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L’acupuncture et le VIH

L’acupuncture fait partie de la MTC et est couramment utilisée par les personnes vivant avec le VIH. En plus des praticien·ne·s de la MTC, beaucoup d’autres professionnel·le·s de la santé sont formé·e·s dans l’exercice de cette discipline, notamment les naturopathes, les chiropraticien·ne·s et les médecins.

L’acupuncture a pour effet de stimuler la circulation du qi vers certains organes ou régions spécifiques par le biais d’aiguilles insérées en certains points désignés du corps. Ces points d’acupuncture ont été définis dans le contexte de l’exercice de cette discipline par une très longue lignée d’acupuncteur·trice·s, tant d’origine chinoise que d’ailleurs, et ce, depuis des millénaires. Avant de recevoir un traitement d’acupuncture, il faut veiller à s’assurer que les praticien·ne·s utilisent des aiguilles stériles jetables.

L’acupuncture peut être utile pour traiter certains symptômes généralisés, comme la fatigue, et aussi pour des symptômes localisés, comme la neuropathie (sensation de picotements et de brûlure aux mains et aux pieds). La neuropathie, qui peut être un effet secondaire des antirétroviraux de plus longue date ou une conséquence directe de l’infection par le VIH, est reconnue comme une maladie particulièrement difficile à traiter. Bien que différentes approches soient efficaces chez diverses personnes, de nombreux rapports indiquent que l’acupuncture peut contribuer à atténuer les symptômes de la neuropathie ainsi que la douleur liée à cette affection chez les personnes vivant avec le VIH.

L’acupuncture a par ailleurs été utilisée pour stimuler le système immunitaire. Bien qu’aucune étude n’ait porté sur son emploi contre l’infection au VIH, l’acupuncture aurait fait augmenter les cellules CD4+ chez certaines personnes atteintes du cancer. Des rapports anecdotiques laissent entendre que l’acupuncture pourrait être utile contre d’autres problèmes vécus par les personnes séropositives, notamment la diarrhée et les dépendances.

Plusieurs autres formes de médecine chinoise sont axées sur les points d’acupuncture. La pressothérapie est une forme de massage qui stimule les points d’acupuncture sans avoir recours aux aiguilles. La moxibustion consiste à chauffer les points d’acupuncture au moyen d’herbes médicinales que l’on fait brûler à proximité d’une région cutanée protégée. L’herbe médicinale utilisée se nomme Artemisia vulgaris ou armoise. Le plus souvent, elle est liée en une petite botte de la forme d’un cigare et enveloppée dans du papier de riz. La moxibustion est souvent utilisée pour traiter les problèmes digestifs comme la diarrhée, mais elle est à éviter en présence de fièvre, d’engourdissement ou de neuropathie.