat près de leur poste de travail, ce qui incite aussi à la discussion.   

Sensibilisation

Au cours de leur travail dans le salon de coiffure ou de barbiers, les éducateurs donnent de l’information sur le VIH/sida à leurs clients au cours de la conversation. On encourage les éducateurs à utiliser la méthode qui leur convient pour aborder le sujet du VIH/sida avec leurs clients. Ces conversations varient selon la relation entre l’éducateur et son client et selon le contexte social de l’établissement.

Dans l’une des méthodes courantes, l’employé demande à son client s’il a entendu parler du projet et mentionne qu’il vient de terminer la session de formation au programme. C’est un bon moyen de parler des faits intéressants sur le VIH/sida appris pendant la formation et de lancer une discussion. L’éducateur peut aussi montrer son certificat et tout autre matériel fourni par l’Opération Spray-Net comme point de départ à la discussion.  

Les conversations sur le VIH/sida entre les éducateurs et leurs clients devraient être détendues et naturelles. Elles peuvent être individuelles entre l’éducateur et son client ou collectives, comme c’est souvent le cas dans un salon de coiffure où les femmes discutent de la vie, de l’amour, des relations pendant les longues heures de tressage, etc. Il n’est pas question que les pairs deviennent des professionnels de la santé. Leur rôle est de donner des informations à leurs clients et de les diriger vers les services appropriés au besoin.

Après avoir discuté avec un client, l’éducateur peut lui demander de remplir un bref formulaire d’évaluation sur le programme. Les éducateurs décident à qui demander en fonction du niveau d’aisance de leur client avec le sujet de conversation.

Le personnel du programme passe chaque semaine voir les éducateurs pour répondre à leurs questions, collecter les formulaires d’évaluation remplis et apporter des bonbons, des condoms, des peignes et des brochures portant le logo Opération Spray-Net et les coordonnées du programme.

Ces fournitures sont laissées bien en vue dans un lieu assez passant pour que les clients les voient, mais assez privé pour qu’ils puissent se servir sans se faire remarquer. Elles peuvent servir de point de départ à la conversation.

Ressources requises

Ressources humaines

Personnel

L’Opération Spray-Net fonctionne avec un à trois employés. Les besoins varient selon le nombre d’établissements et de pairs-éducateurs. Plus il y a d’employés à former, plus il faut de personnel. Comme l’Opération Spray-Net est un projet de la Santé publique d’Ottawa, une infirmière de santé publique apporte son expertise sur le VIH/sida à l’équipe. Toutefois, il n’est pas impératif d’avoir une infirmière dans l’équipe.

Il est très utile, mais pas obligatoire, qu’un des membres de l’équipe fasse partie de la communauté africaine ou caribéenne. À ce jour, une personne (le coordonnateur de projet) est responsable de la gestion du projet. Elle travaille avec le comité consultatif pour choisir les établissements et avec l’agent de prévention pour impliquer les propriétaires et les éducateurs et pour mener les suivis hebdomadaires et la formation. L’infirmière de santé publique aide à la formation.

Tous les membres de l’équipe doivent :

  • s’engager à améliorer la sensibilisation au VIH/sida dans les communautés africaines et caribéennes
  • être capable de donner une formation de pairs-éducateurs à des gens qui ont une connaissance limitée du VIH
  • comprendre les nuances culturelles de la communauté et choisir une approche appropriée à l’éducation sur le VIH
  • avoir d’excellentes habiletés en communications interpersonnelles

Groupe consultatif du projet

Un groupe consultatif supervise le projet. Pour plus de renseignements sur ce groupe, veuillez lire la section Recrutement et engagement ci-dessus.

Pairs-éducateurs

Ce projet repose sur le travail des éducateurs bénévoles pour donner une éducation et des ressources sur le VIH/sida aux membres des communautés africaines et caribéennes d’Ottawa.

Idéalement, les pairs-éducateurs :

  • sont membres des communautés africaines et caribéennes d’Ottawa
  • s’engagent à améliorer la sensibilisation au VIH/sida dans leur communauté
  • ont d’excellentes habiletés en communications interpersonnelles

Pour plus de renseignements, veuillez lire la section Recrutement et engagement ci-dessus.

Ressources matérielles

  • condoms
  • bonbons
  • peignes
  • Guide et manuel de prévention du VIH : Outil pour les fournisseurs de services desservant les communautés africaines et afro-caribéennes vivant au Canada – offert gratuitement au Centre de distribution de CATIE
  • services de renvoi à des spécialistes et de tests de dépistage

Ressources financières

Sans compter le temps des employés, ce programme coûte moins de 100 $ par semaine. Ce montant couvre le réapprovisionnement des condoms, peignes et bonbons.

Défis

  • La phobie du VIH/sida, la stigmatisation et la discrimination qu’il engendre peuvent rendre les propriétaires et leurs employés peu enclins à participer.
  • Pour desservir les communautés africaines et caribéennes francophones et anglophones, il peut être nécessaire d’avoir un agent de prévention pour chaque groupe, s’il est impossible d’en trouver un bilingue.
  • Il peut être difficile de former les employés d’un établissement de services quand ils sont interrompus par les clients et les responsabilités de leur tâche.

Évaluation du programme

L’Opération Spray-Net a été évaluée de plusieurs manières. Un évaluateur a élaboré plusieurs outils de collecte de données avec la participation du personnel du projet et du groupe consultatif. Le personnel du projet est responsable de la collecte des données.

On demande aux pairs-éducateurs de participer à plusieurs activités d’évaluation, dont :

  • un test d’information sur le VIH pré- et post-formation
  • un questionnaire de satisfaction six mois après le début de leur bénévolat

Dans la deuxième phase du projet, les éducateurs demandent à certains clients de remplir un questionnaire d’impact confidentiel sur leur expérience.

Pour des détails sur les outils de collecte de données utilisés par l’Opération Spray-Net, voir la section Ressources supplémentaires.

Perspectives des pairs-éducateurs :

Le test pré- et post-formation que chaque pair-éducateur doit remplir juste avant la formation et quatre semaines après indique que 1) beaucoup de bénévoles ont des notions de base sur le VIH et 2) la formation a réussi a combler les lacunes de connaissances.

De plus, dans le questionnaire de satisfaction six mois plus tard, les éducateurs parlent de l’expérience :

  • de rendre à leur tour à leur communauté
  • d’une amélioration de leurs connaissances sur le VIH/sida
  • d’être plus à l’aise pour parler du VIH/sida

Perspectives des clients :

Le questionnaire d’impact a été rempli par 106 clients qui ont été en contact avec un pair-éducateur. Les clients signalent :

  • une augmentation de leurs connaissances en matière de transmission et de prévention du VIH
  • une meilleure compréhension de l’importance de la sensibilisation au VIH/sida dans leur communauté
  • un désir de prendre des décisions éclairées pour se protéger du VIH/sida

Ce questionnaire a aussi révélé que les clients avaient l’intention de parler autour d’eux de l’importance de la sensibilisation et de la prévention du VIH/sida en se basant sur ce qu’ils avaient appris de l’éducateur. À l’heure actuelle, le projet ne permet pas d’évaluer si les clients passent aux actes. Les clients ont dit qu’il y avait plus de chances qu’ils :

  • partagent l’information avec de la famille et des amis (75,5 %)
  • fassent un effort conscient pour se protéger des infections au VIH (56,6 %)
  • modifient leurs idées, leurs comportements et leurs sentiments à l’égard du VIH/sida (35,8 %)

Leçons tirées

  • Les personnes formées en tant que pairs-éducateurs sur le VIH peuvent rejoindre les communautés mal desservies par les méthodes d’intervention habituelles.
  • Des ressources imprimées attrayantes sur le programme placées stratégiquement dans le salon peuvent inciter les clients à discuter du VIH avec le pair-éducateur.
  • Un suivi hebdomadaire avec les pairs-éducateurs sert à réapprovisionner le salon en matériel, à répondre à leurs questions et à évaluer l’efficacité du programme dans chaque établissement.
  • La première étape cruciale est de solliciter la participation des propriétaires de salons pour pouvoir intéresser leurs employés à devenir pairs-éducateurs.
  • Une approche très détendue à l’éducation intégrée à une activité familière comme la visite à un salon de barbiers ou de coiffure est essentielle pour conserver la nature discrète du projet et faciliter des discussions franches sur le VIH.

Matériel du programme

Coordonnées

Pour plus de renseignements sur l’Opération Spray-Net, veuillez communiquer avec :

Zhaida Uddin BSc (hons), M.A.
Program Development Officer
Sexual Health Unit
Ottawa Public Health
179 Clarence Street
Ottawa ON K1N 5P7
(613) 580-2424 ext. 20136
www.ottawa.ca/health