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Recherches dans le domaine des thérapies complémentaires

Les types de tests et les preuves qui forment les bases de connaissances de nombreuses thérapies complémentaires tendent à différer de ce qui forme les bases de connaissances de la médecine occidentale conventionnelle.

Les connaissances issues du recueil de récits personnels plutôt que de la collecte de données précises provenant de la recherche sont appelées informations anecdotiques. Ces informations peuvent être recueillies et échangées entre praticien·ne·s ou entre les personnes qui ont recours aux thérapies. En médecine complémentaire, les informations dites anecdotiques sont souvent compilées sous forme de bases de données sur les résultats vraisemblables d’une thérapie. Les informations anecdotiques comportent néanmoins des limites, puisqu’elles se fondent sur l’expérience d’un ensemble limité d’individus. La façon dont de telles expériences de vie s’appliquent à d’autres personnes de populations diverses est souvent difficile à établir.

Dans le contexte de la médecine occidentale, les traitements sont testés avant d’être utilisés. En médecine occidentale, les normes actuelles d’évaluation des substances pharmaceutiques se fondent sur les résultats d’essais cliniques à répartition aléatoire (ou randomisés) et à double insu avec témoins sous placebo. Dans ce genre d’essais cliniques, un ensemble de participant·e·s aux prises avec la même maladie est réparti en deux groupes. Un groupe reçoit le traitement véritable, soit la substance thérapeutique, alors que l’autre groupe reçoit le placebo, c’est-à-dire le traitement fictif ou la substance analogue inerte. En fait, personne ne sait qui reçoit le traitement réel. Les participant·e·s sont réparti·e·s au hasard (ou randomisé·e·s) dans un groupe ou l’autre, pour éviter en quelque sorte que les chercheur·euse·s assignent tel·le participant·e au groupe de traitement et tel·le autre au groupe placebo. L’étude est dite à double insu parce que les médecins et même les chercheur·euse·s qui vont en recueillir les résultats ignorent qui recevra le placebo ou le traitement. Cette méthode vise à éliminer tout préjugé fondé sur les attentes des chercheur·euse·s et des participant·e·s, et à réunir des preuves statistiques fiables sur le taux escompté de réussite du traitement.

Certaines thérapies complémentaires ont été et sont, elles aussi, testées dans le contexte d’essais randomisés et à double insu avec témoins sous placebo. Cependant, divers facteurs peuvent compliquer la réalisation d’essais cliniques portant sur des thérapies complémentaires comme l’indisponibilité d’une dose pure, constante et contrôlée de la thérapie à utiliser lors des essais cliniques, sans oublier le scepticisme quant à la validité de ces essais et l’absence de financement pour la tenue de tels essais.