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Le taux sanguin de créatinine est souvent employé pour estimer le débit de filtration glomérulaire (DFGe)—et donc pour déterminer l’état de santé des reins –, mais la créatinine ne s’avère pas toujours idéale à cette fin.
Puisque la créatinine est produite lorsque les muscles se dégradent, les niveaux de créatinine varient selon la masse musculaire. De plus, la créatinine et le DFGe subissent l’influence d’autres facteurs aussi, tels que la posture, les maladies thyroïdiennes, la grossesse, l’exercice, la glycémie et d’autres. Par conséquent, les chercheurs ont voulu trouver une autre substance dont les taux sanguins étaient plus stables dans l’espoir d’estimer plus fiablement le DFGe. La cystatine C pourrait être la substance recherchée.
La cystatine C est une protéine qui est produite par de nombreuses cellules de l’organisme. Elle aide à empêcher la dégradation des tissus conjonctifs et pourrait contribuer à protéger l’organisme des infections.
Lorsque tout est normal, les taux de cystatine C dans le sang demeurent relativement stables, surtout dans les conditions où les taux de créatinine ne le sont pas. De plus, la cystatine C pourrait s’avérer particulièrement utile pour évaluer les cas de lésions rénales précoces ou subtiles (rappelons que ce genre de lésions passent souvent inaperçues lorsqu’on ne mesure que le taux de créatinine).
La cystatine C pourrait avoir d’autres usages aussi. Mentionnons, entre autres, qu’il semble exister un lien entre un niveau élevé de cette protéine et un risque accru d’AVC, de crise cardiaque et de décès. En effet, une forte augmentation du taux de cystatine C peut signaler la présence d’une inflammation susceptible d’endommager des systèmes organiques entiers.
Malgré ces autres usages potentiels, dans le présent numéro de TraitementSida, nous mettons l’accent sur la pertinence de la cystatine C comme moyen d’estimer le DFG.