Recommandations à l’intention des fournisseurs de services

En notre qualité d’individus et d’organismes qui soutiennent directement les personnes séropositives ou exposées à des facteurs de risque d’infection au VIH, nous sommes particulièrement bien placés pour combler l’écart entre la science et l’engagement communautaire en matière de diffusion du message I=I.

En tant que fournisseurs de soins et de services de santé, nous sommes probablement les premiers professionnels vers qui les personnes ayant récemment reçu un diagnostic se tourneront pour obtenir des conseils sur leur nouvel état de santé. Il est essentiel que nous intégrions dans notre pratique les éléments de langage et les connaissances associés à « I=I » et que nous veillions à ce que ceux qui ont accès à nos services comprennent la signification de ce message. Compte tenu de la peur, de l’inquiétude et de l’anxiété compréhensibles qu’une personne peut éprouver au moment du diagnostic, le message I=I jouera un rôle déterminant pour ce qui est d’influer sur son sentiment de bien-être et d’aider à définir ses attentes quant à ce que réserve l’avenir.

Il nous incombe de veiller non seulement à ce que le message I=I soit entendu et compris, mais aussi à ce que tous ceux qui en ont besoin aient accès au dépistage, au traitement, aux soins et au soutien voulus, en matière de VIH, de manière à ce qu’ils puissent atteindre un niveau de charge virale indétectable.

Cela étant dit, « I=I » est un message non exempt de complexités. Nous devons favoriser et orienter les conversations à ce sujet sans dissimuler de l’information par crainte que certaines personnes ou communautés ne la comprennent pas parfaitement ou ne l’interprètent mal, ou parce que nous croyons qu’elles peuvent avoir des préoccupations plus importantes.1 Il en relève de notre travail que de communiquer et de faciliter l’engagement au sein de ce nouveau paysage.

Par conséquent, nous devons soutenir la science de I=I et célébrer le fait que les personnes dont la charge virale est indétectable ne peuvent pas transmettre le VIH à leurs partenaires sexuels.

  1. McCullagh J. Assez des excuses : les gens ont le droit de savoir qu’I=I [CATIE blog]. Toronto : CATIE; 2018. Disponible à l’adresse : http://blog.catie.ca/2018/10/31/assez-des-excuses-les-gens-ont-le-droit-de-savoir-quii/?lang=fr [consulté le 20 juin 2019].